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mercredi 2 mai 2012

Au pied de la Bonne Mère


marseille 19/04/2012


Sur les hauteurs, au pied de la Bonne Mère, mon âme a contemplé,
L’horizon de cette belle turquoise appelant au voyage de l’évasion,
Mon regard s’est perdu dans ce bleu sublime de cette mer de passion,
Mon corps jalousait ces oiseaux voguant dans les airs à leur gré.

Emporté par ce vent rafraichissant du haut de ce piton admiré,
Mes yeux balayent le rivage sans convoitise,
Je sens mon cœur vouloir prendre son envol de cette emprise,
J’hésite entre le désir de prendre la belle ou de m’entretenir avec volupté. 

Le vent m’a embrassé d’un baiser inoubliable,
Ce regard amoureux posé sur cette belle voilé de bleu,
Me donne des frissons malgré mon cœur débordant de chaleur,
Mes mains moites trahissent mes sentiments refroidis par une réalité présente.

Désireux de toucher et d’admirer cette beauté,
Qui a fait tant chavirer le cœur de l’homme qui a osé naviguer au-delà du rivage,
Je suis descendu de ces hauteurs pour aller à sa rencontre,
J’ai voulu écouter son cœur de plus près sans préjugés.

Me voilà au contact de cette beauté sauvage tant désirée,
Assis sur le rivage, je la contemple comme une dernière fois,
Mon cœur tremble de cette solitude à venir dans ma foi,
Alors que mon esprit épouse ma raison fatiguée.

Mouillé par ces vagues éclaboussant mon corps si fébrile,
Mon cœur se rappelle au bon souvenir de cet homme que je fus avant ce périple,
Mes larmes témoignent de cet instant de sincérité traversant mon cœur épris,
Je reviens de si loin, l’espoir d’un renouveau ne traversait plus mon esprit.

Devant cette immensité, la petitesse de mon être ne peut que s’incliner,
Ce destin qui est le mien ne peut se comprendre sans le miroir de mon passé,
Cet avenir qui m’attend, sans détermination, ne peut s’appréhender,
Comme ce présent vécu dans les remords d’une foi inachevée.

Que ces navires au loin passent avec tant d’assurance !
Que ces oiseaux volent avec tant de majesté et d’aisance !
Mon être admire dans la beauté  et l’assurance des autres ses manquements,
Mon cœur s’émerveille devant une triste fin pour un lendemain naissant.

Face à tant de liberté et de tentation, moi, je suis là,
Amarré par l’enclume de mes actes,
Je prie Allah de me faire goûter à sa Grâce et à sa Miséricorde ici-bas,
Avant de lâcher les amarres pour l’ultime voyage sans cadeaux.   

Tout homme qui goûte à la vie,
A son épreuve à la hauteur de son courage et de ses ambitions, 
Tous les instants de la vie s’oublient, sauf ceux vécus pour Allah par amour et par passion,
Le Bonheur est cette chose qui trop souvent se trouve à l’opposé de nos envies.

R.A




18 commentaires:

Anonyme a dit…

magnifique poème et photos renversantes.

Anonyme a dit…

Joliment bien écrit!!

Merci pour le partage

Anonyme a dit…

sur le fond rien à dire tu es plutôt doué

Anonyme a dit…

La beauté est dans le regard de celui qui la regarde,
Le monde extérieur est un stimulant qui éveille notre monde intérieur.Tel ce beau qui sommeille dans notre coeur.

Plus beau que cette beauté contemplée, il y a cette conscience qui apprécie la caresse du beau ainsi décrit.
Car il n'y a de beauté que si un regard de conscience se pose sur elle.
Plus beau que la conscience il y a l'éveil de la conscience en le Créateur.
Car toute conscience est vaine à moins qu'à notre Créateur elle nous mène.

Anonyme a dit…

magnifique...Merci

Anonyme a dit…

Salam;

Machaallah tu es vraiment très doué 
Bonne continuation mon frère : )
Salam.

Anonyme a dit…

Selam, en espérant que tu te portes bien.
Masha'Allah c'est un très joli poème.

Anonyme a dit…

Selam, tres beau texte mon frere.

Anonyme a dit…

franchement rien a dire juste bravo j'ais trop aimer :)
bonne continuation

Anonyme a dit…

Je rejoins chaqu'un des commentateurs, tu es en effet doué...de tres belles images qui en chaqu'un peuvent raisonner...faut donc continuer..:), salam alaykoum

Anonyme a dit…

en effet tu es doué, continu...

Anonyme a dit…

as selemû'alaykum wa rahmatullâhi wa barakatuh,

Encore une fois Ma shaa'Allâh rien a dire tu nous emporte avec ces belles paroles magique

Anonyme a dit…

Salam ,

j'ai lu ton texte au sujet de la bonne mére. Je l'ai trouvé a la fois triste et magnifique.

Ce que j'ai compris c'est que le bonheur ne se trouve pas là ou on pense qu'il peut se trouver.

C'est difficile de renoncer a ses passions sauf pour celui qui aime Allah, qui craint Allah et qui recherche le paradis. Celui qui abandonne ses passions et les biens d'ici bas pour l'amour d'Allah.

Mary a dit…

Les os usés, on s'est envolé dans l'azur des eaux...

Unknown a dit…

Salam

"Le Bonheur est cette chose qui trop souvent se trouve à l’opposé de nos envies"...
c'est très juste.

J'ai parcouru ton texte...qui soit dit en passant est bien écrit...et cette dernière phrase a retenu mon attention (tel était le but, donc bien joué ;)

Mais je t'avouerai que je préfère cette définition du bonheur:
"le Bonheur c'est savoir ce que l'on veut et le vouloir passionnément"...
Je veux la vie ici bas ou la vie dans l'au delà?
Je veux l'éphémère ou l'éternel?
Je veux la reconnaissance des hommes ou Celle d'Allah?
Peu importe ce que j'aurai choisi, je le désirerai très fort et j’œuvrerai dans son sens...alors je serai heureuse de m'adonner aux délices de la vie ou de m'en priver selon mes convictions.

Bonne route :)
A une autre fois, au fil de nos pensées...

Unknown a dit…

J'ai était une fois de plus transporté...mashaAllah mon frère! Ton texte est tout simplement magnifique et j'admire ton inspiration j'en est les larmes au yeux

Kofi a dit…

"Au pied de la bonne mère",
j'ai découvert cette basilique gardienne des marins & des pêcheurs.
"Au pied de la bonne mère",
j'ai imaginé prendre vie cette marseillaise;
Ainsi elle se dévoile, catholique puis voilée,
La couleur du ciel serait sa préférée et celle que l'on remarque à bien la regarder.
Et puisque " Le Bonheur est cette chose qui trop souvent se trouve à l’opposé de nos envies;"
Belle serait la mère ou l'épouse ou l'épouse & mère gardienne et rappelant les raisons,
De ce bonheur rassurant,
Aux tentations des envies, forte de sa foi, appelant au secours de cet amour.

Kofi

Anonyme a dit…

J'entends presque les mouettes au loin et le bruit des vagues...
Ah Marseille, ses journées lumineuses, et ce parfum de liberté...