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mercredi 12 juillet 2017

Ces envols






Ces envols ...

Comme des ukases, des histoires, qui vous saisissent à la gorge, à l’estomac, au derme, aux tripes. Une envie d’un ailleurs, une envie de pleurer, oui pleurer sans honte ses émotions, ses sentiments, ses déceptions et ses espoirs. Puis des jérémiades, des sanglots, des douleurs, des regrets … des bonheurs. 

Il faut affleurer, encore et toujours. Abandonner un lieu, des références, un monde,  ceux que l’on chérit, une personnalité, une péripétie, des regards, un sourire, des rires... Laisser pour découvrir, partir pour se perdre, renoncer pour conquérir.
 
Un cœur étouffé et un vœu de liberté pour une carapace fendue mais encore debout… Les envols sont des échappées vers des contrées, des cœurs à découvrir à conquérir.

Quitter ses terres, sa demeure, sa patrie et partir, oui partir au nom du sens pour chercher le sens : d’une vie, d’une histoire d’une quête, pour un renouveau de la foi…  pour mieux apprécier la simplicité, le contentement de ce que l’on a et apprendre à son cœur à pleurer au simple souvenir des grâces infinies accordaient par Allah.

Il faut donc toujours abandonner ? Partir ailleurs, reconstruire ? Ses repères, ses chemins, ses souvenirs ?  Vivre c’est renoncer ? Partir c’est cheminer, regretter et sourire ? Partir c’est relativiser, chérir et mûrir ? Partir c’est trépasser un peu ?

La route me hélait, m’ingurgitait, me dégustait déjà. J’étais en mouvement, j’étais affairé.
Les décrets de la vie. Il faut parfois demeurer, parfois quitter sans se retourner, sans mots dire : accorder, voir honorer le silence, l’oubli… Badiner et s’apitoyer n’ont plus de sens. L’exil de soi, la quiétude de l’être, voilà un Jihad qui en vaut la peine au-delà du mythe et du martyr.

Partir, c’est exister. Partir est une façon de deviser. Saurais-je ouïr ? Les yeux humides, la gorge sèche et nouée. Les jugements acceptés, assumés pour ma liberté …

Mon destin.

R.A

1 commentaire:

H.B a dit…

Salam alaykum.

C'est un texte qui fait méditer. Je vais être sincère, je n'ai pas tout saisit mais il y a des choses qui m'ont fait tilter. Il nous faut nous envoler, c'est certains, on a tous envie de souffler, voir autre chose, se reposer l'âme du trop plein de la vie. Cet envol peut en effet nous apprendre des nouvelles choses sur nous et sur nos vies. Quelles soient bonnes ou mauvaises, elles nous apportent des réponses à nos interrogations, une réflexion plus fraîche (il y a un champ lexical du vent lol)
Le passage sur l'appréciation de la simplicité et du contentement m'a fait beaucoup de bien, c'est un rappel à se faire en permanence parce qu'on oublie un peu trop souvent de dire al hamdoulillah. Je n'y manquerai pas (jusqu'au prochain rappel inchaAllah)

La fin transcrit beaucoup de douleur. J'ai exploré d'autres passages du blog, ça se finit toujours bien en général. Mais pas là... Propose-nous un nouveau texte plein d'espoir pour te rattraper :)