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mardi 29 novembre 2011

Le fardeau des lendemains



Lorsque le virtuel sublimé s’incarne dans une épreuve tant redoutée
Peu de citadelles peuvent résister à la sublime hésitation de l’épreuve,
Seul face à nos passions, l’étreinte inévitable s’accomplit pour une once de plaisir volé,
Epris par cette folie, je délecte cette ode du plaisir en effluve.

L’être humain que je suis constate avec effarement sa condition de néant,
Les fondations de mon être tremblant,
Face à une brise rafraichissant la fièvre de mes désirs combattus,
Je m’incline face au destin qui est le mien quelque soit l’issue.

Comme à l'opéra, une place, un destin en devenir tel un hymne à l'amour d’une tragédie grecque,
J’ouvre une fenêtre de mon jardin secret pour cette poétesse,
Déroutant ce cœur épris de sentiments et d’amour en politesse,
La partition d'un remord en éclosion se joue pour une nuit d'émotions et des larmes d’échecs.

Ma foi en suspend, telle une note oubliée, laisse mon corps à la merci de ses passions,
Mon âme traverse ce désert de foule sans provision,
Je n ai que mon esprit comme réceptacle des cris de mon cœur en effusion,
Cette marée humaine me transporte contre mon gré sur les rives de la perdition.

Je flotte dans ces ruelles telle une bouteille à la mer pour un sos de désespoir,
Je suis noyé dans cette foule et ce désordre de l'anonymat sans espoir,
Refoulé avec fracas par ces vagues de l indifférence, je me retrouve à l’envers,
Je me débats dans ces flots m'aguichant pour une descente aux enfers.

Plus aucun signe, plus aucune vibration,
Triste de cet amour prenant le large emporté par les vagues de la raison,
Les yeux rivés et mouillés implorant vers le ciel,
L'espoir d'une miséricorde suppliée pour une histoire partielle.

A ton souvenir, mon cœur souffre de tristesse,
L’élégance de ta prestance embellit mon cœur pris de paresse
Tes larmes inondent mon cœur noyé par le chagrin de ton absence
Je ne sais comment te demander pardon pour cette insolence

Si mes péchés avaient une odeur aucune déchèterie ne voudrait de moi,
Je suis dans les abîmes emporté par mes incartades me faisant proie,
J ai envie de me couper du monde, de me murer dans mon silence et ma solitude,
J’ai besoin de ressourcer mon âme pour un élan plein de repentir sans amplitude.

Porter par ma douleur mon corps s'abandonne sur le divan de l'agonie,
Mon regard cherche désespérément le souffle de sa bien aimée que le destin a éprouvé
Le temps a fini par épouser ma raison tandis que le présent reste l'amant de mon cœur affaibli.
Ma raison a traversé à contre cœur mes passions et mes faiblesses pour grandir en maturité.

Mon esprit critique sonne le glas d'une jouissance destructrice, face à l’évidence
Le temps a enfin rencontré la raison, mon cœur a trouvé le chemin du repentir.
Sans toi Allah ! Je ne suis que ruine de moi-même sans avenir,
Accepte ces larmes de remord de ce corps marqué à vie par tes épreuves pleines de sens.

R.A

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton texte est très beau, comme le précédent. Tu as de la chance d'avoir encore cette foi qui te porte malgré tout.

Très très belle écriture.

Anonyme a dit…

Le fardeau des lendemains est lourd à porter, mais c'est une bonne chose.
C'est par les regrets que le repentir commence, et c'est par l'insouciance qu'il meurt.

Je me reconnais à travers chaque ligne de ce texte car c'est notre histoire à tous.

Jazak allahu khayran. a dit…

Merci. Merci pour ces mots, merci pour la mélodie de tes rimes, merci pour ce poème magnifique. Je ne crois pas au hasard, je crois au destin. J'étais perdu ce matin. Comme beaucoup ma foi est mise à rude épreuve chaque jour de mon existence. Et car je ne crois pas au hasard mais au destin, je remercie Dieu de m'avoir guidé vers tes écrits. Ce n'est que grâce à toute cette sincérité et à l'incroyable justesse de tes propos que j'ai réussi à prendre le dessus sur mes remords incessants. Merci et puisse Allah te récompenser pr l'ensemble de tes oeuvres.

Anonyme a dit…

« Quand m’embrasseras-tu ?
Quand je croirai qu’il m’est donné de croire que ces deux lèvres sont ouvertes pour moi.
Pour qui, sinon ?
Pour une voix surgie d’une constellation lointaine.
Sais-tu que tes yeux peuvent donner à la nuit les couleurs que tu veux ?
Embrasse-moi ...

La pluie derrière la vitre, une braise de l’autre côté. Pourquoi faut-il qu’il pleuve autant ?
Pour que tu restes en moi... Le plaisir naît du plaisir. La pluie qui ne cesse, un feu qui ne s’éteint, un corps qui ne finit. Un désir qui disperse les ombres et les membres.
Nous ne dormons que pour être éveillés par le sel assoiffé de miel, par l’odeur du café à peine brûlé par les embrasements du marbre. Glaciale et torride est cette nuit, glaciale et torride est cette plainte. Me brûle une soie que rien ne peut froisser, qui se tend davantage chaque fois qu’elle rencontre ma peau et crisse. L’air est une pelote d’aiguilles, caresse humide et tiède entre mes orteils, sur mes épaules comme une vipère qui se dresse et siffle sur les braises.
Une bouche qui dévore les présents du corps. Ne reste de la langue que le cri de la chambre close où s’ébattent des animaux familiers.

Mort que nous nous donnons l’un l’autre, de l’autre côté de la fenêtre. »

M.Darwish

Kofi a dit…

Ce 5ème comme complétant les 4 de cette repentante main dont le détail m'a échappé. Bien peu de commentaires, donc, à propos de ce poème provoquant le malaise de par sa beauté d'une impudence outrageante & misérable.

ahb a dit…

L’émotion qui se dégage de ce poème est la preuve de sa véracité ! Mon cœur est en miette à la lecture de cet écrit…
L’affront entre le cœur et l’esprit est un point récurent dans tes écrits et ceci en fait pour moi ta marque de fabrique.

Ta vie, ton vécu et surtout ta foi, ont fait de toi un individu particulier avec une pensée distinctive. Ton cœur, siège de tes émotions, _et Dieu sait que tu en as_ entre en objection avec ton esprit, lucide et raisonnable. Tu aimerais tant que le cœur se laisse à ses désirs mais tu luttes face à ces ressentis car tu sais qu’Allah n’éprouve que par bon sens. Perdu dans tes pensées, cœur et raison se mène une guerre sans précédent, le perdant n’est que le corps, qui se trouve être le lieu de collision !

Malheureux,
Souffrant,
Mais gagnant.
Triste,
Retranché,
Mais gagnant.

La lutte contre soi-même est grand point de notre belle religion, fais-en bon usage.

Le mot épreuve figure dans la première et dans la dernière phrase, c’est dire combien le cœur est surchargé par le fardeau.

Je pense que l’humain est par nature attiré par l’interdit, et Allah sait mieux. On se rapproche souvent dangereusement des limites en se disant qu’on ne se brûlera pas les doigts mais le mal arrive si vite… Dans l’obéissance au Créateur, nul chute car les lois d’Allah sont parfaites. Gloire à Lui. Il ne faut cependant pas se confiner dans le remord car pourquoi Allah serait-il le Très-Miséricordieux et le Pardonneur s’il n’y avait pas de pêcheurs ? Le monde n’existerait pas sans nous, pauvres humains désobéissants. Regrettons sincèrement, prions pour notre absolution et espérons, voilà le cycle du repentir.

Je souhaite à ce cœur oppressé de ne pas revivre cette peine car bien que le cœur soit quotidiennement en rivalité avec l’esprit, les dégâts qui sont causés sont d’une trop grande surcharge émotionnelle pour un si petit bout de chair.