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vendredi 23 novembre 2007

Êtes-vous intégré ou désintégré ?


Si la mode des attitudes est la référence dans un repère cartésien, c’est une ineptie que de faire croire que l’étape du salut pour l’immigré est son intégration. Cette notion d’intégration de l’étranger dans un environnement en lui ôtant une partie de sa quintessence n’est que prolepse du subconscient des esprits soit disant tolérant. Qu’est ce que l’intégration à la française si ce n’est qu’à rétablir l’ordre des priorités d’une méthode dont la finalité cachée n’est rien d’autre que l’assimilation.

Que d’irénisme de la part de ceux qui devraient s’affirmer plutôt que de faire éclipser une partie d’eux même. Leur attitude ne fait que cultiver un irénisme candide. Cette attitude d'esprit selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, par désir exagéré de paix et de conciliation avec son environnement, est l’expression même de la faiblesse d’esprit effrayé par les préjugés des miroirs.

Nos politiques veulent dépouiller l’étranger de ce qui est visible pour qu’il paraisse invisible et être transparent dans la société. Pourquoi devrions-nous être taillés dans le même moule. Quelle hypocrisie que d’inciter l’individu à la démarcation et à l’originalité pour se faire une place dans la vie aussi bien professionnelle que sociale, alors que l’on souhaite faire de l’étranger une substance neutre, un être sans âme et sans idiosyncrasie. Qu’est ce que l’intégration si ce n’est que les préliminaires d’un processus de désintégration afin de vous fondre dans la masse et faire de vous un numéro de seconde classe. Pourquoi changer la nature même de l’étranger en le privant de certains de ses électrons qui font sa spécificité. Notre société érige l’instinct grégaire comme principe de base afin que nous devenions tous des conformistes.

Consciemment ou inconsciemment ce qui nous dérange chez l’étranger, cet inconnu, c’est finalement son esprit et la force qui réside dans cette dernière. Car l’expression de son esprit peut mettre en branle nos convictions les plus intimes. Pour se protéger nous avons mis en place, au sein de la société, des mécanismes de désintégration spirituelle ou l’esprit est privé de ses ailes afin qu’il ne puisse pas prendre plus de hauteur que la limite fixée par l’illusion du devoir et du droit à l’intégration. Comme le dit Nietzsche dans son Crépuscule des idoles : « les hommes qui vivent le plus par l’esprit, à condition qu’ils soient aussi les plus courageux, sont de loin ceux qui connaissent les tragédies les plus douloureuses ; mais c’est précisément pour cela qu’ils honorent la vie, parce que c’est à eux qu’elle réserve sa plus grande hostilité. » . Plutôt que de leur ouvrir notre cœur et notre esprit afin que les échanges puissent permettre de par et d’autre une élévation dans notre humanisme et dans la défense des valeurs universelles, nous préférons l’ostracisme et la méfiance puérile de notre égo en mal de bouc émissaire afin de justifier son coté inique.

Les palinodies de nos politiciens ont ruiné les espérances en la justice et à l’égalité. Comment les immigrés d’hier devenus des affranchis d’aujourd’hui peuvent faire preuve de lâcheté et de duplicité à l’égard des nouveaux arrivants. La seule explication c’est qu’ils sont des assimilés désintégrés. La falsification des esprits fait de l’oubli l’engrais des semences habillant l’histoire de nos origines propres. Une fois à l’abri avec les siens, on se pose en fervent défenseur du droit à l’identité nationale, aux contrôles des frontières pour repousser les bélitres et ne laisser passer que ceux qui correspondent à un quotient intellectuel supérieur à la moyenne nationale. Quelle hypocrisie que de penser que grâce à cette immigration sélective et choisie, on va pouvoir venir en aide aux pays pauvres.

Il est vrai que face à une telle attitude, le retour chez soi est préférable à la prostitution des esprits, pour ceux qui n’ont pas la force de préserver et de défendre leur identité. Par son identité l’être existe, sans elle, il n’est qu’une ombre plate. Il ne faut pas chercher à intégrer mais plutôt apprendre à se découvrir et à se connaître dans un respect mutuel. La notion même d’intégration met en exergue l’intolérance qui nous habite. On se cache derrière ce concept pour voiler un certain racisme à peine voilé.


R.A

jeudi 15 novembre 2007

Le Bélitre des Temps Modernes



Demain comme aujourd’hui et hier, le soleil a suivi sa course sans se préoccuper de ma condition, sans réchauffer mon cœur attristé par la tiédeur et le mépris de mon environnement. Chaque jour j’essaie d’intercepter des regards qui m’ignorent, je cherche une lueur d’espoir dans la compassion de l’homme malgré son acrimonie. Suis-je pessimiste moi qui souhaite croire en la bonté que possède chaque être humain ? Malheureusement les hommes sont trahis par leurs actes après leurs promesses vides de toutes substances et abstrus. Nos leaders préfèrent les apparences et les rhétoriques plutôt que l’essence et le pragmatisme.

L’appétence des êtres dénature le propre de l’homme en occultant la raison et la foi qui lui permettent la noblesse de caractère. L’élucubration antithétique rend leur politique absconse. Qu’est ce qu’il y a de fébrile en l’homme pour que l’instinct grégaire qui les anime n’opère point chez certains? En tant que bélitre de la république, j’ai acquis ma liberté dans cette misère des acédies. Quel dégoût que de voir tous ces êtres marginalisés au ban de la société victimes des dommages collatéraux de cette course effrénée vers une société de consommation qui est en train de se consommer et de se consumer elle-même. Le substratum de cette société en perte de repère est-elle due à l’idiosyncrasie des êtres qui la composent.

La précellence de nos sociétés c’est la déshumanisation de ses codes et de ses références. Les définitions et les qualificatifs se sont vidés de leur contenu, on ne résorbe pas la misère car elle permet de maintenir les privilèges de certains. Les caisses de l’état sont vides pour les bonnes causes, alors qu’elles sont inépuisables pour les réceptions et les fastes qui ne sont qu’insultes et mépris à l’encontre de ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts.


Quand est ce que les Hommes arrêteront d’attendre la solution d’en haut alors qu’elle est à leur portée. Nos intérêts respectifs nous aveuglent et nous paralysent face au défit que l’avenir nous prépare dans ce monde où l’altruisme est devenu un étranger dans le champ lexical définissant la condition humaine. Sans état d’âme devant la misère qui ne cesse de croître et de niveler les couches sociales, nos dirigeants se débattent sur une scène où le décor donne l’illusion d’un semblant de progrès matériel au détriment de la spiritualité qui permet l’équilibre intrinsèque de l’homme.

Quand est ce que ces Hommes comprendront qu’il faut mettre la science au service de l’homme et non pas l’homme au service de la science. L’esclavagisme d’énoncé par nos sociétés modernes n’a jamais disparu complètement. Il s’est transformé en s’adaptant à l’intérêt économique qui l’entretient et la renforce. Sous prétexte de la mondialisation et de la libre concurrence sans limite on préfère faire exploiter les autres ailleurs plutôt que d’améliorer la condition de ceux qui sont ici.

Les philistins des temps modernes ont produit par leur égoïsme des bélitres candides. Ces derniers ont su garder leur dignité malgré leur précarité, ils sont pauvres à nos yeux certes, mais la richesse de leur cœur désintéressée de ce monde qui souffre d’ostracisme et de narcissisme nous remet en question sur notre choix de société et de son orientation. L’apex de notre humanisme produit des incartades indélébiles au sein de notre société qui se fragilise au grand dam des politiciens carriéristes et égocentriques.



R.A

mardi 13 novembre 2007

Lettre ouverte aux dirigeants des pays Musulmans


Pour ceux qui se trouvent dans leur état d’ataraxie au sein de leur palais royal ou présidentiel, il est urgent que cesse cet état de coma des cœurs et des esprits pour que la raison puisse abreuver les cœurs perfides, et éloigner ce dernier de tout ce qui est fallacieux. Pourquoi refouler la lumière qu’Allah nous a envoyée au détriment de l’obscurantisme abscons et amphigourique. Qu’est-ce qui vous motive pour délaisser le chemin qu’Allah nous propose au détriment des labyrinthes dont les issues mènent à tout sauf à l’agrément d’Allah ? Les tréfonds de vos âmes sont-ils amadoués par les jouissances éphémères d’une vie où le superficiel et les apparences ont pris le dessus sur l’authenticité de notre quintessence existentielle.

Quelle est la nature de vos arguments pour être insouciant à ce point et vous croire intouchable. Lorsque nous serons tous devant Allah lors du jugement dernier, croyez-vous trouver une échappatoire? Pensez-vous que vos richesses et vos pouvoirs vous seront d’une utilité quelconque ? Regardez vos prédécesseurs, n' étaient ils pas plus riches et plus puissants que vous ? Où sont passés leur empire et leur fortune amassée ? Il est vrai, encore faut’ il croire en Allah et en l’au-delà....

L’asthénie des peuples dont vous avez la charge est un signe avant-coureur de la fin de votre despotisme, construit sur le sang et l’injustice que vous avez exercée en toute impunité. Viendra un temps où chacun de vous devra positionner son âme entre la félicité par la soumission à Allah et la condamnation par la démission de vos responsabilités concernant l’Islam et l’orientation de la Ummah. Nous avons ni le temps ni les moyens de vivre tel qu’un anachorète et d’être pusillanime.

Avez-vous perdu de vue que nous sommes de simples voyageurs dans cette vie? Votre machiavélisme vous conduira à votre perte alors que vous avez chaque jour l’occasion de revenir vers le repentir en écoutant les échos du rappel d’Allah qui s’élève de vos prisons, de vos camps et de vos cimetières. Vous êtes certes dans votre confort mondain et vos préoccupations de consolidation du pouvoir, finalement éphémère. La situation des musulmans de par le monde nous met devant nos responsabilités ici bas et dans l’au-delà. Lorsque vos âmes seront questionnées, lorsque vos membres témoigneront de vos dires et de vos actes par quelle ruse comptez-vous esquiver les imputations?

Quelle que soit votre attitude et votre ligne directrice dans votre politique, sachez que vous pouvez soumettre par votre tyrannie vos peuples respectifs, mais en aucune manière vous ne pourrez contrôler indéfiniment la liberté d’expression octroyée par l’Islam et gravée dans notre cœur et notre esprit. Sachez que la liberté qui anime nos âmes est indomptable. Dénoncer l’injustice, réclamer la justice et l’égalité est notre crédo. La liberté trouvera toujours refuge dans nos cœurs lorsqu’elle sera acculée. Cette dernière est le dépôt le plus précieux qu’Allah nous ait accordée. Notre raison trouvera toujours votre talon d’Achille. Notre esprit sera toujours vivifié par le souvenir de la récompense et de la promesse d’Allah pour vous remettre en question au péril de nos vies. Notre cœur est une forteresse et un refuge pour tous ceux qui subissent vos répressions aveugles. Sachez que chaque être que vous éliminez, parce qu’il défend les nobles principes qu’Allah nous a octroyés, sera une lumière et une référence pour notre combat dans le chemin d’Allah afin de défendre la justice, l’égalité et la liberté.

A tous ceux qui ont une étincelle d’amour et de crainte d’Allah dans le cœur, un souvenir du Prophète Muhammad (sav) et à tous ceux dont la raison est agnostique, cet appel des jeunes musulmans pour un sursaut de conscience, s’adresse aux âmes avides de justice et de vérité. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir pour le repentir vers Allah et le changement. Les jeunes musulmans vous interpellent par la présente dans le souci de vous compter parmi les hommes qui auront changé pour l’amour d’Allah, à l’image des compagnons du Prophète Muhammad (sav) qui sont devenus chacun, avec leur passé réciproque, des étoiles, grâce à l’Islam et à leur dévouement indéfectible.
R.A