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lundi 29 janvier 2018

Dîwan : " C'est la fin "

 

Ô Mumtaz,

Le vent se lève,
C'est la fin,
Ici s'achève
De toi ma faim.

Mon encrier vidé
Ma plume usée
De doute et de ténèbres,
Je suis devenu ce fou que l'on célèbre.

Ma main tremblante abdique,
Mon cœur se démarque,
Au destin je réponds,
En vers de rimes si fécond.

De ce modeste gazal plein de labeur,
Si de peur tu crains, sache, rien ici est leurre,
Mon âme de ton amour sincère
A tamisée ses maux tel l'épi d'or fin jeté sur l'aire.

Beaucoup m'ont ignoré ; les autres,
Indifférents aux cris de mon cœur,
Brisant ma voix par le silence moqueur
Ô Mumtaz, ma plume a finit par éveiller dans l'empire les traitres.

Pourtant, je me suis tu dans mon replis..., s'il est,
Des âmes, misérables pour ses frères, qu'enivre
Cet âcre destinée d'aimer, de souffrir et de vivre
Que la sagesse a manqué au sein maternel de la dernière goutte de lait ;

Si, frappant la strophe cadencée
Émue de rage ma plume gronde de sanglot,
Ce moi poète a soufflé la braise sur les mots,
Ce moi frustré a brouillé sans relâche les pensées.

Du silence nul ne guérie encore
Je consens que l'inaudible ne m'écoute ;
Mais, de grâce épargnez-moi le doute
Qui broie l'esprit dans son essor,

Que l'ange saisit le diable de l'ombre et de l'inquiétude,
Qui la nuit plane sur mon encre noir,
N'ajoutez pas pour moi des gouttes de vin noir
Aux désirs des sueurs acides de l'étude !

Le crépuscule à venir, brise mon miroir si beau
De sa lumière blême où jaunit ma chandelle solitaire.
Entends-tu en moi la voix austère
Que toute âme derrière le voile a pour fléau.

Ma plume dédaigne une plainte si lâche.
Oui, cours ! plonge tes yeux dans les larmes de ton cœur en priant
Vers l'horizon écarlate du moyen orient,
Et relève toi pour reprendre la tâche.

La mitre de la fierté te tombe sur les yeux ;
Écarte-la. Sois modestes et réponds à cette litanie, à ces signes,
Ô passant ! Sois dans l'épreuve digne
Pour profiter de la sagesse des vieux chaînes glorieux.

Ô Mumtaz !
Luit-elle mes perles de feu que ton cœur arrache en laissant sa trace,
Ces vers d'eau pur en rime, à la prose prompte à émouvoir,
Oui la vierge, la sainte aime son miroir,
Elle sourit, se trouve tant de pudeur et de grâce !

As-tu salué la dédicace de mon bandarie au passé lourd ?
Vois-tu ce présent des rumeurs
S'écoulant dans les caniveaux devenus des fours.

Sois humble ô plume perdue. Tout finit au temps qui expire.
Oui admire encore. Observe l'austère conseil,
Du jardin secret l'âme fuit le soleil,
Mes vers, fondent sur une vaine cire ;

Ô Mumtaz !
Ma plume siphonnant l'horizon amer et l'azur
Mon buvard épanche mes maux en mourant de son urne.
J'offre aux éclats mon esprit taciturne
Où mon âme embrasse son destin obscur.

R.A




PS: Le mot de fin sur mon Dîwan


Pour info tu vas te dire mais qui est Mumtaz en lissant mon Dîwân :)

Arjumand Bânu Begam, surnommée Mumtâz-i Mahal - parfois simplifié en Mumtâz Mahal - en persan et ourdou, la merveille du palais, est l'une des épouses de l'empereur moghol Shâh Jahân. Ce dernier par amour après la mort de son épouse lui fît construire le Taj Mahal.
À travers ma modeste plume j'imagine l'expression de leur amour, de leur passion à l'image de la splendeur de ce monument symbole de l'amour.

Diwan Nefsawi le titre de mon modeste recueil. 

Ici mes poussières de vers, de rimes, de proses qui raisonnent entre le cœur et l'esprit de mon être au confins de mon âme. J'ai écrit alors que ma plume a perdu l'effluve de ses nuances, quelque part au cœur de cette nuit d'encre, si épaisse qu'elle domine tout autre couleur, l'heure est venue pour moi de fermer les yeux par goût du néant. Ce soir, ce recueil, cette ode à l'amour rejoindra l'éternité de l'indifférence, d'ici et là-bas, telle une étoile filante qui se meure derrière l'horizon azure de la voûte céleste.



Dîwan : " Ton souvenir "



Ô Mumtaz,

Ton souvenir est ce livre à mon chevet, bien aimé,
Que Jahân ne se lasse jamais et n'a point encore refermé,
Tes pages parfumée me hantent
Tes lignes de nostalgie, me tourmentent.

Ton encre humée, je fais mes vœux,
Les yeux fermés comme pour entendre l'écho de ton coeur en son creux,
De ta plume, j'admire les perles déposées d'une main d'orfèvre ,
Où chaque nuance me rappelle tes baisers, ces mots murmurés de tes lèvres ;

Tu es ce trouble qui m'ébranle d'émoi
Lorsque ton silence se propage en moi ;
Loin de toi, je meure tel le chant de ces vagues d'élégie,
Échouant dans tes seins, mes fantasmes se réfugient ;
De ton corps, j'en rêve tous les soirs, même trop parfois,

Je meure de te déshabiller comme l'automne au bois ;
De toi, j'ai besoin de souvenir, d'une chère relique,
Et, l'hiver lorsque le oud bercera mon âme de vers et de proses mélancoliques,
Ressuscité de toi, mon âme, à l'écho religieux,
Embrasera les yeux fermés les flocons de souvenirs tombant des cieux.

R.A

Dîwan : " Jahân & Mumtaz "




Deux destins parallèles,
Jamais ne se confondent,
Les désirs s'ignorent.

Deux chœurs si émotionnels,
Qui jamais ne s'arrêtent.
Les larmes s'écoulent.

Deux vies nouvelles,
Parfois s'entremêlent,
Les esprits se regardent.

Deux abysses, une cordelette,
Un lien, une passerelle,
Les âmes se démènent.

Deux rails, à l'échelle,
À l'assaut du temps, filent,
Les êtres s'emportent.

Deux esprits, de voiliers,
À l'assaut du vent, graciles,
Les espoirs s'entremêlent.

Deux plumes, aussi belles,
Amies et complices réelles
Les mots se déshabillent.

Deux âmes, aussi rebelles,
Là, sous la même coupelle,
Les maux se déchirent.

R.A

Dîwan : " Parfum de rose "



Ô Mumtaz,
Près de ta demeure ,
La nuit tombée,
Je t'ai admiré,
Sans mot dire,
Ma raison avait fuit.

Tes beaux cheveux en vagues brune
Posés le long de ta courbe, de nappes vagabondes,
Tu dormais sereine, 
Aux plis de la couverture dévoilant juste ce qu'il faut
À mes yeux plein de faiblesses...

Un sommeil embaumé fermait tes grands yeux las,
Et tes bras courbés telles des ailes pliées,
Faisaient de ton corps un ange sublime se reposant,
À la légèreté de ta parure en dentelle,
Ta peau resplendissante me rappelait combien tu es la braise de mon désir,

Capricieuse que tu es,
jamais de rose tu ne manquas, d'un doigt coquet,
Sur le lit parsemé, ton odeur emporté mon esprit
Alors même que mes yeux se noyaient dans l'ivresse
De mes premiers fantasmes te rejoignant. 

Mon être de fond, ébloui pour ces splendeurs écloses,
Il pouvait décrocher la lune sans pareil,
Ton corps souple était magnifié par ces roses
Qui jonchaient autour de tes atouts qui n'en avaient nullement besoin.
Et tes lèvres suaves de flamme m'envoûtaient de désir.

Les fleurs de tes seins surplombant tes coteaux neigeux,
De grâce ne demandaient qu'à être cueillies
Avec la plus délicate langue amoureuse de la poésie de ton corps,
L'insouciance de ta présence se révélait à dessein
Une source de jouissance avant l'heure,

Tu es ma Mumtaz, loin des filles de joies,
Je ne peux te toucher sans la tradition de la foi,
Chaque fois que mon regard se pose sur toi,
Tu semblais, aux yeux séduits par de douces chimères
Attendre la délivrance de cette patience
Qui n'en finit plus d'attendre les cérémonies officielles.

Ô Mumtaz, je peux, je pourrais ... mais non ,
Toi je t'aime comme je n'ai jamais aimé une femme,
Toi je considère comme je n'ai jamais considéré personne,
Demain tu seras la princesse de ce royaume
Que je transformerais en paradis,
Pour que mon cœur soit ton unique désire.

R.A

Dîwan : " Secret "




Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
À l'ombre, cet amour au printemps, conçu,
À fait poindre le mal sans remède qui ronge sans que je ne puisse le taire,
Comble de cette romance, le sujet n'en a jamais rien su.

Ô Allah ! De cette distance, inaperçu,
Je vie prés de son essence , de son souffle ... solitaire.
Et j'aurai passé ma vie à la contempler tel une rose unique sur terre,
N'osant rien quémander et n'ayant rien reçu.

À la regarder, je susurre ces mots inaudibles, Allah l'a faite douce et tendre,
Elle suit son cours , distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Les yeux écarquillés, elle dira, lisant cette prose parfumée d'elle,
Quelle est donc cette désirée ? et ne saura déchiffrer mes mots.

R.A