Recueil N°2
R.A
01
Ô monde insensé, j'ai croisé tes sycophantes,
J'ai vu la mort faucher tes altruistes,
J'ai entrevu tes odalisques sans voile,
Au-delà des moucharabiehs, joie et rêve n'ont de place sur ta toile.
02
Tant de volte-face, des promesses aux mensonges à l’ivresse,
Tant de double face, des rêves noyés de fantasmes sans trêve,
Tant de destin misérable, des honneurs souillés d’éphémère,
Tant de présent regrettable, des repentirs habillés de satire.
03
Je suis cette fenêtre donnant sur un jardin secret,
Je suis ce miroir de l’âme reflétant la part cachée,
Je suis cette porte donnant sur des fantasmes effleurés,
Je suis cette ruine, cette demeure sans âme, abandonnée.
04
Combien de voile reste-t-il à ton cœur?
Lorsque les soleils ont cramoisi ta dignité et ta pudeur.
Combien de voile reste-t-il à ton âme en pleur ?
Lorsque les lunes ont putréfié ta foi et ton honneur.
05
Un cœur désiré et voilà que tout devient une éternité,
Une âme langui et voilà que tout devient sans vie,
Un corps guigné et voilà que tout devient agonie,
Un esprit convoité et voilà que tout devient éreinté.
06
Dans le jardin du bonheur fait preuve de sagesse,
Assure-toi de ne pas arroser l'arbre de la tristesse,
Ne cherche pas l'excès dans ton cœur la liesse,
Compte les bienfaits d'Allah, tu goûteras à l'ivresse.
07
Ce matin au petit réveil, j'ai
entendu les oiseaux et les cigales chanter,
À midi sous les ombrages, j'ai admiré
le soleil s'imposer,
Le soir près des cyprès, j'ai
accompagné la lumière vespérale,
Les yeux dans les étoiles, j'ai fini
par rêver d'un nouveau crépuscule.
08
Que serait le fruit sans le goût amer
Que serait le sourire sans la larme,
Que serait l'écume sans la mer ...
La vie est cette quintessence fait
d'amertume.
09
Ô voyageur, de toutes les étreintes
chaleureuses, cherche celui de l'amour,
Là où tu poses ton regard, cherche le
chemin qui mène au bonheur,
Là où tu respires cherche le parfum
de la joie qui offre la vie en saveur,
Ô voyageur, la terre te réserve une
étreinte en son sein à l'heure.
10
Ô voyageur, tu as raison, demain est
un autre jour,
Le bonheur du présent ne peut
attendre l'espoir du lendemain,
Demain lorsque la vie réclamera son
dû en nature à l'âme,
Nous aurons le visage du regret et
les yeux de l'amertume.
11
Le cœur est ce jardin à l'image de
l'Amour,
Quiconque plante les graines de
l'Amour,
Quiconque entretien les roses de
l'Amour,
Pas un seul jour de sa vie ne passera
sans la passion de l'Amour.
12
Sans la miséricorde d'Allah à l'égard
des Hommes ;
Nul doute l'amour conduirait vers
l'abîme,
L'enfer serait rempli d'infâme.
Et le paradis serait sans âme.
13
Le soleil a chassé les étoiles de la
voûte céleste,
Viens le bonheur n'attend pas, demain
sera sans fête,
Bientôt la lune sera le soleil sur
nos têtes,
Au pieds de nos tombes le silence
chantera de faite.
14
Cherches-tu le droit chemin ?
Cherches-tu à t'affranchir de tout
chagrin ?
Cherches-tu le véritable amour ?
Alors cherche l'ivresse de la foi dans
ton cœur.
15
Ô beauté fatale, si je suis ivre tous
les soirs, n'est crainte,
Si je suis à terre tous les matins,
n'est crainte,
Si je confonds, le jour et la nuit,
n'est crainte,
Je suis ivre c'est vrai, le vin est
jaloux de mon amour pour toi.
16
De toutes les beautés, il y a la muse
du poète sublime et sensuel,
Qui offre à la langue la douceur du
miel,
Qui offre à l'esprit le parfum de la
rose 🌹
Invitant la plume à peindre sa beauté
par la prose.
17
Écoute la mélodie de mon oud, entendu
les onze vies interpeller ton âme,
Approche toi, tend l'oreille viens,
regarde il y a une fenêtre sur l'orient,
Donne-moi ta main, fait-moi
confiance, l'inconnu est pour le cœur un escient,
Demain les cordes se tairont, les
voix se mélangeront aux larmes.
18
Ô belle âme, lorsque tu entres dans
le jardin des délices,
Fais en sorte que tes mains cultivent
l'amour par les prémices,
Sois attentionné au désir de la belle
qui s'exprime par la voix du silence,
Le moment venu, cueille la fleure
tant désirée pour une nouvelle semence.
19
Le bonheur de l'âme est ce sourire du
cœur devant le crépuscule,
Une nouvelle page, un peu d'encre et
une plume nouvelle,
Voilà que l'horizon se dégage, que
l'espoir s'invite au port,
Finalement, la vie n'est peut-être
que la paupière de la mort.
20
Ô beauté, Épris d'amour, mes yeux sur
toi,
Plongent mon désir,
À la source du plaisir,
Là où mon âme se délecte de
jouissance sans toit.
21
À quoi bon la dispute qui embrasse
l'infinie,
Savourons la grappe du plaisir, de la
joie,
Nous avons tant goûter aux fruits
plus amer.
Qui sait si demain la jarre sera
encore pleine du mot aimer.
22
Il y a ces instants où la raison
s'éclipse
Où la foi détourne son visage de
l'infâme à venir,
Où le coeur trahit ses valeurs et ses
principes ,
Pour un futile, le voile de la pudeur
tombe bien bas.
23
Ô ma beauté, ma bohème! tous ces
charmes naissants,
Que j'épie ici et là telle avec
ivresse
Évanescents ils le sont sous mes bras
caressants,
Tu as beau me haïr, de toi je
conserve la tendresse !
24
Ô ma bien-aimée ! si j'étais Sultan,
je donnerais l'empire,
Et mon palais, et mon turban, et mes
oies,
Et mon kandjar d'or, et mes bassin de
porphyre,
Et mes vaisseaux, à qui les océans
ne peuvent suffire,
Pour un regard, un baisser de toi !
25
Aujourd'hui, le vent m'a susurré une douceur,
Aujourd'hui, les nuages m'ont salué tel un éclaireur,
Aujourd'hui, le soleil m'a offert une sublime candeur,
Aujourd'hui, je me sens libre, je me sens en apesanteur.
26
Il a cherché le fruit interdit
Le voilà empoisonné en plein cœur
Elle a cherché la passion à fleur
La voilà enchaînée de pêché à vie.
27
Ô passant, as-tu l'éternité à toi ?
As-tu oublié l'existence de la Loi ?
Sous ce ciel sans toit !
Qu'as-tu fait de ta Foi ?!
28
J'ai bu tant de vers que je n'ose,
Décrire ton corps par la prose,
De rimes à l'overdose,
Une pause s'impose.
29
De la volupté de ces formes à la
luxure,
Ces corps vénusiens se prélassant
dans ces vapeurs
De charmes, ces sublimes créatures
nues à fleure,
À leur vue, de plaisir, je me consume
à l'état pure.
30
Donne-moi l'encre de tes yeux,
Donne-moi la plume de tes cieux,
Donne-moi une feuille de ton jardin,
De vers, de rime et de prose, je
t'offrirai un bouquet de quatrain.
31
Loin de la foi, la beauté sublime
n'est que laideur,
Loin de la foi, le don extraordinaire
n'est que leurre,
Loin de la foi, la réussite en tout
point n'est que malheur,
Loin de la foi, tu restes un
misérable avant l'heure.
32
Reine des reines, beauté céleste,
Ce coeur qui t'admire se déleste,
Ton corps est un rêve funeste,
À moi pauvre pécheur si modeste.
33
J'ai vécu c'est instant d'insouciance
Trop vite, le destin m'a privé de
l'enfance,
Dans les bras de l'indécence,
De l'amour je ne retiens que la
connivence.
34
Ô mère, je languis ta présence,tes
yeux,
Je languis,ta douceur,tes mains
laiteux,
De toi je garde des souvenirs
radieux,
Près de toi, le monde n'était qu'un
jeu.
35
Danse ma beauté, danse ma sublime,
Ton voile au vent emporte mon âme,
Tes pas guide mon cœur vers l'amour,
Ton corps à la corde me fait la cour.
36
Une dernière Rubaiyat,
Pour une vie faite de ayat,
Ma plume levée tel l'oyat,
Mon âme réclame sa rakat.
FIN
7 commentaires:
Bonne idée d'avoir prolongé le rubaïyat 1. Ils sont bien car ils font méditer.
genial j'aime vraiment se que vous écrivez je vais tous les recopier dans un carnet et me les garder en les PARTAGEANT AUSSI SUR FACEBOOK
MERCI INFINIMENT
C EST TROP BEAU
J'écris moi aussi parfois des poême ...mais c seulement quend je suis très très mélancolique ou TRISTE ET TIRAILLE PAR UNE GRANDE ET LONGUE TRISTESSE DEPUIS MA NAISSANCE A CE JR J AI 52ANS ....DONC CELA FAIS BIEN LONGTEMPS ...MAIS SEUL ALLAH ET EN LISANT LE SAINT CORAN QUE CELA M A SAUVE ET EN PRIANT BIENSUR....BONNE SOIREE A VOUS ET AU PLAISIR DE VOUS RELIR...JE LES AI TOUS CONSERVE VOS POSTS...QU'ALLAH IN SHA ALLAH VOUS ENSOIT GREE CAR VOS POSTS ME DONNE ENCORE DE L ESPOIR EN L HUMANITE ENTIERE...
Trés beau ces nouveaux poèmes.
Ahana l’ironie du sort : le numéro 7 faisant allusion à mon commentaire du premier Rubaïyat sans avoir lu le second
Trop forte lol en tte modestie :)
trouver l’ame Sœur à qui comter ses pensée profondes est une partie d’echec en ces temps modernes
L’essentiel est dans l’invocation l’essence par excellence
HMmmh hmmmh
Euh ...
c’est dangereux,
A un fil de vivre les scène.
Soit
Garder en tête que l’education Reçu est un héritage
Il peut soit être bénéfique ou tout l’inverse
Une chose est sûr c’est qu’il n y a aucune culpabilité a avoir!
Seul mot d’ordre : avancer.
Sans jamais oublier l’armée blindé à notre effigie j’ai nommé l’Unique
De 16.
La lecture par reflet est intéressante ;🙂
💡😉
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