recherche

Google
 

vendredi 23 août 2019

L’eunuque de la Sultane



A la plus belle des Ottomanes, 
Tulipe des terres sacrées de l’Empire, 
Qui honore les deux rives du Bosphore ...

De son parfum la douceur sublime émane, 
Tel l’horizon revêtant l’alizarine cramoisie,
Tout en elle est sensualité, pigments d’or ...

La source et le cyprès d’orient de jalousie,
S’offre au vent de l’insolence et en moi s'éveille,
Cette douleur du désir inconsolable de taille ...

Pour l’eunuque que je suis accédant à la cour de l’intime, 
De ce privilège sacré, à sa vue, sortant du bain, effeuillé,  
C’est mon âme à l’aurore qui à chaque fois s’abîme, 

De son déhanché déroutant et lascif, 
De son corps sculpté divinement et incisif,
De son regard de prestige et pensif ...

Sa lèvre est le reflet du trésor inestimable caché,
Que seul le harem de l’honneur a su distinguer et préserver, 
La perle du Sultan amoureux des lettres et des vers. 

R.A

mardi 20 août 2019

Islam-bol


İstanbul ! 
Ma chère ville au mille et un minarets,
Amoureux de toi je le suis tel un bulbul,
Dont le printemps révèle les secrets, 
De son chant mélodieux dérobant, 
Sur le Bosphore l’âme du poète errant,

Me voilà tel un oiseau migrateur,
Sur la terre de mes ancêtres, à l’heure,
Ô muezzin, sais-tu que mon coeur pleure? 
De là d’où je viens le silence se meure !
De là d’où je viens la foi n’est que leurre !

Ô Islam-bol ici mon être respire la liberté ! 
Ici mes mots sont des roses parfumées, 
Ici mes vers embrassent l’étendard vert,
Tout en moi est prose en éveil sans revers,
Tel un vent de sincérité comblant l’univers. 

Là où mon regard se pose ; merveilles de trésor unique !
Sublime Porte au mille visage, empire de la foi islamique ! 
Que ne doit-on pas de l’art à la poésie à Süleyman le Magnifique ? 
Que ne doit-on pas au conquérant Fathi le charismatique ? 
Que dire des joyaux de Mimar Sinan le maître fantastique ? 

Trésor de l’humanité ô İstanbul, ici repose l’illustre compagnon Eyup Sultan ! 
Merveille sans pareille ô İstanbul, ici passe le chemin de la soi vers Ispahan ! 
Berceau de conquête ô İstanbul, ici règne l’esprit de l’empire Ottoman ! 
Rempart de la foi ô İstanbul, Ici par Allah  l’espoir est au firmament !

R.A




Épine de la rose 



Que d'épine ma belle tu offres telle la rose !
Que de chemin parcouru et rompu pour peu de chose,
Au destin implacable et soumis, à la merci du sort !
Pas une nuit dans mon palais sans mille soupires !
Pour préserver les secrets de notre vaste empire,
Avant que la pluie et l'orage nous offrent la mort !

J'ai dans ma malle une jeune merveille,
Qui, en mon jardin, de jasmin, à nulle autre pareille,
Plaisir à souhait, sublimant l’amour en soi ;
Généreuse à souhait, la main sur le coeur,
Invitant au voyage intimes en elle,
Me faisant jouissance à l'ardeur,
Elle se consume en moi.

Ô châtiment de l'amour, ô dure destinée,
Que d'épreuves, d'envolées, tel l'oiseau de Phinée,
Sens-je me terrasser !
À mesure que je perds patience,
Et que supplante de raison mon inconscience,
Que puis-je si ce n'est pleurer ?

À fleur de peau, de doute assailli de vagues qui irritent,
Chaque poussière de toi me sollicitent,
Comme pour redessiner ton dessein;
Jusqu'à me déclarer à moi-même la guerre ;
Au point de supputer que si l'enfer est mirage sur terre,
Nul crainte qu'il s'est réfugier en mon sein.

J'ai épluché chaque hémisphère,
Au point de ne savoir quoi faire
Si ce n'est languir, souffrir et soupirer :
Réclamant au désespoir telle une coutume ;
Une liqueur noyant mon chagrin d'amertume,
Que je puis davantage endurer.

À l'horizon vespéral, envahit par le silence,
Tout en moi raisonne de jour en violence,
Incompris, fatigué, l'esprit écorché,
Je suis à la dérive, emporté par l'étreinte de la solitude,
Rêvant du matin au soir sur les toits du monde,
Au point que le sommeil m'a répugné.

Pis, si de malheur mes paupières,
Tentent un répit, ma douleur me comble de manières,
M'obligeant à jeter mes derniers efforts ;
Pour éviter que ton manque me ronge,
Et ne transforme en cauchemar l'innocence de mes songes,
Que d'épuisement je meure quand je dors.

Est ce un malheur, un bonheur d'aimer tel un crime ?
Abattant les codes et les mœurs dont je suis victime.
Ah de notre amour combien aimeraient l'immoler ;
Où de jalousie, épier au point de la ravir ;
Suppliant que la fortune à leur porte puisse frémir,
Afin de vivre notre secret quelques soient le danger.

Nul ne peut imaginer ce que j'endure
Pour une affection tombée du ciel, qui dure
Faisant fi de tout trépas.
Par miséricorde les cieux de pitié couvrent sans éloges
Cette destinée désertée par les anges
Où la passion n'en finit plus d'éclairer.

R.A

À mes yeux



Sans toi que vaut le monde ?
Sans toi que vaut le bonheur ?
Si tu restes au bord du chemin.

Mon cœur est sans essor,
Tu m'as laissé près du port,
À languir de cette passion,

Qui a crée tant de lésions,
Déroutée ma foi, ma vision,
De ce monde impossible sans toi.

Pas une journée, pas une ode,
Sans que, des cieux, je ne te sonde,
Sans que de la mer, je désir ton écrin.

Ô ma bohème quelle est donc ce sort ?
De toi, je n'ai que le plaisir des ondes,
Des astres, j'implore la guidée vers toi.

Même si la mort réclame notre amour,
Au prix de mille honneurs,
Au sacrifice de mille dignités,

Et nulle éternité où le jour ne se fonde,
Sans que je t'admire hébété,
Alors que le ciel me le reproche.

R.A

Ô Poète errant



Lorsque le poète en pleure,
C'est une pluie de fleurs,
Qui tombe sur un cœur épris,
Honorant l'amour sans peur,

À travers les plaines, les prés fleuris
Le vent mystérieux chante le souvenir,
Au rythme des soupires, des rires,
Célébrant l'amour qui n'a de prix,

Telle l'âme enjouée d'un enfant,
À l'innocence triomphant,
Une douceur envahie la pensée,
Étreignant l'amour de toute beauté,

Pure, tel un rayon du matin,
Qui habille l'amante éplorée,
Le jour se lève comme enchanté
Magnifiant l'amour sans filins.

Ô souvenir !

R.A


Ô sultane de la cité interdite


Ô beauté sans pareille voilà que tu t'invite dans mes rêves, ma sultane, ma muse à la fraîcheur enivrante, amante des fontaines de mes plaisirs tu es le désir du plaisir sans limite.  

Assise au fond d'un antre aux nymphes consacré, tu es le délice de mes yeux, je t'imagine telle une acanthe que l'on admire pour sa taille élancée et telle une aubépine si agréable au regard. 

Mes fantasmes sur toi sont tel le lierre grimpant à chaque fois que mes yeux ont l'honneur de se poser sur ta grâce ô sultane !
Mon amour n'est que caché sous les feuilles de l'intime délicatesse d'oser aimer une vénus au mille charmes de ce palais inaccessible.

Telle une sirène sortant du bocage pour un bain de soleil, tu es mon rayon de chaleur. Ta cambrure sublime me désarme chaque fois que je réalise ce monde qui nous sépare. Que peut espérer un misérable devant l'ultime grâce incarnée dans ce harem qui m’est interdit  ? 

Dans mes rêves les plus beaux je t'habille d'hyacinthe et de myrte en couronne tressés assise nue sur la soie et le velours d'une estrade à ton honneur. 

Ô Sultane ! Sais-tu combien je suis poussière sans ton parfum ? Sais-tu combien je suis néant sans ta présence ? Sais-tu combien je suis esseulé sans ton regard ? Si tu savais ô beauté de mon cœur.


R.A

samedi 17 août 2019

Ô bulbul



Ô bulbul 

Mon beau rossignol,
Chante l’amour perdu, 
L’automne est déjà là,
Voilà que la rose 🌹a perdu,
Son charme est au sol, 
Bientôt l’hiver emportera,
De l’amour son parfum,
Tel un souvenir défunt...

R.A

Phœbé la majestueuse



Que dire de ce moment d’allégresse 
Avant l’heure fatidique de douleur ! 
Qui emplit le palais de tristesse 
Dérobant le sourire enchanteur 
Derrière le voile sublime de la légère 
Où le vespéral charme les yeux ; 
À la lueur de la belle pâle lumière, 
Phœbé la majestueuse enchante les cieux

Pour ce regard qui le fixe, pensive, 
Se perdant dans la nuit malgré le jour, 
Victime d’une grande âme naïve 
Qui par espoir se livra à l’amour ; 
Oubliant qu’elle est indigne à la couronne
Quand bien même la douceur de ses cheveux, 
Entre les doigts, de rêve, il s'abandonne, 
Et se consume tel un nouveau feux !

R.A

vendredi 16 août 2019

Ô poète errant


Ô poète errant, 

J’ai admiré le ciel de mes souvenirs,
Ce lit de coton que je regarde partir,
Au gré du vent emportant mes soupirs,
Là où le silence se meure de languir,

Ces instants au mille et un plaisirs, 
Que le présent jadis insouciant à l’avenir,
Offrît sans compter son miel à loisir,
Pour ce coeur aimant la vie à désir, 

Mais que faire du destin invitant à périr,
Ces saisons vous quittant sans sourire,
Où le parfum de l’amour finit par rancir,
Laissant les amants et leurs âmes flétrir.

R.A


mercredi 14 août 2019

Princesse des sables


Tu as le charme de la rose !
ô princesse du désert,
Mais la tristesse en moi s’expose, 
Se lève tel le sirocco, la virose,
Emportant mon humeur à la mer, 
Laissant sur ma lèvre morose, 
L’écume d’un souvenir amer...

Au gré des réminiscences près du auvent, 
Tout en moi a suivi la course du vent,
Fuyant ma dignité à l’échine inclinée,
Face à l’horizon sous la toile haubanée,
C’est mon coeur en fusion qui de toi me brûle,
Malgré la fraîcheur du levant à la belle étoile...

Mon âme est une ruine flétri par la poésie de la rue ; 
On s'y adonne aux mots jusqu’à l’ivresse, 
On s'y déchire sur les maux par tendresse,
On s'y étreint,sur les coteaux, de caresse !
Jusqu’au crépuscule, exhalaison méphitique à nue ! 

Ô Beauté sublime, fléau des esprits éperdus, tu es l’envieux, 
Avec tes yeux de braise incrustés dans tes ellipses de khôl, 
Calcine ce qui reste de mon coeur que mes cendres soient une obole, 
Dans cet océan de sable au vent impétueux ! 

R.A