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vendredi 27 avril 2018

Tristesse de la lune





Il y a ces nuits où le cœur admire la lune,
De paresse

Le regard attendri, bel astre fendu posé sur un nuage de coussins,
De liesse

Se dévoilant du désir habillé de soie et de coton,
De caresse

Au plaisir ultime des sens en son seins,
De poétesse 

Dans ce lit baldaquin, une douceur vallonnée,
De finesse 

Coiffée de jumelle rosâtre libéré de la blancheur des avalanches,
De tendresse

Admirant, la merveilleuse petite crevasse à la fleur,
De délicatesse 

Fragile telle une rose de toute beauté à la source imbibée, 
De l'ivresse
 
Qui ferait frémir même les anges quand bien même des plus sages,
De sagesse

Face à ce lit de miel qui coule dans ce corps pâmoison offrant volupté,
De paresse
 
Devant ce sublime tableau d'art à la beauté d'ambre
De selfesse

Que peut l'insignifiance piété d'un poète éperdu ?
De cesse

Lorsque le vent lève les voiles de ce lit accueillant une muse folâtre et perdue,
De prélasse
 
Au plaisir de la chair, les larmes de foi s'évapore avant même de toucher le sol du repentir, 
Ô arabesse

Entre le temps d'une insouciance et l'intelligence de la raison éclipsée,
De faunesse 

L'inévitable rencontre de la folie de l'amour se consume sous les cendres jouissives braisées,
De permesse

Le crépuscule arrivant une larme éclabousse la demi-lune se retournant,
De tristesse.

R.A

mardi 17 avril 2018

Aube spirituelle



Que vaut l'âme du débauché ?
Vaut-il mieux que celui d'un rongeur?
Si par miséricorde l'Éternel, épanché
Sur ce destin dévoyé par le pêché,
N'accordait une once de foi éveillée.

Il y a ce crépuscule azur,
Qui un jour se réveille au fond du gouffre,
Relevant l'âme, qui de trop souffre,
Pour conduire son cœur vers l'air pur.

De ces fantasmes en misérables orgies,
Le diable de ces faiblesses est si charmant,
Pour la raison encensée par le plaisir de ses vents.

La foi restera le dernier bain nécessaire face à la noirceur,
Ainsi, le chemin du repentance se parera de fleurs,
Que seul la sincérité abreuvera de larmes avant qu'il ne meure.

R.A

vendredi 13 avril 2018

Bien loin




Ô mensonge devenu sacré
Tu es cette muse très parée,
Comme toujours préparée,

Tout n'est que baliverne en ton seins,
Fait de mots, de poisons à dessin,
On finit par être noyé dans ton bassin,

À te suive de bonne foi, on finit athée,
Tu berces jusqu'à l'heure au loin,
Pour mourir de sanglots heurté,

De mille attentions et petits soins,
Tu envoutes l'esprit tel le benjoin,
Pour laisser flétrir ta victime au coin.

Bien loin de la l'espoir et de la foi,
Bien loin de la vérité et de la loi,
Bien loin de la dignité du moi.  

R.A

mardi 10 avril 2018

Fragile candeur




Sur le palier de son cœur languissant,
Les yeux fermés, une image, une odeur,
Voilà un fracas, de souvenirs puissants,
Sortant le cœur de sa fragile candeur.

Un regard à la fenêtre, voilà la tempête,
Surprise par le noir lointain,
L'effroi saisi le corps, puis la tête,
Et voilà la vague du soir et du matin.

Les yeux brouillés des cils aux larmes,
Sans mot dire elle embrasse la morne volupté,
Sans maudire elle se livre sans armes,
Le combat est futile, elle est fragile beauté.

Entre peine du présent et passé de joie,
Elle contient l'amour des feux ardents,
Elle se sait vulnérable telle une proie,
Elle n'a d'autre choix, serrer les dents.

Oui hier est là, à la porte de la beauté frêle,
Le temps d'un tourbillon la bobine s'envole
Sa douleur se dilue la libérant d'elle,
Tout revient comme hier, se réveille s'emballe.

La passion à un prix, celui d'être victime
La litanie muette psalmodiée n'est plus,
Et d'ingratitude infinie l'âme est sublime
Tel une œuvre inachevée, sans plus.

Debout elle finit par calfeutrer ces choses.
La raison se saisit pour ne rien offrir
L'esprit supplie un tsunami pleins de roses
Au sacré frais avant de voir le charme flétrir.

Derrière ces rideaux fermés, un monde,
Fait de solitude réclamant le repos,
Fatiguée de lassitude profonde,
Maintenant elle aspire à la fraîcheur des tombeaux.

Reculée en son âme, errantes, condamnées,
La traversée du déserts n'en finit plus,
De toute les étoiles le ciel des âmes est désordonnées,
Elle reste là haut comme une étoile morte pour vous !

R.A

lundi 9 avril 2018

Alchimie de la douleur





Il y a ces êtres qui t'éclaire de leur noirceur !

Ébloui par l'éclat du noir de l'âme plein d'ardeur,
Ton coeur confus, aspiré par cette nature,
Te voilà hypnotisé par la laideur pure
Plein de charme, aveugle tu y vois splendeur !

Comme perdu, égaré en plein milieu de ton âme,
À ces vipères, belles comme des muses, infâmes,
Tu t'accroches, mendiant de la chaire,
À ses fantasmes tu cèdes pour une paire,

Des plaisirs repus, la raison éclairée,
Au petit matin, la sirène, voile levée,
Sans masque, sans farde, incarnée,
Diable, la fleur du mal est là, née !

En toi avec toi pour t'habiter à jamais,
Envahissant tes souvenirs cramés,
À jamais ni repos te croisera, ni paix,
Même le purgatoire, de toi le damné,

Te questionne de pourquoi ?!
Ton être se lave aux larmes acides,
Ton miroir embrun te cri la loi !
Au plaisir d'hier déchéance lucide,

Plus jamais, plus rien ne sera comme avant,
Plus jamais, plus rien ne te donnera ton estime,
Plus jamais, plus rien ne te rendra ta fierté au levant,
Plus jamais, plus rien ne sera pour toi légitime,

Parler du bonheur, du banale tu peux,
Crier ta liberté, dans la joie tu peux,
Tourner ta page, tout ignorer tu peux,
Hélas! la fleur est née, malheur des cieux,

Les ténèbres sont en toi,
Les chimères sont en toi,
Les cauchemars sont en toi,
Triste alchimiste tu es en toi,

Les mots sont dures,
Les maux sont pures,
Tu vivras ta fêlure,
À vie ta déchirure,

Bien venu dans l'enfer de ta conscience,
Là où la fleur du mal tiens ton cœur,
Ne sois pas dupe sans foi nulle essence,
Sans repentir sincère tout est leurre.

R.A