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dimanche 12 janvier 2020

Ghazal : " vers en vain "


L’âme fut polie par le cœur, cela fut vain. 
Nous nous brulâmes de ce feu ardent, en vain.
Hélas, chargé du fardeau de ces cendres de plaisir, de remord je devins la ruine absolue sur la scène intérieur, en vain !
Ô nostalgie, ô amertume, à la quête des plaisirs, mendiant sous la voûte sans limite pour un horizon frivole, en vain ! 
Au crépuscule de mon déclin, ma vie exhalée le jasmin sur le tapis de mes cendres de plaisir, me voilà flétri, en vain.   
Il me réclama de goûter au vin du bonheur à la table des damnées, et me voilà honoré de largesse et d’éloge, en vain.
Épris par l’ivresse du plaisir d’être Aimé, ces yeux perlés d’émeraude distillèrent en mon être liqueur enivrante, en vain. 
Folie et décadence sans fin pour celui qui embrasse l’Amour sans la Foi, malgré moi j’ai lutté comme milles diables, en vain !
Par son insolence, Nefsawi a vécu mille rêves, habillé son Nafs de mille plaisirs futiles jusqu’à se perdre, en vain !

R.A