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samedi 31 octobre 2020

Ô désirée céleste



Ô désirée, que les coups terribles du malheur donnent vie aux flammes de ma vie, que mon cœur, dans la douleur, offre une marche de victoire lorsque conquise tu me supplieras de recommencer...

Je caresserai à nouveau le velours de tes lèvres, tel un papillon je prendrai, sur le chemin de ton corps, mon envol pour atteindre la fleur inespérée à la cime des conquêtes honorant l’audace. Je déposerai mes ailes de soie à l’envie sur ta blancheur, sur le palier de ta vulve entrouverte, émoustillée telle une roseraie en éclosion. De là mes yeux savoureront avec la délicatesse, ce désir au bout de mes doigts, le lotus interdit, ce trésor qui ne se dévoile, sous la tente par pudeur, uniquement qu'à l’élu du cœur ayant sacrifié mille peines. 

Ô désirée, les préliminaires de la langue de l’amour empliront notre espace, ils me donneront accès à la lumière de la gorge de la vallée, je traverserai le cœur de la nuit, pour entendre le sublime de ta voix qui percera les sept cieux par ces cris de jouissance céleste qui donneront les frissons à mes rêves ! 

Échaudé jusqu’au bout de mon épée de flamme, je taillerai dans ton corps le désir inassouvi jusqu’à faire jaillir les geysers jouissifs. Je finirai par te déguster frénétiquement tel un félin en furie, jusqu’à ce que mes yeux se révulsent dans l’ivresse de ce don du ciel que tu es pour mon corps épris par le torrent de la jouissance. Nul ne sera plus usé et froissé que tes draps témoins des amants retrouvés dans une lutte sans merci jusqu’au bout de la nuit sans peur et sans tabou... 

Le champ de nos fantasmes est l'éternelle liberté que nous honorerons à deux pour vivre toujours sur l'extrême limite des jouissances nourries de danger. 

Ô désirée, nuit après nuit, tu interrogeras, mon cœur, ton soleil levant, et tu trouveras limpide ton amour façonné et sculpté dans le miroir de ma vie empreint de mille et un désirs de nuances ... 

Ô désirée, je repartirai exalté par le parfum de ton corps pour nourrir les trésors de mes souvenirs sous la plume de mon âme qui témoignera pour l’éternité de t’avoir aimée comme jamais sous la tente au cœur d’un désert que tu as rempli de bonheur et de tendresse aussi riches que le ciel étoilé d’un poète errant sur les sommets des dunes de la passion ... 

 R.A

Diwan : l'Ô de mes larmes

 




Ô Mumtaz !
Toi qui me voles mon sommeil,
Que puis-je te reprocher ?
Si ce n’est que ton charme est le soleil,
Que puis-je te rétorquer ?
Si ce n’est que ton sublime illumine Chiraz ...

Ô Mumtaz !
Toi qui me prives de ma paix même au Hijaz,
Que puis-je te demander ?
Si ce n’est ta jarre remplie de p’rose à vin,
Que puis-je te réclamer ?
Si ce n’est de remplir mes vers de ton extase divine ...

Toi qui me dérobes mes sages namaz,
Que puis-je te suggérer ?
Si ce n’est de m’offrir tes litanies en fleurs,
Que puis-je te susurrer ?
Si ce n’est de révéler mon amour au ciel de tes peurs ...

Ô Mumtaz,
Toi qui me réclames les roses d’Ispahan pour tes vases,
Sais-tu que j’ai humé ton essence incarnée,
Sais-tu que j’ai embrassé ta sensualité incarnée,
Sais-tu que j’ai trouvé le rossignol en chagrin esseulé,
Il se meurt d’impatience du printemps de sa bien-aimée ...

Ô impatience, ô ma folie éplorée, me voilà embrassé par ayaz,
Sans toi, ici ni jasmin ni rose ni onction ne m’inspirent autant,
Si ce n’est ces vers et ces rimes qui honorent ta grâce,
Sans toi, ici ni colonne ni coupole ne m’enivrent de vertige autant,
Si ce n’est ces p’roses qui honorent ta quintessence ...

Ô Mumtaz,

Fais de ma passion tes étoiles, de ma folie ta pleine lune,
Que ma chair, de douleur, soit l’huile de ta lampe,
Et brûle mon désir au cœur de tes nuits sur tes dunes,

Là où le vent et le désert te chanteront mon amour sur les cimes,
Tu contempleras depuis là-haut les blessures de mon âme,
Là où le silence céleste, de mes maux, te clamera l’Ô de mes « je t’aime ».
Là où tes opales turquoises pleureront de tendresse l’Ô de mes larmes ... 


R.A

 

vendredi 30 octobre 2020

Chant céleste


 

Il est des voluptés vermeilles qui s’offrent au soleil des amants pour écrire la p’rose aux mille essences. 

Que dire de ce rose qui drape la rose du désir, me voilà bien troublé de tout mon être ? Que dire de ces cerises posées sur les coteaux neigeux surplombant la vallée des délices menant aux entrailles, à la source de la rose ? Les yeux du cœur sont-ils assez aiguisés pour relever tous les détails du sublime qui s’exposent à la plume du poète errant ? Il n’est pas exagéré d’affirmer que l’essentiel de l'amour est invisible pour les yeux de la raison...

Sais-tu écrin du céleste que tu as apprivoisé la fougue de mon esprit ? Sais-tu que j'ai besoin, dans l’intimité du jour qui embrasse la nuit, d’une parcelle de ce puzzle céleste pour repousser les limites de mon univers ?

Te voilà désirable telle une sultane rayonnante se parant d’un rose aussi doux que la soie caressant mon cœur en ébullition... comment ne pas songer être la merveille honorée qui caresse chaque matin le doux rêve de glisser telle une perle sur tes joues à la rosée du matin se réchauffant au premier rayon de soleil plein d'amour près de tes yeux.

Dans le ciel des amants où chacun cultive et tapisse ses rêves des plus belles étoiles éclairées du feu de l'espoir, il est des nuits malgré la distance où les esprits se retrouvent pour une danse de l’amour tels des derviches entrés en transe par excès de jouissance spirituelle.

Lorsque la lumière embrasse le vespéral aux confins de l’horizon, dans les profondeurs de la solitude habitées par les lucioles témoins de mes yeux, je conte au silence mes secrets sur la blancheur éblouie par la noirceur de mon encre… mais peu d'entre elles savent lire la carte des étoiles et des constellations qui s’animent au gré de ma plume emportée par l’émotion de t’admirer tel un chant céleste ...

  R.A