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mercredi 29 avril 2020

Les larmes de la rose



Ô beauté de mon cœur, envoi-moi l'amour qui apaise mon âme dans la plénitude de la paix. 

La passion qui m'anime, depuis tes premières larmes dorées, est cette lanterne éclairante dans les ténèbres qui me privent de la lune la nuit. 

Loin de toi, tu es mon combat pour la vie dans la pénombre sur la route toujours plus longue sans bruit. 

C'est pourquoi chaque jour, je prie pour que ton charme me visite avec la lumière matinale qui caresse mon corps esseulé. 

En cette aube où s'embrassent le proche et le lointain et où la vie s'unifie dans l'amour, l'horizon sans toi est plus que jamais troublé. 

Ô soleil des amants, lève-toi, tu règnes sans pitié sur mon cœur qui saigne de solitude. Inonde mon âme en peine. 

Ramène-moi à la source de mon amour aux pieds des cyprès, là où le marbre du bassin fût honoré d’embrasser ses pieds. 

À sa vue, c’est toute mon âme qui s'ouvre au matin en mille floraisons alors que la nuit la torche de mes regrets se consume d’orgueil en réduisant ma foi en cendres. 

Loin de toi mon cœur est dur, fissuré telle une terre assoiffée et desséchée par le soleil de l'amour, tout n’est que poussière. 

Viens près de mon cœur et fais pleuvoir sur moi une averse de tes perles qui jadis me faisaient  sentir la vie quand bien même éphémère.

Dans ce jardin sans muse,  mon âme réclame son désir, une vie de bohème sous le ciel émerveillé d’étoiles filantes. 

Après chaque prière, lavé de ses souillures, de la poussière et de la solitude, les rayons de bonheur animeront les roses d’un jardin intime habité par un rossignol épris...

Je rêve de sentir l'odeur de ce corps à nu sublimé par le voilage de soie caressant la douceur d’une peau perlante, frémissante, d’une candeur à l’innocence. 

Je rêve de promener mes lèvres près de ta rose là où l'essence de ta fragilité offre les plus belles émotions, comme dans un rêve des mille et une nuits de jouissance. 

R.A

vendredi 24 avril 2020

Ramadan Karim



À toutes et à tous,

Je vous souhaite un excellent Ramadan en ce mois béni.
Qu’Allah nous accord miséricorde et grâce en ce mois béni.
Qu’Allah nous pardonne nos faiblesses et nos manquements en ce mois béni.
Qu’Allah nous accorde la santé et bonheur en ce mois béni.
Qu’Allah préserve les êtres qui nous sont chers en ce mois béni.
Qu’Allah vient en aide à tous les opprimés de part le monde en ce mois béni.
Qu’Allah nous délivre des tyrans et des criminels qui nous gouvernent en ce mois béni.
Qu’Allah nous accorde la plus belle des récompenses en ce moi béni.

Selam à vous cher(e)s fidèles à la plume de Nefsawi (R.A) en ce moi béni.

Ramadan Karim à vous et à vos proches en ce mois béni.

R.A

mercredi 22 avril 2020

Ô mon enfant


Pourquoi ces larmes de coeur ? 
Ni y a-t-il pas assez de perles
Dans l’océan des chagrins ? 
L’amertume n’est-il pas un fruit de la douleur ? 
Où est donc ton magnifique sourire ? 
Celui qui fait de ton visage un bonheur, 
Celui qui fait de tes yeux un horizon, 
Si le soleil se lève aujourd’hui, 
Nul doute qu’il se lèvera demain, 
Si dans l’épreuve tu lèves les mains, 
Quand bien même tu es perdu au crépuscule,
Le ciel n’est pas indifférent à tes invocations. 

Ô mon enfant, 
Le jour finit toujours par chaser la nuit, 
Protège tes espoirs, sublimes tes rêves, 
Ne sois pas, dans tes prières, frivole, 
Le désespoir et le dénuement de l’âme n’ont pas d’effluves ...
Souviens toi et relis tant que tu peux les rappels de Luqman, 
Dans ce Noble Livre aux versets sacrés qui forment le Coran. 

Ô mon enfant, 
Cultive l’amour en ton coeur, 
Sans lui la vie est une errance, 
Contiens tes penchants, ta rancoeur, 
Laisse le passé prendre ses distances,
Soi honnête, soi humain en toute circonstance, 
N’oublie jamais l’au-delà et sa balance, 
Ne blesse personne, même une simple fourmi 
Sache que toute vie dépend d’Allah, l’Unique Créateur ! 
Que chaque vie retournera, quel que soit sa condition, à Lui, 
N’oublie jamais Lui seul mérite le véritable Amour en fleur. 

R.A

lundi 20 avril 2020

Sublime Porte


Te voilà ô Sublime Porte de la foi ! 
Jadis convoitée pour mille raisons, 
Par toi les caravanes accèdent à la soie, 
Par toi les coeurs accèdent à l’horizon ...

Ici l’appel à la grâce divine exhorte, 
À l’humilité pour un retour au port, 
Sur ce chemin que la raison escorte, 
Sous la pluie exhalant le pétrichor ...

Ô İstanbul en toi nul doute ce fil d’or,
Reliant les âmes de tout temps au trésor,
D’un destin fabuleux et inestimable,
Tel un tapis persan à la beauté ineffable ... 

Ici les caravansérails sont en effervescence,
Les êtres chargées de leur conscience, 
Implorent sous la voûte céleste l’essence, 
De la raison d’être de leur existence ... 

Ici s’écoulera mon encre de toi,
Ici s’écrira une page de soi,
Ici s’élèvera un souvenir en émoi,
Là bas un espoir de droiture à la Foi.

R.A

lundi 13 avril 2020

Grains de sable


Le vent du désert a caressé mon âme à nue,
j'ai senti sa chaleur telle une envie de fusion à fleur de peau.

Nue pied, j'ai caressé de mes pas le sable chaud émue,
de cet horizon de passion et de plaisir au mille grains à l’eau.

Tel un mirage des mille et une nuits à vue,
l'appel de l'océan de sable invite au secret des maux.

Sirène des sables, je suis ce fantasme lu,
de tout être au cœur de l'intime désir de rêve d’en haut.

R.A

dimanche 12 avril 2020

En moi



Il y a en moi une folie, une porte, 
Un monde que le vent emporte, 
Depuis les plateaux d’Anatolie,
Au désert sans fin de Namibie.

Il y a en moi un saule, 
Un jardin que le soleil brûle, 
Depuis la vallée du Jourdan, 
Au cyprès majestueux d’Ispahan.

Chaque jour une rose en prélude,
Et voilà que l’esprit de larmes s’érode,
De rimes en proses pleins de vers,
Je caresse l’ivresse de l’amour à terre.

Me voilà dans le désert, ô solitude, 
En mon coeur cette douce langueur, 
En mon âme cette nostalgie d’ailleurs, 
Tu me tiens encore, ô douleur insipide, 

Ici la montagne est devenue sable fin, 
Le temps a eu raison de la grandeur, 
Ici la source a laissé place au sable fin, 
Le sablier a eu raison de ma candeur. 

La nuit à l’heure des épreuves, 
Les yeux noyés dans les étoiles, 
J’offre à Allah mes modestes perles, 
Dans le silence de l’espoir fait de rêves.

R.A

vendredi 10 avril 2020

À la fenêtre


Vois-tu mon coeur ? 
La beauté extérieur, 
N’a de charme réel,
Que si le soleil brille en toi, 

Vois-tu mon âme ? 
Le parfum de l’horizon, 
N’a de saveur libératrice,
Que si le ciel est dégagé en toi, 

Vois-tu ma raison ? 
Être ou ne pas être ici ou la bas,
N’a d’importance en soi,
Que si la terre est semée par la foi,

Vois-tu ma foi ? 
Le confinement de l’esprit,
Est une opportunité spirituelle ! 
Toute liberté t’éloignant d’Allah te condamne ! 

R.A

Sous le voile



Ô bulbul, 
Me voilà confiné, en cage, 
Sous le voile de l'intimité, 
Au cœur du silence des anges, 
Loin de mon bien-aimé, 

Entends-tu ma souffrance, 
Vois-tu les larmes de mon âme, 
Nul ne se doute de cette flamme, 
Qui me consume depuis l'errance, 

Ô bulbul, 
Va ! embrasse le vent de l'amour, 
Chante mes litanies dans les alcôves, 
Va ! caresse l'horizon des cœurs,
Dévoile mes perles remplies d’effluves, 

Murmure aux étoiles célestes, 
Mes secrets au destin funeste,
Dis-leur combien je suis fanée,
Dis-leur ce que le jour doit à la nuit ...

Ô bulbul, 
Si je meurs éteinte tel un filament, 
Souviens toi du recueil des amants, 
Lu par les poètes tisserands, 
De Alamut à Samarkand,
N’est ce pas le crépuscule qui assassine,
La Sultane en quête de la celestine. 

R.A

mercredi 8 avril 2020

Diwan : Hürrem



Ô Süleyman, 
En ces temps troubles, 
Loin de toi, me voilà confinée, 
Dans ce paradis terrestre, 
Où le jour perd de son parfum, 
Où le soir éloigne les mille et une nuits,

Me voilà tel un oiseau en cage,
Une maîtresse sans tendresse,
Une femme pleine de tristesse, 
Sans toi je n'ai plus d'âge, 
Que dire d'un paon sans ses couleurs,
Que dire d'une muse sans bonheur, 
Loin de toi c'est la vie qui pleure pour moi ... 

Ô Süleyman, 
Ma liberté est près de ton coeur, 
Ma sensualité est dans tes yeux, 
Mon amour est près de ton âme, 
Loin de toi prisonnière je le suis, 
De ton absence , de ta présence ...

Où es-tu soleil de mon coeur, 
Notre jardin se tarie de notre fraîcheur, 
Où es-tu trésor de mon âme, 
Notre source se languit de nos lèvres, 

Ô Süleyman, 
Mon amour, chaque matin 
Du haut des minarets, 
Avec l'appel du muezzin, 
C'est mon âme qui scrute l'horizon, 
Espérant tes poussières au loin,

Qu'as tu fait de moi 
Pour être sans voix ? 
Qu'as tu fait de moi 
Pour être en émoi ? 

Ô Süleyman, 
Le soleil inonde le ciel des amours,
La nuit les étoiles brillent de mille feux, 
La lune éclaire le baiser des amants, 
Mais Hürrem est éteinte par amour. 

R.A

dimanche 5 avril 2020

Sans gloire


Ô toi marqué par la vie sans gloire,
Voilà que le voile de la piété se soulève, 
Ce jour, grand, de la vérité tu vas le voir, 
À bout de souffle sans une once de sève,

Le pourpre du champ de l’automne,
Les tapis de feuilles mortes cramoisies, 
Annoncent la fin d’une saison à vie,
Ô mortel, ô mortel, ton âme ânonne ! 

Qu’as-tu fait de ce coeur confié ? 
Te voilà sur le palier bien confiné !
Qu’as-tu fait de cet foi accordée ?  
Te voilà bourgeon à lumière apeuré ! 

Que ces rimes t’extirpent de la torpeur, 
Que ces vers soient ceux de l’éveil, 
De ton état reviens ! Implore à tout heure !
Il suffit d’une larme sincère au destin sans pareil ! 

Ô mortel, admire les illustres, les sultans, 
Ô mortel, la poussière a reçu leur front 
Telle une feuille qui se pose , à l’affront,
D’un vent saillant tel un cavalier mirifique ottoman.

Cette jeunesse, lionne des combats sans épilogue, 
Sur ces terres de chasse que fût le monde,
La voilà retirée à l’étroit loin de sa fougue, 
Le souffle épuisé embrasse le silence mortel, aride. 

R.A

samedi 4 avril 2020

Sans raison


J’ai admiré l’horizon,
Me voilà sur le rivage,
De mon cœur à l’âge,
De l’enfance sans raison,

Les yeux pleins de rêves,
Un monde à découvrir,
De bonheurs et d’espoirs, 
Un destin à l’épreuve, 

Des vagues de peines, 
À solitude des étoiles,
Voilà le crépuscule,
De l’âme faisant siennes, 

Pour une vie à la foi, 
Éprouvée sans pitié. 
Ô Allah pour une fois, 
Fait de moi ton aimé ! 

R.A

jeudi 2 avril 2020

COVID-19



Nous voilà au printemps,
Le temps des amours,
Sans Rossignol, sans détour,
Sans parfum, sans rose,
Si ce n’est les larmes du oud,

À la fenêtre sans temps,
D’un monde sans nous,
D’une vie loin du coeur,
À une cellule pour autant,
Éclairée de ce rayon fragile,

Chatoyant l’espoir de la vie,
En retraite pour la survie,
Telle Grâce divine, un Rappel,
De l’essentiel à porté d’âme,
À l’invitation pour une Foi ...

Du confinement à l’horizon,
D’un intérieur sans cloison,
Admire la liberté, l’infinie grandeur,
D’Allah avec les yeux du coeur,
L’esprit de la raison, à toute heure ...

R.A