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dimanche 6 janvier 2019

Ô Allah !






Ô Allah !
Aujourd’hui mon cœur pleure,
Pour ton amour, pour ta clémence, 
Il pleure un sentiment de n’être à l’heure,
Pour la vérité des vérités,
Il pleure un sentiment de n’être qu’un leurre,
Pour lui-même tel miroir,
Il pleure un sentiment de n’être qu’affleure,
Pour une sincérité digne,  


Ô Allah !
Loin de ton livre, je suis un être sans science,
Un voyageur égaré,
Loin de tes demeures, je suis un errant en latence,
Un pèlerin au mal être assuré,
Loin de ton tawhid, je suis une âme sous sentence,
Un coupable condamnée,
Loin de ton messager, je suis un cœur sans flagrance,   
Un orphelin mal aimé.

Ô Allah,
À chaque ablution, je suis ému,
Dans l’espoir de la dignité,
À chaque prière, je suis en larmes,
Dans l’espoir de la grâce,
À chaque prosternation, je suis épris,
Dans l’espoir de la proximité,
À chaque rappel, je suis éveillé,
Dans l’espoir du privilégie.

Ô Allah !
Sans ton amour, la vie n’a de parfum,
Le jour est sans soleil,
Sans ta miséricorde, la terre ne connaît de paradis,
La nuit est sans lune,
Sans ta clémence, le ciel n’est que prison de verre,
Le céleste est sans étoile,
Sans ta guidée, la voie n’est que abysses sans issue,
Le désert est sans charme.  

Ô Allah !

Je ne t’implorerai jamais assez !
Pour ces larmes de braise de la foi,
Je ne te remercierai jamais assez !
Pour ces bienfaits que tu m’honores,
Je ne t’invoquerai jamais assez !
Pour ces merveilles que tu m’accordes,
Je ne te glorifierai jamais assez !
Pour ces gloires infinies que tu m’offres.

R.A


samedi 5 janvier 2019

Diwan " Tel un rêve "



Il y a ces rêves appartenant au céleste,
Ces corps divins au parfum de fête,
Lorsque la réalité se confond de rêves,
Les cieux lèvent le voile des alcôves ;

Nue, ses soyeux cheveux glisse en vagues prunes,
Tombant à ses chevilles ses voiles vagabondes,
Elle se reposait, paisible caressée par la brise,
Épousant, tel un délice parfait, les plis du draps,

Assoupis et embaumé, emportant ses orbites de miel las,
Exposant la conque de son oreille gracieuse, 
Et ses bras effilés, pliés telles des ailes,
Étaient là, flottant sur nuage de soies, de dentelles.

La muse, à l'envie sublimée, d'un geste coquet,
Sur son corps et sur le divan étalait son bouquet,
Et, à l'ambiance ambrant pour ces merveilles écloses,
Son âme à la chair vermeil était jonchée de jasmins et de roses.


Et ses lèvres suaves, et ses cerises en fleurs de ses seins,
Posaient sur ces coteaux neigeux pimpants à dessein,
Paraissaient, à mon regard éblouit comme une douce chimère,
Un rêve au bonheur si pur comme ces fleurs éphémères.


R.A

jeudi 3 janvier 2019

Diwân : " Ce matin-là "




Ô Muntaz,

Ce matin-là, c'est ton parfum qui me veilla,
J'ai senti la douceur de tes mains m’effleurer,
Telle une brise, un frisson en émoi me gagna,
J'ai senti le bonheur de ta chaleur désirée.

De ce mielleux contact le céleste épousa le silence,
Au touché de tes lèvres l'horizon s'est fait coulisse,
J'ai cessé de rêver pour vivre sans nuage ta présence,
Au soleil généreux, ta tendresse s'est fait appétence.

En toi j'ai humé ta fleur de la vallée du plaisir,
Savourer du palais tes coteaux coiffés de rosés, 
Délecter tes saveurs orientales que je n’ai osées, 
J'ai admiré ta lune les yeux plein d'étoiles à loisir.  

Ô Muntaz,

Ce matin-là, c’est ton âme qu'alanguissait l’autan,
J’ai respiré la fraicheur de ton haleine chatoyante,
Bu la liqueur sur les rouges sillons à l’effluve d'origan,
J’ai entendu chanter l'esprit de ton envie haletante,

De ta passion gonflée d'amour comme femme en désir,
Paisiblement se moirait ta jouissance en promesse,
J’ai prié le ciel de cette grâce devenue mon élixir,
Fantasme de chair pour de folles envolées à l’ivresse,

La nuit fût longue, combien savoureuse pour nos âmes,
Lorsque de ta bouche, tes mots me couvrirent de mille "je t'aime",  
J’ai labouré par la chevauchée de mon corps à la flamme,
Jusqu’à t’offrir ce collier de perles de mille et un "je t'aime",

Ô Muntaz,

Ce matin-là, mes yeux fermés, ta douceur caressée le murmure de mes cieux,  
J’ai sacrifié la dignité du présent comme on offre en larmes son cœur,
Aux bras d'une saison bercée à l’embrun d'un printemps des adieux,
Dans l’écrin, nos ivresses abondées déjà le panier de nos corps vendangeurs.

De jour comme de nuit, des pampres de plaisir alimentés notre vin,
Exhalant la floraison des fruits d’une passion mûre qui de nous pétille,
De ce sublime parfum de rencontre tendre, alchimie au secret divin,
Que nul ne peut saisir si ce n’est ces amants sur les lèvres des filles.

Tel fût le pressoir aficionados qui berça le temps, de nos notes, au destin,
Pour vivre de ces liqueurs de jeunesse à la vie, secret des âmes rebelles,
Aux pas inouïs se déchaînaient la mélodie d’un horizon de tambourins,
Jusqu’à entendre, du cœur, l'espoir battre l’amour sous l’étoile éternelle.

R.A