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mardi 26 août 2008

Un Compagnon Sans Visage


Je ne sais pas comment te qualifier, ni à quoi tu ressembles, mais tu es mon ennemi juré que je combattrai jusqu’au dernier souffle de ma vie
Tu embellis les vices de la vie sans m’aviser de ses conséquences
Tu me trahis chaque fois que je me suis laissé aller dans les aléas de la vie
Tu fais de l’éphémère une jouissance trompeuse.
Tu incrustes le doute là où il me faut de la conviction empreint de raison.
Je me ressaisi à chacune de mes chutes en espérant t’anéantir à la prochaine confrontation qui n’est jamais si loin
Tu promets monts et merveilles dans chacune de tes illusions savamment déguisées pour m’appâter tel un animal aux abois.


Tu me fais repousser chacune des limites dans le but de me jeter dans les abysses des regrets et des remords
Je te promets une lutte sans merci jusqu’à la demeure finale
Tu as l’avantage de me hanter mais j’ai le privilège d’être conscient
Tu as un ami de taille mais j’ai à mes cotés le Maître et le Créateur des cieux et de la terre lorsque je suis sincère
Tu connais mes faiblesses mais tu ignores mes qualités
Tu œuvres à ma destruction mais tu ignores ma force cachée résidant dans mon repentir

Je te démasque avec un temps de retard mais sache que le temps est notre arbitre et que je finirais tôt ou tard par te maîtriser
Tu as certes plus d’un tour dans ton sac mais je détiens les ficelles de ton sac
Tu m’accules dans mes retranchements pour me livrer au maudit, je te repousse par mes invocations quotidiennes
Tu veux ma condamnation à jamais alors que je réclame la grâce et la miséricorde du Tout Puissant pour l’éternité
Tu es la cause de mon désespoir dans ma traversée du désert, tu occultes ma personnalité
Tu donnes de l’importance à mes yeux à mon apparence alors que tu me fais ignorer mon fond

Sache que dans le désarroi de ma condition je me consume par mes fautes mais que je renais de mes cendres par la volonté du Tout Puissant
Tu me pousses à la paresse et à la volupté alors que je suis destiné à l’action et au combat contre tes alliés
Je veux que tu prennes notes de ma détermination par cette déclaration plus que jamais laconique
Tu en saisiras les pourtours lorsque tu me verras à l’œuvre dans les épreuves de la vie

Dans la solitude de mes instants j’ai appris à mieux te connaître
Dans le miroir de mes actes j’ai mesuré mes incartades volontaires et involontaires
Dans les méandres de mes faits j’ai senti la gravité de mon égarement
Tu veux faire de l’hypocrisie une de mes parures mais tu oublies que je cours derrière la vertu
Tu veux ternir mon image mais tu oublies que c’est secondaire pour moi
Tu veux me faire croire qu’il n’y a pas de liberté sans débordement des limites honorables
Tu prétends me soulager dans l’illicite en me faisant croire que chacune de mes dérives sont des péchés mineurs
Tu oublies que j’ai conscience que dans cette vie, nulle ne peut graduer la gravité d’un acte répréhensible
Par le temps j’ai appris tant bien que mal à te dompter tel un cavalier sur un pur-sang sauvage
Tu galopes dans la mauvaise direction mais je te ramène vers l’essentiel à chaque fois que je me ressaisi
Combien de larmes tu m’as fait couler, combien de peine tu m’as fait subir
Tu as fait de moi un être aguerri à l’école de la vie, tu as gagné beaucoup de bataille mais tu n’as pas encore gagné la guerre
La lutte finale nous départagera sûrement, mais j’ai compris une chose, la sincérité de mes actes te rendra vulnérable telle l’argile prise d’assaut par le vent et la pluie
Nous sommes lié à la vie et la mort mais notre lutte frontale fait partie de la raison de notre destinée

C’est dans le marbre que je veux te sceller afin que tu ne puisses nuire à autrui que moi
Je te propose la paix et la félicité si tu conçois à te soumettre à notre destinée
Quoiqu’il en soit sache que ton talon d’Achille n’est plus un secret
J’ai trouvé l’arme fatale pour te contenir dans les paroles de l’Eternel : « …ne désespère jamais de la miséricorde d’Allah …»


R.A

mardi 12 août 2008

La Haine de l’Amour


Tu sais, si seulement les gens comprenaient que c'est dans le lit de nos préjugés que la haine fornique avec nos vieux démons. C’est dans les ténèbres de nos envies que la volonté de dominer fait de nos passions un poison pour l’humanité. Regarde ces sourires hypocrites et mesquins, admire ces doubles faces qui compatissent pour ta condition de réfugié. Ta souffrance et ta misère fais d’eux les justiciers des temps modernes. Vois ces plumitifs qui se nourrissent de ta douleur viscérale pour accoucher d’une littérature opportuniste.

Je veux parler d’amour alors que tout m’incite à la guerre et à la violence. Ils attisent les braises de l’enfer terrestre alors qu’ils oublient qu’ils sont sur le même bateau. Ils ne comprennent pas que c’est dans la prière que je m’apaise et que je tente de domestiquer les fougues de mes passions égoïstes. Ils ne peuvent saisir le sens de mes intentions car ils sont trop orgueilleux pour écouter la voix de cet étranger de l’agora. Ecoute mes vagissements dénonçant la marche du siècle, c’est par la verve de ma plume que je décide de témoigner contre les supputations de ces corrompus qui ont vendu leur âme au diable pour une jouissance éphémère. Leur dévouement pour ma cause est à la hauteur de leur statistique de vente dans les maisons d'éditions. C’est comme si ils tiraient leur existence de ma condition d’opprimé dans les abîmes de la barbarie humaine. On édifie les murs de la honte sans que cela n’ébranle les amoureux de la liberté et de la justice. Ont-ils tous choisi le camp de mes bourreaux malgré ses injustices limpides ? N’y a-t-il plus de martyre de la liberté, des Che Guevara contre l’impérialisme et les tyrannies despotiques,…

Entends ces échos de détresse arrivant par flot ininterrompu qui se fracassent contre ces rochers de l’indifférence. Que ces inhumains sachent que si ils ont le présent pour eux, nous avons le futur pour nous. Qu’ils prennent conscience que les brumes matinales finissent toujours par se dissiper pour laisser place à la clairvoyance vespérale de l’esprit. Sache que la raison finit toujours par dominer les émotions nées de ces instants enflammés par ces pyromanes qui prisent les passions à fleur de peau. Quelle tristesse que de voir ces héritiers des Lumières se comporter en de simples illuminés assoiffés de notoriété et en quête de médiatisation.

C’est dans les épreuves et les tourments de ma vie que j’ai forgé ma quintessence si singulière. Tout est fait pour me distraire de ces tragédies théâtrales où la dignité humaine se mesure à géométrie variable. Où les faibles sont exploités et exécutés sur les autels de l’indifférence et de l’amnésie collective. Ces ignorants de l’âme humaine oublient qu’il y a une limite à ne pas franchir si l’on ne veut pas que l’instinct primaire engendre le chaos. Si seulement ces béotiens altiers pouvaient goûter et apprécier le nectar nourricier qui découle de la composition florale des esprits et de l’étreinte des cœurs ouverts. C’est là que nous pourrions commencer à espérer d’un avenir meilleur. N’ont-ils rien d’autre à proposer que l’étendage de leur souffle puéril et immonde à la hauteur de leur bassesse intellectuelle. C’est dans la pénombre que ces âmes avides de confrontation et de sang, que ces débauchés, se font primer pour leur excès de déblatération vis-à-vis du sacré.

Chaque jour est un calvaire pour celui qui se force de croire en la bonté de l’homme tant les dérives individuelles et collectives forment des chaînes de montagne abruptes et hostiles. Ils ont fait de ma couleur une souillure, de mes origines une blessure et de ma religion une bombe à retardement. Ils cherchent à nous acculer dans nos retranchements par leurs invectives nauséabondes. Ils oublient seulement que ma couleur leur permet de s’identifier, que mes origines les renvoie à leur propre identité et que ma religion les interpelle sur leur propre croyance et que par-dessus tout elle n’est que paix, amour et tolérance. Pauvre d’esprit celui qui refuse de me voir comme la thèse ou l’antithèse du reflet de sa propre existence dans le miroir de la vie.

N’est il pas temps que les hommes comprennent que les fleuves de sang n’ont jamais nourri et n'ont jamais fait grandir l’humanité. Pourquoi tant de haine alors que l’on est en déficit d’amour et de paix. Pourquoi semer le vent de la discorde et exciter les passions aveugles dont nul ne sait contenir la sauvagerie qui peut en découler. Les jarres de l’amour sont-elles vides de sens, les oasis de la bonté et de la générosité ne sont elles que des mirages dans l’esprit de ces intellectuels cupides et obsédés par la précellence de leur ego.

La raison et le cœur ne feront qu’un lorsque la sincérité de nos actes feront corps avec la sincérité de nos âmes, alors nous arriverons peut-être à comprendre le verset d’Allah stipulant :{ [...] En vérité, Allah ne change pas l'état d'un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui-même. } [ S13 - V11 ].Où sont les hommes doués de lucidité et de pragmatisme qui savent défendre la justice malgré leur appartenance politique, ethnique, religieuse ou sociale.                          


R.A