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jeudi 9 avril 2015

Un destin





De ma naissance, 
flou de saison,
De mon enfance, 
innocence volée, 
De mes origines, 
déracinement imposé, 
De ma langue, 
interdit étatique, 

Que faire de ce passé ? 
si présent, vivace ...
Que faire de cette histoire ? 
si douloureuse, ancrée ...
Que faire de ce destin ? 
si fatal, orphelin ...
Que faire de cette amertume ? 
si dure, caustique …

De mes actes insensés, 
chemin chaotique, 
De mes faiblesses, 
proie si facile, 
De mes dérives, 
boussole sans qibla, 
De mes entractes, 
résolutions éphémères, 

Que me reste t-il ?
foi malmenée, 
Que me reste t-il ? 
famille, indigne je le suis, 
Que me reste t-il ? 
larmes de spleen, 
Que me reste t-il ? 
Allah ! l'Unique,  

Ya Allah ! nul fatalité,
Cette âme t'appartient, 
Rappel, juge cette comète ,
Avant la disgrâce lapidaire, 
De prétentieux hautins,

Ya Allah! nul désespoir, 
Accorde sérénité à cette âme,
Sourire à ce visage, 
Gaieté à ce cœur,
Catharsis à cet esprit indéhiscent. 

R.A

mardi 7 avril 2015

Douce muse



Ô douce muse,
Qu’as-tu fait à ma plume ?
Me voilà en pleurs, désarmé,
Inoubliable, sensuelle tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de mes rêves ?
Me voilà sans étoile,
Filante tu l’es,

Ô douce muse, 
Qu’as-tu fait de ma joie ?
Me voilà sans sourire,
Tristesse tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de mes goûts ?
Me voilà plein d’amertume,
Acerbe tu l’es, 

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de mes plaisirs ?
Me voilà agoraphobe,
Fatale tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de ma foi ?
Me voilà perdu,
Éphémère tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de mes engagements ?
Me voilà plein de solitude,
Envahissante tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as-tu fait de mon luth ?
Me voilà silence,
Évanescente tu l’es,

Ô douce muse,
Qu’as tu fait de mes principes ?
Me voilà sans flagrance,  
Irrésistible tu l’es,

Ô douce muse,
Ici et là, par-delà,
L’amour consume,
Sans braise, ni vent …

Ô douce muse,
Indigne je le suis...
Qu’Allah me rappelle,
Pour une dernière évasion.

R.A