Voilà des mois que le peuple Syrien se fait massacrer sur l’estrade du concert des Nations Unies. Les tergiversations et les invectives en tout genre s’accumulent autant que les bombes qui pleuvent sur les populations civiles. Nous autres occidentaux savons attaquer les faibles lorsqu’il faut se donner l’habit des valeureux chevaliers se sacrifiant pour les droits de l’Homme. L’horreur n’a pas encore atteint son paroxysme pour certains dirigeants. La France est parmi ces dirigeants, spectateurs et complices, la championne dans ces indignations sélectives face aux dictatures du monde arabe avec lesquelles elle a noué des relations de consanguinités et d’incestes dans les plus hautes sphères du pouvoir de ces états qui se sont effondrés ou en passe de déliquescence programmée...
Tous ces « grands » iniques donneurs de leçons qui récitent à tue-tête le chapitre de l’humanisme et d’universalisme des valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme, sont les mêmes qui vont se pavaner dans les palaces de ces dictateurs qui se nourrissent et flattent leurs hôtes sur le dos du peuple spolié jadis par les colons qui aujourd’hui sont les garants du maintien de ces dictateurs à leur poste pour préserver l’occident de la pseudo menace islamiste qui risque de nuire aux intérêts de l’occident et en premier lieu à la survie de cet état criminel que l’on désigne par Israël. Il ne faut pas se leurrer, la stratégie de l’occident et sa politique étrangère n’a d’autre priorité que de préserver la survie de ce cancer qu’ est Israël installé en plein cœur du moyen orient et d’autre part mettre la main sur les richesses de ces pays arabes corrompus par des décennies de gouvernance contrôlés à distance.
Le monde entier observe cette répression dans le sang que le régime syrien impose à son peuple, pendant que les grandes puissances exécutent la valse des hypocrites qui ont pour seule et unique préoccupation leurs intérêts économiques et stratégiques. La lâcheté de nos dirigeants se gargarisant de déclaration futiles devant ce spectacle de la mort où le temps de l’inaction procure à Bashar El-Assad, comme jadis son père car la tyrannie il faut croire que c’est héréditaire et que c’est une histoire de famille, le temps de décimer dans une impunité totale une partie de sa population qui ne réclame rien d’autre que le droit à la liberté et à la justice. Les cries d’horreurs, les décors immaculés de sang et les lumières obscures qui constituent le film de cette réalité ou chacun se demande combien de mort il y aura demain est une insulte à la vie.
Pour le pétrole Libyen une simple rumeur de menaces de Kadhafi sur Bengazi avait suffit comme prétexte et comme argument pour déclencher de la part des occidentaux et de certains pays arabes une intervention militaire alors que pour la Syrie nous sommes tous les jours devant ces bourreaux qui nagent dans le sang de leurs victimes sans que personne ne bouge face à ce carnage de la population civile par le régime.
Face à la passivité et à autant de complicité, l’humanité a perdu son âme, elle a franchi toutes les limites de l’immoralité. Les massacres d’innocents par légion ne révulsent plus aucuns cœurs, plus aucunes âmes. Face à cette pièce de théâtre, chacun admire cette danse macabre que se livrent les grandes puissances pour un semblant de projet où la sortie de crise n’a pas de fin. L’anarchie ne leur suffit pas, il leur faut le chaos pour mieux se répartir les influences et les enjeux géostratégiques à l’image de l’Irak, de l’Afghanistan.... La vie n’a plus de sens pour ces vampires qui s’abreuvent du sang des innocents sacrifiés sur l’autel des intérêts égoïstes des nations dites civilisées.
Tant que les musulmans mettront leurs espoirs dans une intervention qui doit au préalable être décrété par cette institution handicapée qu’est l’ONU, alors beaucoup de vie vont devoir être sacrifié. Il est du devoir des musulmans du monde entier d’inciter avec véhémence l’intervention de leur pays pour venir en aide à la population civile et de les protéger. La Turquie avec le soutien de certain pays comme le Koweït, le Qatar… doit prendre la tête d’une coalisons de pays musulmans pour chasser le régime ignoble contrôler par Bashar El-Assad.
Les révolutionnaires ont deux mots à la bouche «Allahû Akbar !» ce cri rageur mais rempli d’espoir et de courage démontre clairement la détermination de ne jamais abdiquer face aux crimes que le régime exécute avec la complicité directe ou tacite des grandes puissances. L’Islam est au grand dam de ces pseudos intellectuels occidentaux, la source dans laquelle chacun puise sa force et son courage. Face à la tyrannie et à l’oppression sanglante seule la foi des rebelles peut renverser ces montagnes de crimes et d’injustices. Très longtemps le chiffon vert de l’islamisme servait d’épouvantail pour justifier la terreur et le mépris des peuples que ces dictateurs ont abusé avec le soutien sans faille de nous autres occidentaux. Le monde arabe grâce à l’Islam, qui a nourri l’esprit de résistance et de rébellion durant ces périodes sombres de la tyrannie, est en passe au prix de très lourd sacrifice de se libérer pour un lendemain InchaAllah meilleur et plus conforme à l’éthique islamique et à leur aspiration de justice, de liberté et d’égalité.
R.A