Je t’écris mon belle amant, dans ce silence éloquent qui me ramène à toi.
Je t’écris cette missive pour briser le silence, te livrer la p’rose de mon coeur au mille vers brisés que je porte en moi.
Ici mon âme s’interroge sur l’honneur des hommes, sur ce que doit le jour à nuit ?
Que reste-t-il des feux ardents qui ont illuminé et réchauffé nos nuits et nos jours heureux ?
Que reste-t-il de notre jardin secret où nous avons cultivé le parfum de l’amour et les lendemains plein de rêves ?
Le sais-tu peut-être, je n’ai plus ma place dans ce monde sans toi.
Ici la rose sublime jadis à tes yeux se meurt malgré les apparences, malgré la réminiscence que lui offre chaque printemps remplis d’espoir désuet, malgré les colombes dans le ciel de mes prières.
Ici la voûte céleste se tapisse de perles polies par mes yeux abîmés du destin.
R.A