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jeudi 28 septembre 2017

Dîwan : Perle



Ô Mumtaz,
De tout temps, les célestes lambris,
S’échoue à la vague profonde,
Parmi les trésors de ce bas monde
Tu es cette Perle sans prix.

Ô Mumtaz,
Tu es unique et rare ,
Éblouissante sont tes yeux ;
Je suis à toi sans jamais de marre,
Mon âme est à toi, tel un bijou précieux.

Ô Mumtaz,
De toi à moi passion immortelle,
De toi mon cœur est épris ;
De toi mon âme en parole, tu es elle,
Ce elle qui est toi, Perle sans prix.

Ô Mumtaz,
Modeste mendiant d'un autre âge
De yeux je n'ai que ce miroir enchanté,
Je n'ai pour richesse que ton image
Et jamais ta réalité.

Ô Mumtaz,
De rêve trompeur, tel un mirage,
Scintillant de mille éclats d'amour,
Tu me fuis, tel le nuage,
Pour renaît à nouveau chaque jour.

Ô Mumtaz,
De cet improbable décevante,
Mon cœur fasciné dans ton écrin;
Au crépuscule de toi la terre se vante,
Le soir, mon cœur pleure le lendemain.

Ô Mumtaz,
Peu importe la distance et les routes,
D'étoile en étoile sur tous les sentiers,
Peu importe les échecs et les déroutes,
Vers toi, mes espoirs au mille paliers.

Ô Mumtaz,
Par la route la soie à la richesse
Ou par les chemins du plaisir,
Par les voies de la sagesse,
Je serais là pour te saisir.

Ô Mumtaz,
Plus que déterminé à poursuivre,
Toi Perle rare et sans prix,
Sans toi mon être ne peut vivre,
Chaque jour je m'attends à être surpris.

Ô Mumtaz,
Chaque jour de moi je me voile,
De tendresse étourdit est mon cœur ;
Il faut la nuit pour voir l'étoile,
Les larmes pour voir le bonheur.

Ô Mumtaz,
L'essence du bonheur est martyre
De tout bonheur éphémère et vain ;
Il nous effraie, il nous aspire,
Il est ivresse , il est vin.

Ô Mumtaz,
Je suis l'oiseau au frisson de son aile
Au pied de l'immensité ;
Face au temps, à la fuite éternelle,
De toi je frémis devant l'éternité.

Ô Mumtaz,
Je sais, le bonheur est un abîme,
À la bravoure, au courage douloureux ;
Et s'il ne te rend pas sublime,
Alors c'est qu'il ne te rend pas heureux.


R.A

mercredi 27 septembre 2017

À une passante



Elle est là, elle épi son œuvre,
Elle sourit, elle est à l'œuvre,
Dans une pénombre, traitre,
À l'affût, d'hypocrisie à l'être,

Travestie, menteuse, elle est là,
Derrière moi ? Devant mes pas,
Au présent, douleur majestueuse,
Ton souffle est la mort, faunesse !

Fascinante elle l'était, au mal,
Douceur de plaisir, de poison,
D'elle une ancre, une plume,
D'elle une mine, sans âme,

La côtoyer c'est embrasser la peste,
Nul ne peut la maîtriser sans leste,
Nourricière de la haine à la rage,
Elle offre un poison de miel en cage.

Un mirage... de feutre ! - Maléfique cruauté,
Dont les yeux noirs à vifs m'avaient percé,
Enlevé ma vie, ma paix, mes rêves, ma dignité,
Maudit sois-tu ! Oiseau de malheur pour l'éternité,

Ici, ou là, d'ailleurs ou d'ici,
Mes mots sont certes précis,
Tu es mon ombre à jamais,
Je suis ton miroir de fait,

Ô amante mal-aimée,
Ô toi que j'eusse aimée,
Ô toi qui le savais !
Ô passion passante je te hais !


R.A

mardi 26 septembre 2017

Ghazal " mon amour "



Ô ma colombe, entends tu mon âme ?
Comme la paix, elle te désir et te réclame, mon amour.

Où es tu ma bohème ? sur quel continent ? 
D'Istanbul à Samarcande, de toi, je n'ai aucun ayat mon amour. 

Sais tu que le désert de mon cœur est vaste ?
De toi mon corps brûle sous la voute céleste, mon amour.

Sais tu, le ciel de mon esprit est cramoisi,
Enchainée ma passion meure dans sa cage moisi, mon amour.

J'ai scruté l'horizon perdu et les cimes,
Du haut des minarets, j'ai crié des appels ultimes : Mon amour !

Hélas à moi ! Je n'ai eu que mon écho,
Blessé par le silence, j'ai enterré mon égo, mon amour.

Viens vite, si tu m’entends, je t'en supplie ! 
Bientôt de ton chagrin ma stèle deviendra le nid mon amour.

Ô Allah ! à toi ma prière gélif,
Sur ce modeste Ghazal, oyats d'éloges pour Elif mon amour.

R.A

lundi 25 septembre 2017

Dîwan : Loin de toi



Ô Mumtaz !
Loin de toi, c'est la nuit,
C'est l'abysse du rêve sombre,
Et mon âme sans mot dire s'ennuie,
Disparaît et s'enfonce dans l'ombre.

Ô Mumtaz !
Loin de toi, mon être fléchit:
Mes envies, ma témérité, mon courage ;
Loin de toi, mon cœur et mon esprit,
Se renferment dans une cage.

Ô Mumtaz !
Loin de toi, mes sens se perdant,
C'est la déroute d'un corps fatigué,
C'est la vie sans soleil, larguée
Du haut des falaises, fracassant.



R.A


PS : Pour info tu vas te dire mais qui est Mumtaz en lissant mon Dîwân :) 
 
Arjumand Bânu Begam, surnommée Mumtâz-i Mahal
parfois simplifié en Mumtâz Mahal - en persan et ourdou, la merveille du palais, 
est l'une des épouses de l'empereur moghol Shâh Jahân. Ce dernier par amour 
après la mort de son épouse lui fît construire le Taj Mahal. 
 
À travers ma modeste plume j'imagine l'expression de leur amour,
de leur passion à l'image de la splendeur de ce monument symbole de l'amour.

dimanche 24 septembre 2017

Dîwan : Le présent de toi



Ô Mumtaz !

Le présent de toi se fait triste,
Ô ma tendre, qu'est devenu le nous;
Du passé un nous subsiste ?
Le présent emporte tout.

Ici, la vie se déshabille sans envie,
La joie brille sans resplendir,
Tout est carmin sans vie
Les sentiments ne peuvent grandir !

Ici, l'ennui ne regarde l'heure,
La solitude n'attend rien.
Pourtant un parfum demeure :
Un jasmin persiste de l'ancien,

Ici, mon âme brisée s'attache,
Et souffre depuis qu'il est né,
Mon esprit lui s'attache,
Au destin qui m'est donné;

De Bagdad à Téhéran l'air est âcre
Mon cœur du mystère rien ne pénètre,
Mon âme des secrets rien ne sort;
Pourtant un souvenir embrasse mon être
Comme si je dois luter contre la mort;

Alors que la folie est la mort même,
Je suis ce sauvage igname,
Qui ne peut vivre qu'en altitude tel
Un aigle solitaire que l'on aime
Avec ce qu'il a de symbole immortel.

R.A 



PS : Pour info tu vas te dire mais qui est Mumtaz en lissant mon Dîwân :) 
 
Arjumand Bânu Begam, surnommée Mumtâz-i Mahal
parfois simplifié en Mumtâz Mahal - en persan et ourdou, la merveille du palais, 
est l'une des épouses de l'empereur moghol Shâh Jahân. Ce dernier par amour 
après la mort de son épouse lui fît construire le Taj Mahal. 
 
À travers ma modeste plume j'imagine l'expression de leur amour,
de leur passion à l'image de la splendeur de ce monument symbole de l'amour.
 

samedi 23 septembre 2017

Laisse mourir





Ô jeûne fille laisse tes larmes mourir,
La terre, en a besoin pour vivre, des infâmes.

Ô jeune homme laisse ton amour mourir,
L'océan des trahisons a besoin d'encre.

Ô petite orpheline, laisse l'amour mourir,
Le ciel des indifférences a besoin d'histoire triste.

Ô jeune amante, laisse faner la rose de ta main,
La rivière de la passion se jette dans l'abîme.

Ô jeune maitresse, laisse faner la rose de ta main,
Le désert de la solitude est ta demeure étoilée.   

Ô jeune femme, laisse faner la rose de ta main,
Le foyer de la sincérité s'éteint au vent de la vérité.
 
Ô jeune fille lève le voile ! l'hypocrisie est la norme,
L'espoir de l'âme a besoin d'un cœur épris de foi.

R.A

mercredi 20 septembre 2017

De tes mots, de mes maux


Je vie de ce trop-plein de tes mots, de mes maux,
De ces souvenirs qui hantent, me collent à la peau,

Sais-tu ? La coupe de mon cœur est à fleur d'eau,
Malgré ton absence, ce désert, ce soleil si haut.

Comme ces bassins, ces fontaines de l'Alhambra,
De toi, en moi, tout déborde, je suis sans bras.
***
Que puis-je faire de cette réalité à l'opium ?  

***
La rose peut-elle se défaire de son parfum ?
En moi tu es ce parfum de rose,

Le soleil peut-il se défaire de ses rayons ?
En moi tu es ce rayon de soleil,

Le miroir peut-il se défaire de son reflet ?
En moi tu es ce reflet de mon miroir.  
 ***

En réalité, on ne détruit que l'objet de nos passions,
Jamais l'indifférence de nos cœurs sans émotion.

***

Tu es cette goutte de larmes sur mes joues,
Ce grain de beauté à mon cou,

Tu es ce livre de souvenir à mon chevet,
Cette cicatrice oubliée sur les rives de mes lèvres,

Comment puis-je te contenir, te cacher au monde ?
Quand, trahi par la touffeur de mes vers, de ma bouche, 

Les sages et les fous découvrent que je t'ai embrassé ...

R.A

vendredi 15 septembre 2017

Je fis un rêve





Je fis un rêve, l'amour m'ayant abandonné,
Abandonné par un jour sans amie,
Une amie perdue en pleine nuit,
Nuit de larmes éperdu sans adieu
L'adieu inévitable du destin
Destin d'un joyeux printemps
Ces printemps des promesses à jamais,
À jamais sans toi, je ne pourrais vivre,
Oui vivre l'aventure, de passion, de folie
Folie au mille plaisirs éternels,
L'éternel, je l'ai cru l'amour à vie ...

Je fis un rêve, l'amour m'ayant abandonné,
Pourtant, je lui ai donné ce que le jour m'avait donné :
Je lui ai offert de ce que la nuit m'avait honoré ;
Mon esprit, mon corps, mon âme, mon cœur, ma clé ...
Pourtant, elle m'a quitté tel un rêve au petit matin,
En sueur, les yeux ouverts d'un cauchemar :
De peur, d'angoisse, de solitude, de chagrin,
Pourtant, je n'ai rien fait de mal si ce n'est de l'aimer...

Je fis un rêve, l'amour m'ayant abandonné,
J'ai vécus seul au milieu du silence qui fait mal,
J'ai senti son parfum de souvenirs à fleur m’attacher,
J’ai admiré son visage dans le noir de la souffrance,  
J'ai vu mon âme comme un bateau coulant dans l'océan pacifique,
Comme un mort gisant dans l'oubli, dans la beauté du néant ...
  
R.A