Ta présence est la plus douce,
À mon cœur, à mon âme,
Tes mains de soie sont la caresse,
Qui m’emporte dans l’insouciance,
Du rêve au bonheur bohème,
Près de ton corps je me prélasse,
Du plaisir de l’amour en fragrance,
Jusqu’à me perdre dans la rime.,
R.A
Ô trésor de mon écrin,
Ton corps est parfum,
Tu es le secret du jardin,
Qui offre l’étreinte du jasmin.
Ô merveille de mon ciel,
Tes lèvres, suaves de miel,
Tu incarnes, le désir éternel,
Qui exhale, la rose du Djebel.
Ô perle inestimable de mon océan,
Tes yeux illuminent l’horizon du cyan,
Tu es ma colombe du Khorassan,
À toi ces vers de mes nuits à Samarkand.
R.A
J’ai embrassé
Le voile léger
du sublime mortelle
J’ai étreint l’âme
Qui a éclos à mes yeux
J’ai crié "Enfin" !
Et je l’ai perdu
Aussitôt envolé
Perdu à jamais !
J’ai interrogé
Ma pensée
Sur l’amour
Ces vœux infinis
À l’ardeur insensée
Pour un amour clin d’œil !
R.A
Reclus du monde dans le minaret,
J’égraine le collier de la colombe,
Parfum des feuillées de l’orient,
Calice argenté au mille et un désirs,
Je m’abreuve aux lèvres des cieux,
Au vin des vers envoûtant les Pirs,
Le ciel exhale la pitié des amants,
Depuis l’esplanade fleurie des pieux,
Où s’élève l’embrun de l’espoir d’écrire,
Ici le cœur sublime la tulipe et le bulbul,
Pour le printemps passionné de la rose,
Seul l’appel éloquent du muezzin apaise,
Le vacarme indicible du cœur du Bosphore,
Au mille et une p’roses du diwan des consuls,
Les amants errants de nuit comme de jour
Attendent le chant merveilleux des aurores,
Pour embrasser la fraîcheur du jasmin au crépuscule
Sur les tapis persans, prosternés à même la terre,
Ils rendent les armes de l’évidence par amour,
Au rendez-vous inévitable de la vie, le destin.
R.A
Je n’ai pas les mots
pour te dire je t’aime
Je n’ai que trop de maux
dans les recoins de mon âme
Face au grand bleu
tes souvenirs sont mes bleus
Face au vent de là bas
tes paroles sont mes pas
Ici je n’ai plus d’espoir
Celui de tes yeux
Ici l’écume du soir
embrasse mes cieux
R.A
Chante
Mon amour
Ma désirée
Ma sultane
Mon cœur
Est à la joie
Ta présence
Est un délice
Tu es l’écho
De mes nuits
Tu es le bonheur
De mes yeux
Chante
Ma dulcinée
De tes vers
Je suis ivre
Que ta poésie
sensuelle froisse
les draps de l’Alhambra
que nos ombres dansent
Jusqu’au bout de la nuit
Que le crépuscule
embrasse nos lèvres
que le jasmin des amants
s’exhale sur nos crops
rougis par la folie
de nos étreintes ...
R.À
Un jour
le silence des amants
envahira le ciel,
le secret de la roseraie
embrassera la terre,
Un jour
le silence des amants
se réfugiera chez le poète,
le vin de l’amour
offrira l’ivresse des vers,
Un jour
le silence des amants
sera la p’rose de l’éperdu
au regard perlé
R.A
Ô ma sultane,
aujourd’hui mon soleil
s’est voilé,
aujourd’hui ma lune
s’est cachée,
aujourd’hui mon étoile
s’est éteinte ...
Ô ma sultane,
cette nuit la mer
s’est retirée,
cette nuit le rivage
s’est assombri,
cette nuit le vent
s’est levé ...
Ô ma sultane
depuis ce jour
mes yeux perlent,
depuis ce moment
mon esprit s’égare,
depuis cette heure
mes lèvres se taisent ...
Ô ma sultane
si je meurs
ne pleure pas,
la pluie du ciel
offrira ses larmes
à mes hommages,
si je meurs
ne t’attriste pas,
le vent du désert
Réduira mes souvenirs
à mes condoléances ...
Ô ma sultane
tu es ma torture
depuis
le premier regard
tu es ma cicatrice
depuis
le premier caprice
tu es mon tourment
depuis
la première épreuve ...
Ô ma sultane
de tes louanges l’océan
des remords scintille,
de tes qualités l’amour
des amants jalouse,
de tes charmes la muse
Celeste s’offusque ...
Me voilà à ta porte
Ô ma sultan !
Te célébrer
est ma prière,
Te vanter
est mon plaisir ...
Ô ma sultan
Ma foi est dévorée
par ton absence,
Mon cœur est transpercé
par ton indifférence,
Mon âme est déchirée
par ton silence,
Mes yeux sont asséchés
par les larmes ...
Ô ma sultane
Je ne suis qu’un homme
Errant plein de vers,
Semant la p’rose
Égrainant la rime
Tel un poète qui ose,
Au vent de l’hiver ...
Ô ma sultane
Pour provision en essence,
Je n’ai que ces mots
de l’agonie en éloquence,
Exhumant tout mes maux,
Jusqu’à dépecer ma chaire,
de mon corps exhalant
le jasmin de mes élans ...
Ô ma sultane
Vois-tu le désert, la fin ?
La solitude me fait boire
le calice jusqu’à la lie !
Je suis comme ivre !
Ô ma sultane
Ce recueil, que tu lis
de mes chagrins,
est le parfum
la roseraie
Menant
À la
fin
.
R.A
