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mardi 29 novembre 2022

Belle âme

 


Ô belle âme, 

Connais-tu ce parfum

Celui de la route de la soie

Qui mène à la poésie de Samarkand, 

Là où le vin de l’amour n’a pas de prix.


Connais-tu ce sentiment 

Celui du printemps des fleurs

Qui exhale les roses de Bagdad,

Là où le bréviaire de l’amour exalte le désir.


Connais-tu ce jardin des jasmins 

Celui des liqueurs du cœur 

Qui révèlent les secrets de Shiraz,

Là où les vers offrent l’ivresse des amants.


Connais-tu la voix de la Sublime Porte 

Celui des épices au mille fantasmes 

Qui dévoilent l’orient au Bosphore, 

Là où les rimes embrassent les lèvres.


Ô belle âme, 

Saurais-tu conter ces jours 

Crépusculaires de l’amour,

Fait de mille et une promesses,

Chanté par le rossignol éperdu. 


Saurais-tu garder les secrets 

De ces nuits perlées de préciosité

Faites de désirs fusionnels célestes,

Chanté par le roseau éploré. 


Saurais-tu décrire ces cyprès,

Parée de leurs plus beaux atours,

Fait de perles et de vers suaves 

Chantés par le cœur pincé de l’oud. 


Ô belle âme, 

Vois-tu l’horizon mourant de mille feux,

Dans le désespoir du sablier renversé,

Là où rien ne reste, ni même un souvenir 

Que le destin dépossède des rares illusions.


R.A 

dimanche 27 novembre 2022

Sous le voile de ma plume


 

Mes mots contiennent

le silence de mon âme,

Chaque rime,

le parfum de mes rêves,

Chaque vers, 

la fragilité de mon cœur,

Chaque p’rose, 

l’ivresse du printemps.


R.A

lundi 21 novembre 2022

Je me souviens



Je me souviens, de son âme,

De ces soirs, bleus d’été, 

Où mon cœur allait, sur les sentiers,

Près de la casbah, sentir le parfum,

Des jasmins, de l’amour habillé, 

De pétales du bonheur. 


Je me souviens, de ses yeux célestes, 

De ces étoiles, scintillantes de passion,

Où mon désir filait sur l’horizon,

Près de sa demeure, sentir le frisson,

De la folie d’aimer la déraison. 


Porté par le vent de la fougue,

Bravant les lampions de la tradition, 

Je n’avais que ce privilège de l’émotion,

De l’apercevoir derrière le moucharabieh 

Où je pouvais entrevoir son ombre, 

À défaut d’admirer la lune sans voile. 


Assis là, sous la pénombre de la lune,

Je ne dis mot, le silence me parlait, 

Son essence subjuguait l’amour à l’infini 

Il embrasait mon âme dans la soie,

Donnant à moi le bohémien errant,

Une étoile dans la nuit si sombre.


R.A