Ô belle âme,
Connais-tu ce parfum
Celui de la route de la soie
Qui mène à la poésie de Samarkand,
Là où le vin de l’amour n’a pas de prix.
Connais-tu ce sentiment
Celui du printemps des fleurs
Qui exhale les roses de Bagdad,
Là où le bréviaire de l’amour exalte le désir.
Connais-tu ce jardin des jasmins
Celui des liqueurs du cœur
Qui révèlent les secrets de Shiraz,
Là où les vers offrent l’ivresse des amants.
Connais-tu la voix de la Sublime Porte
Celui des épices au mille fantasmes
Qui dévoilent l’orient au Bosphore,
Là où les rimes embrassent les lèvres.
Ô belle âme,
Saurais-tu conter ces jours
Crépusculaires de l’amour,
Fait de mille et une promesses,
Chanté par le rossignol éperdu.
Saurais-tu garder les secrets
De ces nuits perlées de préciosité
Faites de désirs fusionnels célestes,
Chanté par le roseau éploré.
Saurais-tu décrire ces cyprès,
Parée de leurs plus beaux atours,
Fait de perles et de vers suaves
Chantés par le cœur pincé de l’oud.
Ô belle âme,
Vois-tu l’horizon mourant de mille feux,
Dans le désespoir du sablier renversé,
Là où rien ne reste, ni même un souvenir
Que le destin dépossède des rares illusions.
R.A
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