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dimanche 2 novembre 2025

Ghazal: Hélas, ce fut l’adieu




Elle parla d’une voix tremblante, pareille au vent du soir - hélas, ce fut l’adieu.

Dans ses yeux se noyaient les astres, et le ciel lui-même se tut - hélas, ce fut l’adieu.


Les roses de son jardin perdaient leurs couleurs au souffle du destin,

Et le cœur, dépouillé d’espérance, se brisa sous la loi du sort - hélas, ce fut l’adieu.


J’ai cherché refuge dans le vin du souvenir, mais même la coupe pleura,

Car le temps, indifférent aux amants, n’accorde point de retour - hélas, ce fut l’adieu.


Ô lune témoin de nos veilles, toi qui vis nos serments d’âme à âme,

Cache ta lumière ce soir, car le monde s’est voilé - hélas, ce fut l’adieu.


Et moi, humble Fuzûlî du siècle, j’écris sur les cendres de mon cœur :

L’amour est un feu que Dieu seul apaise - hélas, ce fut l’adieu.


R.A


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