Je lui ai demandé un vers, elle m’offrit une prose parfumée,
de son jardin secret s’éleva la brise de la beauté voilée.
Chaque mot, goutte de rosée tombée du ciel de son âme,
fit trembler mon cœur comme un cyprès sous la lune inclinée.
Je crus boire du vin, mais c’était l’encre de sa tendresse,
elle fit de ma raison un mendiant aux portes de l’éternité.
Son silence fut un miroir, où mon âme se contempla nue,
et j’y vis, dans la clarté, le reflet d’un amour sanctifié.
Ô toi, qui cherches la perle cachée au fond du mot,
sache : un seul souffle d’elle vaut cent poèmes inachevés.
R.A

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