Me voilà enfin arrivé, en émoi,
Malgré mon état de flegme,
Pour retrouver ce moment intime,
Devenu nécessité vitale pour moi.
Regarde, je suis là, avec mon cœur,
Accepte ces présents de chrysanthèmes,
Témoin de ma passion à vie de poème,
Avant que je reprenne ma vie de bohème,
De tous les chemins menant à tes pieds,
C’est celui de mon cœur qui se pâme,
A l’idée d’être prêt de ta flamme,
Qui apaisent mon être errant nu-pieds,
Je ne peux empêcher la souvenance de ta lotion,
Cette chorégraphie où mon cœur fut à genoux,
Au cri désespérant devant le ciel en fusion,
Pour ce voyage imprévu fait de courroux,
Sur le chemin de la liberté, le passé défilant,
Epris par la mélancolie, mes larmes filants,
Mon esprit égraine nos mots d’amour,
Afin de se soustraire des calembours,
Le temps remonté, voilà ce premier pas,
Ce regard oublié, à présent épuré,
Qui ramène magie et passion à la réalité,
Inondé par le chagrin de mon cœur sans as,
Oui il est l’heure du premier pas,
Comme à l’accoutumé, la gorge nouée,
Je dois me retirer, le cœur serré,
Me voilà démuni devant ce destin las,
Dans ce silence, le ciel pleure avec moi,
La solitude m’appelle sans toi,
Malgré ma douleur arrosée,
Avec mes larmes estimées,
Je ne peux oublier, ce sourire, ce regard,
Comment taire, cette tendresse d’égard,
Je ne vis qu’à travers nos souvenirs vivants,
Tout me ramène à toi malgré le fêlant,
Ici à tes pieds, je t’admire,
De mes sentiments, ivre,
Je bois le calice jusqu’à la lie,
Pour tant d’inconstance sous pli.
Je rêve souvent de toi,
Si tu savais, de toi à moi,
Je me surprends à espérer,
Un câlin tel un enfant apeuré.
Tu es là, de marbre, sur le flanc,
Drapée, pour ce voyage, tout de blanc,
Tel un pèlerin espérant la pierre,
Cachée par le voile de la terre,
Je reviendrai sans faute promis,
Caresser ce drap de terre qui est tien,
Te prouver ma passion de lien,
Malgré un destin sans permis.
Repose-toi ô belle âme, à la merci tu l’es là,
Mes Fatiha et invocations te sont destinées,
Espérant pour toi la plus belles des grâces,
Pour une miséricorde sans égale de la part d’Allah.
R.A