Il est coutume de parler en France et en Europe de l’intégrisme religieux qui certes n’est pas à ignorer mais qui ne représente pas l’unique source de l’intégrisme. Il y a un intégrisme plus féroce et sournois qui se nourri dans une conception laïque extrémiste. Celui de l’exclusion de la différence d’apparence publique et d’opinion politique. Ces chantres de la laïcité exclusive insufflent avec un air altier leurs visions aux citoyens qui oseraient prétendre au droit à l’incartade face à leur interprétation monochrome de la laïcité.
La laïcité à la française comme on aime à le faire entendre n’est pas unique ni dans sa définition ni dans son essence. Les intégristes laïcards sacralisent leur point de vu à la manière des religieux intégristes qui rendent leur interprétation plus sacré que les textes sacrés. S’il est naturel de dénoncer tout intégrisme religieux il doit être tout aussi naturel de combattre toute forme de tentation laïcard se substituant au credo religieux.
J’aime à croire que si un concept de laïcité devait dominer les éclats de lumières de l’agora, dans sa sagesse ultime souhaite prendre comme valeur commune et partagé une laïcité de tolérance et d’ouverture. La pluralité des opinions et des croyances dans le respect des divergences d’angles de vue ne peut être conçue sans une laïcité libérale qui se nourrit d’une véritable volonté de partage et d’ouverture d’esprit entre citoyens.
Nous vivons dans un républicanisme autoritaire et intolérant sans nom ni forme mais se construisant sur des lois d’exceptions excluant les nuances de la diversité. Les victimes sont souvent les femmes et les jeunes filles de préférences musulmanes et voilés. On en appel à des lois pour chaque fait divers propices à la stigmatisation, on encourage la généralisation des constats à partir de faits exceptionnels et rares. Nous vivons dans un règne où l’exception ne peut exister dans la règle commune: le républicanisme autoritaire et intolérant qui est vivace et hostile à tout ce qui pourrait "diviser" le "peuple" – comprenez tous ceux qui n’ont pas la même culture ou les mêmes mœurs que la majorité de la population.
Si l’antisémitisme était la peste dans les années sombres de la France et en Europe, l’islamophobie est le choléra du siècle à venir en occident. Si les prises de conscience et un travail de fond pour s’entre connaitre ne sont pas réalisés pour une pédagogie du pluralisme des mœurs et des cultures, un autre avenir sombre et douloureux est à prédire pour les musulmans intégrés ou assimilés car il suffit de prendre l’exemple des juifs, les nazies ou la gestapo n’ont pas fait la différence entre le juif pratiquant ou le juif agnostique ou entre tzigane croyant ou non croyant.
L’obsession contre l’entrée de la Turquie en Europe, la loi contre le voile, contre la burqa, la fronde contre le Halal, les caricatures du Prophète Muhammad (sav), les profanations des cimetières et des mosquées, les discriminations, les minarets en suisse … sont autant de signes avant coureurs d’un avenir compromis du vivre ensemble. La perspective et l’issue d’un avenir des quatre rives sont étroitement liées à l’affirmation de notre identité assumée.
L’Intégrisme et la xénophobie de l’esprit régnant en France et en Europe s’aggravant et traversant une crise identitaire sans précédent ont leur nouveau bouc émissaire depuis l’arrivé des musulmans. Pour beaucoup de français, le débat sur l’identité nationale l’a prouvé ; l’Islam est, par nature, étrangère à l’Europe et elle doit en être chassée. C’est de l’islamophobie à l’état pur, en même temps qu’un déni de la liberté des européens à suivre la religion de leur choix. Nous avons en France et en Europe le langage du politiquement correct comme vérité de façade et la sincérité des voix des urnes lorsque le référendum, outils suprême de la démocratie, s’exprime sur un positionnement face à la présence de l’Islam ; les opinions et les langues se dénouent pour laisser transparaître les démons de nos fantasmes vis-à-vis de l’immigré et du musulman.
Tôt ou tard les idées d’extrêmes droites prendront le dessus en France et en Europe grâce aux intégristes laïcs qui stigmatisent ceux qui ont des opinions et des apparences différentes de la norme admise. Nous ne sommes pas à l’abri d’une répétition de l’Histoire tel que la vécue l’Andalousie, la Yougoslavie…. Un signe fort est l’exigence de l’assimilation plutôt que de l’intégration dans l’espace républicain de notre société. Etre assimilé c’est abdiquer face à ceux qui ne peuvent vous accepter avec vos valeurs et vos différences. C’est trahir son héritage et ses origines pour se soumettre au dictat de l’harcèlement psychologique qui vous culpabilise afin de vous déshabiller de votre costume inestimable et original. Ceci pour un moule faisant abstraction de votre quintessence et de votre idiosyncrasie afin de vous faire admettre un conformisme idéologique et moral.
R.A
La laïcité à la française comme on aime à le faire entendre n’est pas unique ni dans sa définition ni dans son essence. Les intégristes laïcards sacralisent leur point de vu à la manière des religieux intégristes qui rendent leur interprétation plus sacré que les textes sacrés. S’il est naturel de dénoncer tout intégrisme religieux il doit être tout aussi naturel de combattre toute forme de tentation laïcard se substituant au credo religieux.
J’aime à croire que si un concept de laïcité devait dominer les éclats de lumières de l’agora, dans sa sagesse ultime souhaite prendre comme valeur commune et partagé une laïcité de tolérance et d’ouverture. La pluralité des opinions et des croyances dans le respect des divergences d’angles de vue ne peut être conçue sans une laïcité libérale qui se nourrit d’une véritable volonté de partage et d’ouverture d’esprit entre citoyens.
Nous vivons dans un républicanisme autoritaire et intolérant sans nom ni forme mais se construisant sur des lois d’exceptions excluant les nuances de la diversité. Les victimes sont souvent les femmes et les jeunes filles de préférences musulmanes et voilés. On en appel à des lois pour chaque fait divers propices à la stigmatisation, on encourage la généralisation des constats à partir de faits exceptionnels et rares. Nous vivons dans un règne où l’exception ne peut exister dans la règle commune: le républicanisme autoritaire et intolérant qui est vivace et hostile à tout ce qui pourrait "diviser" le "peuple" – comprenez tous ceux qui n’ont pas la même culture ou les mêmes mœurs que la majorité de la population.
Si l’antisémitisme était la peste dans les années sombres de la France et en Europe, l’islamophobie est le choléra du siècle à venir en occident. Si les prises de conscience et un travail de fond pour s’entre connaitre ne sont pas réalisés pour une pédagogie du pluralisme des mœurs et des cultures, un autre avenir sombre et douloureux est à prédire pour les musulmans intégrés ou assimilés car il suffit de prendre l’exemple des juifs, les nazies ou la gestapo n’ont pas fait la différence entre le juif pratiquant ou le juif agnostique ou entre tzigane croyant ou non croyant.
L’obsession contre l’entrée de la Turquie en Europe, la loi contre le voile, contre la burqa, la fronde contre le Halal, les caricatures du Prophète Muhammad (sav), les profanations des cimetières et des mosquées, les discriminations, les minarets en suisse … sont autant de signes avant coureurs d’un avenir compromis du vivre ensemble. La perspective et l’issue d’un avenir des quatre rives sont étroitement liées à l’affirmation de notre identité assumée.
L’Intégrisme et la xénophobie de l’esprit régnant en France et en Europe s’aggravant et traversant une crise identitaire sans précédent ont leur nouveau bouc émissaire depuis l’arrivé des musulmans. Pour beaucoup de français, le débat sur l’identité nationale l’a prouvé ; l’Islam est, par nature, étrangère à l’Europe et elle doit en être chassée. C’est de l’islamophobie à l’état pur, en même temps qu’un déni de la liberté des européens à suivre la religion de leur choix. Nous avons en France et en Europe le langage du politiquement correct comme vérité de façade et la sincérité des voix des urnes lorsque le référendum, outils suprême de la démocratie, s’exprime sur un positionnement face à la présence de l’Islam ; les opinions et les langues se dénouent pour laisser transparaître les démons de nos fantasmes vis-à-vis de l’immigré et du musulman.
Tôt ou tard les idées d’extrêmes droites prendront le dessus en France et en Europe grâce aux intégristes laïcs qui stigmatisent ceux qui ont des opinions et des apparences différentes de la norme admise. Nous ne sommes pas à l’abri d’une répétition de l’Histoire tel que la vécue l’Andalousie, la Yougoslavie…. Un signe fort est l’exigence de l’assimilation plutôt que de l’intégration dans l’espace républicain de notre société. Etre assimilé c’est abdiquer face à ceux qui ne peuvent vous accepter avec vos valeurs et vos différences. C’est trahir son héritage et ses origines pour se soumettre au dictat de l’harcèlement psychologique qui vous culpabilise afin de vous déshabiller de votre costume inestimable et original. Ceci pour un moule faisant abstraction de votre quintessence et de votre idiosyncrasie afin de vous faire admettre un conformisme idéologique et moral.
R.A
3 commentaires:
As-salam aleïkoum wa ramatoulahi wa barakatouhou.
Frères et sœurs,
Je suis un "jeune" re-converti de 58 ans, "français de souche", sans aucun lien familial avec les pays du Grand Maghreb si non la grande fraternité que je trouve dans la Maison d'Allah.
Je souscrits au contenu et à l'analyse de cet article tout en modérant les propos de l'auteur car ma conviction intime (Ma'sha Allah) est que la foi Islamique est appelée à progresser (Europe, Amérique du sud ...) et les "conversions" de nos sœurs et frères sont là pour en témoigner. Incha'Allah.
Les prémices de cet évolution sont déjà là. La "peur" de l'Islam n'est qu'un élément révélateur. L'inconscient collectif sait au fond de lui même que l'eau vive ne peut être arrêtée fusse par un barrage de lois et d'autres formes plus subtiles de discriminations !
L'Islam doit sortir des caves et des hangars même si nous eussions ou devions à en souffrir !
Tabarak Allah.
IbrâHîm.
(Je mets ici mon commentaire sur Rue89, auquel vous n’avez sans doute pas eu le temps de réagir !)
Belle dénonciation de tous les intégrismes, vraiment.
Mais pour bien faire, il faudrait aussi aller tenir ce discours dans les théocraties du monde musulman.
De même que vous revendiquez, avec justesse, le droit que votre religion soit respectée chez nous, demandez aux Egyptiens des respecter les coptes, aux Irakiens de ne plus persécuter les chrétiens (et j’oublie le respect dû aux juifs, aux athées, à ceux qui veulent quitter une religion). La liberté, oui, mais pour tous.
De même que vous revendiquez le droit pour vos femmes d’être voilées, revendiquez le droit aux femmes d’Arabie saoudite ou d’Iran ou d’ailleurs, croyantes ou non, d’aller tête nue.
De même qu’un musulman a bien le droit d’avoir des maîtresses et au grand jour, si on en croit Lies Habbaj, qu’une musulmane ait le droit d’avoir des amants.
La liberté, oui, mais pour tous.
Pépé la Jactance
Excellent article, je ne l'avais jamais lu et c'était malheureusement bien vu parce que les heures sombres dont il est question dans ce texte semblent bien là aujourd'hui.
Il y a une part (non négligeable, voire préponderante) des médias et des politiques dans le rejet et la peur des musulmans et menacent le vivre ensemble. Ils ont construit un fantasme autour de personnes, dans l'immense majorité totalement pacifiques et qui ne demandent qu'à être reconnus comme des français à part entière.
Cependant, il est de notre devoir, nous français musulmans de prendre nos responsabilités. La jeune génération( à travers les preches que l'on trouve sur youtube, les "pseudo sites de sciences islamiques" (cf la science légiférée) et les propos que l'on peut échanger librement sur les reseaux sociaux) est en permanence invitée à rejeter le pays dans lequel elle vit, et où elle a pu s'épanouir.
Insidieusement, et ce depuis de nombreuses années, les jeunes musulmans sont encouragés à mépriser le français qui mange du porc, décrit comme "sal", comme "infréquentable". Et le mépris s'installe de façon presque imperceptible au début, puis au bout de quelques années, on réalise que l'on est capable d'amitié ou simplement d'échange qu'avec des personnes qui nous ressemblent : des musulmans.
Un mur se dresse entre les gens à tel point qu'on ne s'imagine pas assis au restaurant avec des "gouères". Comment demander/exiger un vivre ensemble que l'on ne prône presque plus.
On a beau critiquer nos parents qui pour s'intégrer pouvaient pour certains abandonner le voile ou même choisir des noms occidentaux ou presque à leurs enfants, est-ce-que notre génération a fait avancer les choses?
J'ai plutôt le sentiment qu'on a beaucoup reculé, que la parole du point de vue religieux est souvent accaparée par des moyen âgeux qui cachent à dessein une interpretation et une vie beaucoup plus ouverte sur le reste du monde et en phase avec son temps.
Je pense que certains de leur discours ont preparé des esprits faibles à la detestation, au mépris et au fanatisme.
Il est temps que ça change. Temps que chacun prenne sa part de responsabilité, si infime soit elle, sur la situation sociale désastreuse actuelle, car oui nous sommes TOUS responsables.
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