Ces envols ...
Comme des
ukases, des histoires, qui vous saisissent à la gorge, à l’estomac, au derme,
aux tripes. Une envie d’un ailleurs, une envie de pleurer, oui pleurer sans
honte ses émotions, ses sentiments, ses déceptions et ses espoirs. Puis des
jérémiades, des sanglots, des douleurs, des regrets … des bonheurs.
Il faut
affleurer, encore et toujours. Abandonner un lieu, des références, un monde, ceux que l’on chérit, une personnalité, une
péripétie, des regards, un sourire, des rires... Laisser pour découvrir, partir pour se
perdre, renoncer pour conquérir.
Un cœur étouffé
et un vœu de liberté pour une carapace fendue mais encore debout… Les envols
sont des échappées vers des contrées, des cœurs à découvrir à conquérir.
Quitter ses
terres, sa demeure, sa patrie et partir, oui partir au nom du sens pour chercher le sens :
d’une vie, d’une histoire d’une quête, pour un renouveau de la foi… pour mieux apprécier la simplicité, le
contentement de ce que l’on a et apprendre
à son cœur à pleurer au simple souvenir des grâces infinies accordaient par
Allah.
Il faut donc
toujours abandonner ? Partir ailleurs, reconstruire ? Ses repères, ses
chemins, ses souvenirs ? Vivre
c’est renoncer ? Partir c’est cheminer, regretter et sourire ? Partir c’est
relativiser, chérir et mûrir ? Partir c’est trépasser un peu ?
La route me
hélait, m’ingurgitait, me dégustait déjà. J’étais en mouvement, j’étais affairé.
Les décrets
de la vie. Il faut parfois demeurer, parfois quitter sans se retourner, sans
mots dire : accorder, voir honorer le silence, l’oubli… Badiner et s’apitoyer n’ont
plus de sens. L’exil de soi, la quiétude de l’être, voilà un Jihad qui en vaut
la peine au-delà du mythe et du martyr.
Partir,
c’est exister. Partir est une façon de deviser. Saurais-je ouïr ? Les yeux
humides, la gorge sèche et nouée. Les jugements acceptés, assumés pour ma liberté …
Mon destin.
R.A
R.A
1 commentaire:
Salam alaykum.
C'est un texte qui fait méditer. Je vais être sincère, je n'ai pas tout saisit mais il y a des choses qui m'ont fait tilter. Il nous faut nous envoler, c'est certains, on a tous envie de souffler, voir autre chose, se reposer l'âme du trop plein de la vie. Cet envol peut en effet nous apprendre des nouvelles choses sur nous et sur nos vies. Quelles soient bonnes ou mauvaises, elles nous apportent des réponses à nos interrogations, une réflexion plus fraîche (il y a un champ lexical du vent lol)
Le passage sur l'appréciation de la simplicité et du contentement m'a fait beaucoup de bien, c'est un rappel à se faire en permanence parce qu'on oublie un peu trop souvent de dire al hamdoulillah. Je n'y manquerai pas (jusqu'au prochain rappel inchaAllah)
La fin transcrit beaucoup de douleur. J'ai exploré d'autres passages du blog, ça se finit toujours bien en général. Mais pas là... Propose-nous un nouveau texte plein d'espoir pour te rattraper :)
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