La beauté du jour se meurt à tes genoux,
Ô dulcinée, au visage si doux,
Au contour usé et pâli,
Que le fardeau a chargé du passé.
Ô dulcinée au parfum envolé
Viens, dans ta robe à longs plis
Que le zéphyr, telle la rose, a fané.
Viens, hier et demain, je t'ai aimé.
Ô dulcinée, viens, sans fard à ta lèvre,
Viens j’ai besoin de toi dans mon livre,
Là où se consume de nous mes désirs,
Viens sans alliance, l'opale et le saphir,
Déprécient tes doigts opalins, telle la lune
Admirable depuis les hauteurs de ma dune,
Au vent, mes espoirs se brisent sur ton miroir,
Dans ce désert où tu n’es que mirage.
Voici le moment venu très chaste du soir,
Où le dominant opprime, où le luxe dérange,
Libère ta souffrance de l'éclat éternel,
Exhale tes ecchymoses à la vue du ciel.
Tes errances, tes cicatrices et tes plaies,
Autant de chaine à briser à coup de pagaie,
Laissons-les au silence, à l'océan, à la mort,
Laissons nos rêves lever le voile de leur chemin,
Consolons nos différents par l'effort,
Passons la fièvre des paroles sans filin,
Libérons nos passions des lusins,
À tes pieds, à tes mains, baisers à nu,
Pour une vie sans chimère,
Où nos cœurs dans les chaumières,
Se consoleront de s'être méconnus,
Pleureront nos maux pleins de blâmes,
A la foi, pleine d’espoir, jusque-là inconnue,
Une hais de colombes célèbreront notre chemin,
Mains enlacées, à la blancheur mystique de tes apparats,
J'apposerai un baiser, un secret, à l'ombre des âmes.
R.A
3 commentaires:
J'ai bien aimé le début, puis au milieu m'a attristé et enfin la fin, qui se termine toujours avec espoir.
C'était tout de même très beau, donc bravo.
J'ai vu que vous proposiez de publier nos poèmes, comment on fait pour que vous les sélectionniez ?
Je propose un poème sur La jeune fille à la perle de Vermeer. Je me suis inspirée du portrait et je l'ai appelé:
Je suis Vermeer.
J’ai contemplé la muse, loué sa beauté,
Apologue d’une insouciante aube envolée.
Mon iris s’est posée sur sa délicate peau ambrée,
Grâce d’une reine à la prestance assumée.
Le scintillement de sa perle fera son succès,
Nulle doute, non, tous les regards l’ont épiée.
Ceci est l’histoire d’une fascination passionnée ;
Un élan trouble sur lequel mon pinceau s’adressait.
D’un mouvement lent et maîtrisé, j’ai glissé,
Tendrement sur son immuable teint velouté,
Soupir ! La flamme vacille, tant de pigments,
M’affolent… Plus d’ombre pour l’illuminer !
Ses lèvres ourlées et rosées m’exhortent à l’impiété,
Damné, je le suis, condamné à peindre l’inaccessibilité,
Turban azuré, innocente fragilité au regard enténébré,
Autant de liesse que le jour magnifié et la nuit lyrisée.
Très beau <3
Enregistrer un commentaire