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samedi 6 juillet 2019

Shirine : Le temps d’aimer

(Scène 4/7)

Ô Nezâmi,
Où es-tu en ce temps couvert ?
Que fais-tu en cet instant ?
De ta prose je suis sans vers !
De tes mots je suis sans pourtant !

Entre deux rayons de soleil,
Assis sur mon banc devant le jasmin
En fleur émerveillant mon esprit,
Il me revient ces mots
Que l'on a souvent à la bouche
Pour jurer sur le temps
Alors même dans la nuance du temps
Réside le bonheur du changement.

Ô Nezâmi,
Alors pourquoi accueillir le matin en lui donnant,
Avec mépris, un nom au mille balivernes
Lorsque la pluie , la neige où le froid
Nous rappellent notre fragilité ?
N’est-ce pas futile de s’insurger contre notre impatience ?
N’est-ce pas la météo de nos émotions
Qui nous donne le bonheur de l’instant présent ?

Ô Nezâmi,
Admire plutôt chaque jour
Comme la première fois ...
Comme un nouveau-né
Qui a tout à découvrir
Avec les plus beaux rêves
Encore sans nom.

Ô Nezâmi,
Le temps est comme la rose,
Malgré qu'elle soit symbole
De la beauté, de la vie,
Ses épines un jour nous piqueront
Juste pour nous rappeler
La réalité des épreuves
Quand bien même son parfum est amour.

Ô Nezâmi,
Il faut bien souvent mourir mille et une fois
Pour savoir que la vie est inépuisable.
Devant ces évidences
La vérité engendre elle-même l'orage tant redouté
Elle qui pourtant sèmera ses graines
À la volée pour servir le désir du corps et de l'esprit.



Ô Nezâmi,
J'ai confiance dans la nature du temps
Lui qui fascine mon âme,
Ce temps qui fait naître le fantasme,
Les plus fous des amours à vivre
Dans ces lieux inexplorés
Où il se fait délice pour le champ des possibles.
Où chaque recoin du corps réclame son temps,
Sa maturité pour en percer le secret
Des jouissances que l'on découvre au fil des expériences.


Ô Nezâmi,
Où es-tu en ce temps couvert ?
Que fais-tu en cet instant ?
De ta prose je suis sans vers !
De tes mots je suis sans pourtant !
R.A

1 commentaire:

LayLa a dit…

Très joli ...