Elle était là, telle une étoile mise à nu,
Éclairée par le présent irrésistible.
Elle était là, telle une rose émue,
Habillée par le velours du désir fatal.
J’entends le murmure de son cœur,
Ses lèvres sublimant un poème en fleurs.
J’entends le souffle de ses secrets,
Ses silences embrassant les intimes reflets.
Au-delà de ses yeux remplis de mystères,
L’envie de ses lèvres brûlait mes lèvres.
Au-delà de ce lieu pour un vers éphémère,
La sensualité de sa beauté réclame une ombre.
Que l’audace s’exprime de pleines grâces,
Inoubliable soit-il cette étincelle fortuite.
Que le ciel accorde au temps sa minute,
Remarquable soit-il l'éphémère romance.
Ici, ni la tradition ne peut retenir
Les frissons du printemps des amants,
Ici, ni la morale ne peut prévenir
L’étreinte d’un baisé volé sciemment.
R.A