Je décide de t’affronter malgré mon désarroi devant ta blancheur et tes traits si communs. Ce n’est qu’une question de temps, la fin démentira mon sentiment d’impuissance éprouvé au début de cette confrontation. Je frémis à l’idée de te voir assombrie par ma plume acérée pour notre rendez-vous. Bientôt tu porteras les stigmates de mon affrontement. Tu seras témoin de ma bravoure et de mon courage face à ces lignes de désert. J’abattrai une à une tes colonnes harmonieuses. Je déborderai sur tes marges et annoterai mes conquêtes au fil de l’eau.
Tu auras le privilège et le fardeau de ma conscience sur le dos. Combien de tes semblables j’ai froissé par mes sauts d’humeur. Tu auras à charge de conserver mes pensées et mes opinions. Je te confie mon relais de l’histoire qui est né de notre rencontre. Tu deviendras le support indispensable pour ceux qui souhaiteront me connaître et sonder ma pensée profonde. Tu seras ma mémoire vive lorsque mes amis ou des inconnus te prendront entre leurs mains dans les aléas de la vie.
Tu me procures autant d’angoisse que de bonheur car c’est à travers toi que je me découvre dans ces instants de réflexion et d’intimité. Tu es devenu ma confidente et ma maîtresse. Je te prends chaque jour avec délicatesse pour que tu sois présentable et attrayante pour celui qui aura à poser son regard sur toi. Tu deviendras l’ami ou l’ennemi de celui qui t’aura découvert et parcouru. C’est grâce à toi que l’humanité a su garder trace du meilleur comme du pire, siècle après siècle. Tu es si fragile et si puissant pour celui qui compose sur ton recto. Tu demandes toujours plus de courage et de témérité pour atteindre ton verso.
Il y a en toi quelque chose d’effrayant à première vue mais de si formidable une fois que tu es accompli dans ton style qui te distingue de la banalité. Tu rends stoïque comme incontrôlable celui qui ose relever ton défi. Tu acceptes la laideur comme le sacré, tu incarnes les prémices de l’espoir comme la rupture et le fatalisme. Cette blancheur de l’innocence inspire à la fois confiance et méfiance. Tu relèves l’estime de soi pour celui qui manipule le verbe et tu deviens compagnon de route et de chevet pour celui qui connaît et admire ton style apposé et construit avec tant d’amour et de passion.
Saches qu’en ce qui me concerne, je t’aime comme je te déteste selon ma satisfaction mais n’oublie pas que sans toi je ne suis que vent et supposition à titre posthume. Tu me contiens dans ton cadre et m’évite de déborder, tu me contrains dans la longueur sans m’imposer le temporel. Tu es blanche alors que je te noircie de mes ratures reflétant mes hésitations. Je suis troublé dans nos rencontres par ton éclat et ta pureté que j’entretiens ou détériore selon mes caprices et mon inspiration. Je te domine par ma plume et ma position alors que tu m’anéantis par ton silence qui s’impose avant de te toucher. Tu es la trace une fois achevée de tous ceux qui ont traduit leur inspiration en réflexion puis en composition. Tu acceptes et portes mon verbe sans prendre la nuance, tu deviens très vite sujet à polémique, c’est au fond ce pourquoi tu es destiné même si c’est de l’inconscience, je le reconnais pour ma part.
Je sais, devenir ton ami c’est accepter le sacrifice du temps et de la réflexion sans pour autant te conquérir. Que de souffrances et de peines pour t’aborder à chacun de mes assauts. Ton recto et ton verso sont à l’image de ce désert sans fin. Tu m’accuses de paresse alors que je t’affirme mes faiblesses. Tu me fais face alors que je m’incline pour t’embrasser avec ma plume. Hésitant mais décidé plus que jamais à te transcrire ma douleur viscérale de ces mots que j’extirpe tout en me mettant à nu dans l’esprit et la forme de mes opinions.
Suis-je fait pour l’écriture et supporter l’angoisse de la page blanche ? Tout le monde se pose cette question lorsque l’on veut composer. Cette question me taraude l’esprit sans que je puisse y répondre. Malheureusement le constat est qu’il y a plus de timoré que de téméraire pour entretenir ce Jihad de la plume face à la blancheur du désert des feuilles de mon journal qui est à prendre.
R.A
Tu auras le privilège et le fardeau de ma conscience sur le dos. Combien de tes semblables j’ai froissé par mes sauts d’humeur. Tu auras à charge de conserver mes pensées et mes opinions. Je te confie mon relais de l’histoire qui est né de notre rencontre. Tu deviendras le support indispensable pour ceux qui souhaiteront me connaître et sonder ma pensée profonde. Tu seras ma mémoire vive lorsque mes amis ou des inconnus te prendront entre leurs mains dans les aléas de la vie.
Tu me procures autant d’angoisse que de bonheur car c’est à travers toi que je me découvre dans ces instants de réflexion et d’intimité. Tu es devenu ma confidente et ma maîtresse. Je te prends chaque jour avec délicatesse pour que tu sois présentable et attrayante pour celui qui aura à poser son regard sur toi. Tu deviendras l’ami ou l’ennemi de celui qui t’aura découvert et parcouru. C’est grâce à toi que l’humanité a su garder trace du meilleur comme du pire, siècle après siècle. Tu es si fragile et si puissant pour celui qui compose sur ton recto. Tu demandes toujours plus de courage et de témérité pour atteindre ton verso.
Il y a en toi quelque chose d’effrayant à première vue mais de si formidable une fois que tu es accompli dans ton style qui te distingue de la banalité. Tu rends stoïque comme incontrôlable celui qui ose relever ton défi. Tu acceptes la laideur comme le sacré, tu incarnes les prémices de l’espoir comme la rupture et le fatalisme. Cette blancheur de l’innocence inspire à la fois confiance et méfiance. Tu relèves l’estime de soi pour celui qui manipule le verbe et tu deviens compagnon de route et de chevet pour celui qui connaît et admire ton style apposé et construit avec tant d’amour et de passion.
Saches qu’en ce qui me concerne, je t’aime comme je te déteste selon ma satisfaction mais n’oublie pas que sans toi je ne suis que vent et supposition à titre posthume. Tu me contiens dans ton cadre et m’évite de déborder, tu me contrains dans la longueur sans m’imposer le temporel. Tu es blanche alors que je te noircie de mes ratures reflétant mes hésitations. Je suis troublé dans nos rencontres par ton éclat et ta pureté que j’entretiens ou détériore selon mes caprices et mon inspiration. Je te domine par ma plume et ma position alors que tu m’anéantis par ton silence qui s’impose avant de te toucher. Tu es la trace une fois achevée de tous ceux qui ont traduit leur inspiration en réflexion puis en composition. Tu acceptes et portes mon verbe sans prendre la nuance, tu deviens très vite sujet à polémique, c’est au fond ce pourquoi tu es destiné même si c’est de l’inconscience, je le reconnais pour ma part.
Je sais, devenir ton ami c’est accepter le sacrifice du temps et de la réflexion sans pour autant te conquérir. Que de souffrances et de peines pour t’aborder à chacun de mes assauts. Ton recto et ton verso sont à l’image de ce désert sans fin. Tu m’accuses de paresse alors que je t’affirme mes faiblesses. Tu me fais face alors que je m’incline pour t’embrasser avec ma plume. Hésitant mais décidé plus que jamais à te transcrire ma douleur viscérale de ces mots que j’extirpe tout en me mettant à nu dans l’esprit et la forme de mes opinions.
Suis-je fait pour l’écriture et supporter l’angoisse de la page blanche ? Tout le monde se pose cette question lorsque l’on veut composer. Cette question me taraude l’esprit sans que je puisse y répondre. Malheureusement le constat est qu’il y a plus de timoré que de téméraire pour entretenir ce Jihad de la plume face à la blancheur du désert des feuilles de mon journal qui est à prendre.
R.A