Le blog Esprit Critique & Pensée Libre a le plaisir de vous offrir un extrait de l’ouvrage : La marche d'une Renaissance
"... Chaque matin est devenu une angoisse étouffante, à tel point que le quotidien devient ce rêve que l’on fuit. Est-ce un cauchemar ou la réalité que je vis ? La réponse est dans ce rayon de soleil qui tôt le matin vient me caresser tendrement pour m’annoncer la naissance d’un nouveau jour. Mes yeux s’ouvrent, et j’ouvre la porte donnant accès à la cité qui avec ses voies et ses avenues, ses édifices et ses artifices, a tant souillé l’âme...
D’un cœur bien que repentant, à peine le pied mis dehors voilà que la vue se laisse recouvrir par le voile d’illusion de son charme. L’ouïe se laisse assourdir par les chants alléchants de tous ces diables de la perte. Les pieds sont tentés d’aller là où l’envie les pousse. Quant au cœur il est sans cesse sur le point de céder à tout instant.
Tandis qu’on admire longuement tous ces palais et châteaux plus que somptueux, et aux pieds desquels l’humain mendie l’amour dans l’indifférence totale des passants, on oublie que ce luxe est là pour témoigner de la mort des cœurs de ceux l’adorant. Tout autour, les rues et ruelles débordent de corps exhibés sans la moindre pudeur et qui par leur charme irrésistible finissent par faire chavirer dans leur ivresse les cœurs oscillants...
Encouragés par la faim, attiré par la richesse, tenté par le pouvoir et cédant face à la dérive morale qu’entretient la nudité au grand jour, nombreux sont ceux qui sont poussés à vivre des envies orchestrées par les tendances du moment. Tendances au service de l’immoralité érigée en moralité et prônée par le diable, cet ennemi masqué.
Telle rue finit par nous rappeler untel de nos péchés commis à cet endroit. Telle autre rue tel autre péché. Le péché nous guettant à tout coin de rue de cette cité devenue un cimetière où chaque tenté enterre son cœur sous la terre de ses délires. Je me réfugie dans un lieu de prière entouré par ses ci beaux jardins recouverts d’arbres et de plantes afin de m’évader loin de toutes ces tentations.
Ô lieu de prière innocent au milieu de ces tours coupables, reçoit ce front qui devant son Créateur tombe sur ton sol. Laisse-toi asperger par ces larmes d’effroi qui de ces yeux se lâchent en ces mots : « … Patiente, ô âme en moi qui sur son sort se lamente. Le temps de l’ultime rencontre avec Allah est tout proche. Face à l’effroi se dégageant de la Justice divine nul ne t’accompagnera hormis tes actes. Hélas, tu ne pourras rattraper ton passé pour nettoyer tes méfaits d’antan. Ne sois point avare de tes larmes. Pleure donc jusqu’à épuiser ta dernière goutte pour te purifier de ta souillure bien injuste… ».
Dans la pierre de ces édifices vaniteux où chaque coin et recoin est façonné, l’humain a gravé son amour qu’il témoigne pour ce monde. Ô combien est grand cet amour qu’il lui voue tandis qu’il est condamné à le quitter à tout moment. Pourquoi donc s’attacher autant à ce qui tôt ou tard se détachera de nous ? La cupidité nous rend férocement avide, le plaisir de la chair nous attisant tandis que la soif de prendre le dessus nous rend quelque part un peu plus injuste. Le Mal s’est habillé de son plus beau vêtement trompeur. Tellement fascinant aux yeux de ceux privés de discernement que l’immoralité court à tout coin de rue sans que cela ne dérange personne. Que faire dans un monde qui ainsi se tue par son propre feu tout en croyant bien faire ?
Devrais-je me priver de mes yeux, de mes oreilles, de mes pieds et de mes mains pour me préserver du Mal ? Non, la vraie foi consiste à rester fidèle à Allah tout en faisant bon usage de nos facultés mises à l’épreuve de la tentation. La piété ne consiste pas à se priver de ses facultés mais c’est plutôt de priver ces-mêmes facultés de leur propre mal à une époque où le faux masque le vrai, tandis que l’égarement manifeste se forge en guidée aveugle. Détrompons-nous, car nos agissements sont bien de nature à nous pousser devant la Justice du Créateur. Ne voyons-nous pas que rien est là pour rien et que toute chose est habillée de sa finalité ? Chacun porte sur son dos le poids de sa conscience. Tôt ou tard à la Barre du Très-Haut, nous serons traînés.
Tout pur, le matin je suis sorti léger comme le vent. À l’approche du soir, souillé que je suis devenu, je retourne tête baissé en fautif à ma demeure pour que mon âme se douche sous les pleurs du repentir.
Pendant que je regarde le dernier rayon de soleil me quitter en m’abandonnant à l’obscurité de mon cœur, les remords me rongent de l’intérieur pour finir par chasser un sommeil si attendu. Les larmes de regrets me tiennent compagnie jusqu’à ce que ce corps en coupable tombe dans le lit.
Allah c’est à toi que je m’accroche par la force de ces larmes coulant sous la charge de cette honte qui sur ma conscience pèse de tout son poids. Bien qu’impuissant je sois face à moi-même, rien que par amour pour toi, je mets sous mes pieds le Mal qui tente de me tromper à ton sujet.
Allah, si tu ne me donnes assistance face à la tentation voulant me dépouiller de ton dépôt qu’est ma foi en toi, certes je serai du nombre des perdants. Pardon pour autant de péchés commis sous ton regard ne me quittant, tandis que mes yeux remplis de sommeil se referment sur ce cauchemar dans l’espoir de ton pardon..."
Pour information : Cette ouvrage est disponible sur commande en nous adressant une adresse de livraison via le mail info.critique@gmail.com .
R.A
11 commentaires:
De mon cœur au Maître de l’Univers
J’ai longtemps marché, empruntant des sentiers obscurs, et me suis usée…
Car Seigneur, que peut-on espérer loin de Toi ?
La richesse ?
Celle qui nous enchaîne à ce monde, n’est qu’une nouvelle prison que nous nous construisons.
La paix ?
Elle n’existera que lorsque l’Homme cessera de Te nier, et verra en lui même, son semblable, son frère. Une part de ce qu’il est.
L’Amour ?
Il ne peut durer qu’à travers Toi, qui es la Source même d’où s’abreuvent les cœurs amoureux.
Puisses-Tu me donner la Clairvoyance, et me faire sortir du noir. Donne-moi un cœur enclin à T’adorer, un cœur libre. Libre de ce monde.
Je comprendrais alors comme chaque créature Te glorifie. Dans chaque son, et chaque mouvement, ils Te font louange. Ils composent un hymne à la vie, en souvenir de Toi. Le Ciel profond, et les Océans qui grondent, l’oiseau qui s’élève, et l’étoile qui brille. Tes miracles m’encercleront, et je n’aurais d’autres choix que de tomber à genoux, terrassée par Ta puissance.
Tu es là… il suffit de tendre l’oreille, et de contempler ce que Tu nous laisse de preuve.
Lumière Créatrice.
Miséricordieux. Dans chacune de nos larmes, il est une empreinte de Ta miséricorde.
Comment ne pas T’aimer ? Comment T’oublier ?
Mon dos se courbe, et mon cœur s’humilie, quand me reviennent mes péchés à l’esprit, mes manquements envers Toi…
Un jour viendra, Tu me rappelleras ce que j’ai fait de tous ces bienfaits que Tu m’as généreusement octroyé, et ce jour là, la honte sera si grande Seigneur, si grande !
Je verrais ma vie, mes choix, défiler, impuissante. Il sera trop tard pour comprendre… Je lirais les tristes lignes qui racontent mon passage sur Terre, et l’encre sera déjà sèche.
Seigneur, nul ne connaît sa créature, mieux que Son Créateur. Tu m’as observé ma vie durant. Plus proche de moi que quiconque.
J’ai mené des combats, je les ai tous perdu. Mais chaque fois, je revenais ici, dans ce coin de Lumière, mon corps tremblait, comme la feuille qui s’accroche à sa branche.
En silence, j’hurlais Ton nom, chaque larme demandait pardon…
Toi qui rends la vie, après la mort, Toi qui fais jaillir la lumière de l’obscurité, Puisse-Tu me faire renaître comme fleurissent les arbres après l’hiver, comme succède la clarté du jour, à la froideur de la nuit.
Tu as déposé ce corps sur terre, une enveloppe qui périt à mesure que les secondes défilent. Un jour, Tu me ramèneras vers Toi, vers l’Origine.
La promesse de retour…
Prend mon dernier souffle, dans l’intimité d’une prière, et recouvre-moi de Ta Lumière. Comme on enveloppe un enfant qui pleure.
salaam alaikoum
description de la réalité joliment écrite , la tentation est partout dans ce pays mécréant
les musulmans nous avons l'espoir de pardon de Notre Seigneur
Très beau texte.. dans lequel on se reconnait facilement, malheureusement.
Vous écrivez très bien, bonne continuation à vous.
Salamou 3alaykoum.
Salam,
Un texte très personnel autant que réaliste.
La banalité observée puis mise à nue.
Le matin on a souvent la tête dans les nuages sans même se rendre compte de ce qui nous entoure.
Attirer le regard sur ce moment de la journée est une bonne chose.
Bonne continuation !
Salam aleykoum,
Je viens de terminer la lecture de ce bel ouvrage et la seule chose que je peux dire c’est que, lorsqu’on à la chance de bénéficier de l’expérience d’une personne, on ne peut que la remercier et prendre ce qui nous est offert.
Merci pour ce partage.
Un ouvrage plein de douceur que je compte relire hincha’Allah autant de fois que mon cœur en aura besoin.
Que Allah nous facilite à toutes et tous la vie ici bas et nous accorde el firdaous pour l’au-delà. Allah ouma amine.
Salam aleykoum,
Un mail pour partager mon ressentis après la lecture de votre dernier texte publié, "Dans la cité des morts vivants"
Je trouve ce texte très profond et très beau, on reconnait l'âme de chaque musulman sans cesse à se demander des comptes et à faire le point sur son état. On a presque l'impression d'être face à sa propre âme, et de s'entendre murmurer en lisant le texte. On la sent partagée entre son attraction pour l'interdit, ses oublis et sa culpabilité/humilité. C'est un texte qui parle certainement à chacun. Merci pour ce beau voyage intérieur. J'éspère vous lire plus longuement à l'avenir.
3anakoum Allah.
MashALLAH ! tu as su retranscrire de façon trés péotique ce que nous pouvons ressentir à notre époque et surtout au quotidien. Je ne sais pas ce qu'en sera des retours mais je me suis vraiment reconnue : lorsque toute pleine de motivation, sereine je quitte mon domicile avec l'intention d'être meilleure qu'hier, de ne pas négliger ma religion et d'être reconnaissante pour ce jour nouveau que Dieu m'a accordé et que je rentre le soir "bredouille" et même déçu de moi même car emporté dans la tourmente de la vie, je n'ai pu appliquer mes résolutions du matin et que je me suis même égarée un peu plus sans même me rendre compte.Et lorsque je fait le bilan parfois le soir je suis rongée par les remords....Enfin..
J'étais trés émue à la fin du texte, cela m'a vraiment touché, tu as su décrire exactement et nos ressentis et le contexte...
J'aime beaucoup et cela laisse à réfélchir...
Je te lirais plus souvent inchALLAH !
K'ALLAH te facilite et nous guide également Amine.
c 'est beau et tellement vrai. c bien écrit masha Allah
Ce texte est le témoin de l'apparence des opposés extrêmes : d'un côté les beautés matérielles & richissimes, de l'autre des charmes humains pauvres.
Tandis que les beautés matérielles superficielles "allument", les charmes vulgaires aguichent.
De ce tableau s'en dépeint de la laideur.
Une laideur que les uns renvoient aux autres et vice versa, tels des miroirs reflétant :
Mépris,pitié, vice, inégalités, honte, dégoût...
Le Mal est effectivement partout.
Kofi
Salem a3likoum wa rahmat allah wa barakatu La description du combat de l'âme... djihad nefess... excellent... ma cha allah rien à dire...
Que dire si ce n'est merci pour ce très beau partage.
Notre passage sur cette terre n'est qu'éphémère et nous nous préparons pour notre vie dans l'au delà , à nous de faire les bons choix et de faire un repentir sincères pour nos pêchés.
Elhamdoulillah
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