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dimanche 5 avril 2020

Sans gloire


Ô toi marqué par la vie sans gloire,
Voilà que le voile de la piété se soulève, 
Ce jour, grand, de la vérité tu vas le voir, 
À bout de souffle sans une once de sève,

Le pourpre du champ de l’automne,
Les tapis de feuilles mortes cramoisies, 
Annoncent la fin d’une saison à vie,
Ô mortel, ô mortel, ton âme ânonne ! 

Qu’as-tu fait de ce coeur confié ? 
Te voilà sur le palier bien confiné !
Qu’as-tu fait de cet foi accordée ?  
Te voilà bourgeon à lumière apeuré ! 

Que ces rimes t’extirpent de la torpeur, 
Que ces vers soient ceux de l’éveil, 
De ton état reviens ! Implore à tout heure !
Il suffit d’une larme sincère au destin sans pareil ! 

Ô mortel, admire les illustres, les sultans, 
Ô mortel, la poussière a reçu leur front 
Telle une feuille qui se pose , à l’affront,
D’un vent saillant tel un cavalier mirifique ottoman.

Cette jeunesse, lionne des combats sans épilogue, 
Sur ces terres de chasse que fût le monde,
La voilà retirée à l’étroit loin de sa fougue, 
Le souffle épuisé embrasse le silence mortel, aride. 

R.A

2 commentaires:

KuBra a dit…

C’est Juste magnifique MashAllah !!

LayLa a dit…

Très belle écriture !