Ô toi marqué par la vie sans gloire,
Voilà que le voile de la piété se soulève,
Ce jour, grand, de la vérité tu vas le voir,
À bout de souffle sans une once de sève,
Le pourpre du champ de l’automne,
Les tapis de feuilles mortes cramoisies,
Annoncent la fin d’une saison à vie,
Ô mortel, ô mortel, ton âme ânonne !
Qu’as-tu fait de ce coeur confié ?
Te voilà sur le palier bien confiné !
Qu’as-tu fait de cet foi accordée ?
Te voilà bourgeon à lumière apeuré !
Que ces rimes t’extirpent de la torpeur,
Que ces vers soient ceux de l’éveil,
De ton état reviens ! Implore à tout heure !
Il suffit d’une larme sincère au destin sans pareil !
Ô mortel, admire les illustres, les sultans,
Ô mortel, la poussière a reçu leur front
Telle une feuille qui se pose , à l’affront,
D’un vent saillant tel un cavalier mirifique ottoman.
Cette jeunesse, lionne des combats sans épilogue,
Sur ces terres de chasse que fût le monde,
La voilà retirée à l’étroit loin de sa fougue,
Le souffle épuisé embrasse le silence mortel, aride.
R.A
2 commentaires:
C’est Juste magnifique MashAllah !!
Très belle écriture !
Enregistrer un commentaire