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vendredi 10 avril 2020

Sous le voile



Ô bulbul, 
Me voilà confiné, en cage, 
Sous le voile de l'intimité, 
Au cœur du silence des anges, 
Loin de mon bien-aimé, 

Entends-tu ma souffrance, 
Vois-tu les larmes de mon âme, 
Nul ne se doute de cette flamme, 
Qui me consume depuis l'errance, 

Ô bulbul, 
Va ! embrasse le vent de l'amour, 
Chante mes litanies dans les alcôves, 
Va ! caresse l'horizon des cœurs,
Dévoile mes perles remplies d’effluves, 

Murmure aux étoiles célestes, 
Mes secrets au destin funeste,
Dis-leur combien je suis fanée,
Dis-leur ce que le jour doit à la nuit ...

Ô bulbul, 
Si je meurs éteinte tel un filament, 
Souviens toi du recueil des amants, 
Lu par les poètes tisserands, 
De Alamut à Samarkand,
N’est ce pas le crépuscule qui assassine,
La Sultane en quête de la celestine. 

R.A

2 commentaires:

KüBRa a dit…

J’aime bcp , Ce titre est très émouvant MashAllah

LayLa a dit…

💔 Poème très touchant... Quelle douleur et quelle tristesse d’être éloignée de son bien aimé