Ô Leylâ,
Désir de mon âme,
Folie de mon cœur,
Ivresse de l’honneur,
À toi ces vers bohèmes.
Ô Leylâ,
Mon ghazal tarît d’éloge,
Dans mon désert sans voix,
Mon rubaiyat se vide d’émoi,
Sous ma tente sans longe.
Ô Leylâ,
Viens près de moi,
Je t’offrirai la soie,
Du jardin des douceurs,
Je t’offrirai la soie,
De l’intime des fleurs.
Ô Leylâ,
Ne laisse pas fuir,
Nos rêves incandescents,
Ne laisse pas mourir,
Nos corps de vie ardents.
Ô Leylâ,
Viens près de moi,
La rose s’est faite belle
Le narcisse est adorable
La tulipe est affable.
Ô Leylâ
Sans toi la lune,
Sans éclat se voile,
Sans toi l’étoile,
Sans éclat décline.
Ô Leylâ,
La nuit se languit de toi,
Le lys orne le baldaquin,
L’origan et la turquoise
Subliment le voilage en lin,
Ici tu es désirée mon rubis.
R.A