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samedi 29 juin 2019

Ô Shirine, te voilà enfin !

 
(Scène 3/7)

Ô Shirine,
Te voilà enfin !
Rien ne rassasie l'œil de mon désire
Plus que ta présence, tu es ma mire
Mon être à besoin de t'admirer sans fin,
Jusqu’à ce que la poussière du tombeau
S’interpose entre nous tel un fléau.

Ô Nezâmi,
Les murs de nos traditions sont si épais,
Comment les franchir ?  
L’enceinte de nos préjugés sont si étendues,
Comment en venir à bout ?
Chacune de nos rencontres !
Tu le sais est un suicide !
Chacune de nos entrevues
Tu le sais est un risque mortel !
Ici même les pierres ont des oreilles,
Ici même les animaux savent parler,
Ne m’en veut pas je t’en supplie,
Je suis épiée par les gardiennes des mœurs,
Je suis jugée de haut sur mes faits et gestes !

Ô Shirine,
Quoi de plus éloquent que les maux du corps ?
Sais-tu que mon esprit cherche son pansement ?
Sais-tu que mon corps cherche son souffle ?
Tu es la liane à la quelle mon âme est suspendue,
Dans ce monde de brut sans âme
Où l’art d’aimer est un crime !
Ô Shirine tes caresses sont mes douceurs !

Ô Nezâmi,
L’amour nous est-il prohibé ?
Regard je suis jalouse du rossignol !   
La joie nous est-il interdit ?
Regard j’envie le bonheur des enfants !
La passion nous est-il proscrite ?
Regard admire les amants sentir les roses !
À quand notre lune ?
À quand notre horizon ?
À quand notre destin ?  

Ô Shirine,
Viens ! Douce rose de mon jardin,
Je serais ton soleil !
Tu seras ma lune !  
Mon cœur sera l’horizon de tes nuits !
Viens ! Ô belle rose de mon cœur !
Mon âme sera le ciel de ton destin !
Je serais le rossignol de ton cœur !
Je serais la passion de tes libertés
Je serais ton bouclier là où tu auras des craintes !

Ô Nezâmi,
Ton regard est cet océan
Que nul ne peut comprendre
Si ce n'est mon amour,
Tes rêves sont ces étoiles,
Que nul ne peut saisir,
Si ce n'est ma folie.

Ô Shirine,
Entre toi et moi le ciel est notre miroir !
Un jour viendra de nos corps à nu,
S'entrelaceront pour une fusion de l'intime,
Un jour viendra de lèvre humide,
Nous toucherons le céleste d’ivresse !
Un jour viendra de nos âmes enchainées,
Nous voguerons sur l’océan des charmes immortels !
Un jour viendra de notre amour coulera le miel,
Celui-là même qui me ravi plus que tout l’or du monde !  
Viens ma rose !
Que je puisse humer le parfum de mon paradis.
Viens ma rose !
Que je puisse effeuiller ta sensualité avec les mains de mes yeux.
Viens ma rose !
Tu es la folie qui rend la vie à toute âme desséchée au soleil !

Ô Nezâmi,
L’adhan montant au ciel est mon heure !
Ma prison m’appelle !
Pardonne-moi mon amour !
Je dois te laisser mon rossignol !
Demain j’écouterai le murmure du vent !
Tes mots me parviendront par le silence !
J’en ferai des bouquets et des couronnes !  

Ô Shirine,
Douce et belle rose
Va !
Tu es magnifique à mon cœur,
Va !
Tu es sublime à mon âme,
Va !
Tu es surtout unique à mon être
Va !
Tu es sur le chemin de ma vie.

Ô Nezâmi !  
Je t’aime mon prince !
Ô Shirine !
Je t’aime ma perle !  

R.A

jeudi 27 juin 2019

Nezâmi et son oud


 

(scène 2/7)

Ô Shirine !
Où es-tu ? En cette nuit bleutée,
Où regarder la lune sans y voir ton visage je ne peux !

Où es-tu ? En cette nuit étoilée,
Où admirer les étoiles sans y voir tes yeux je ne peux !

Où es-tu ? En cette nuit parfumée,
Où sentir le jasmin sans le souvenir de ta peau je ne peux !

Ô Shirine !
L'oud de Nezâmi pleure
Lorsque sa corde raide t'implore,
Son cœur languit ton sourire,
Pleine de grâce tu es, là où je souffre !

Ô Shirine !
Même si les oiseaux me parlent,
Même si les cigales m’accompagnent,
Même si les crapauds me rassurent,
Je ne suis moi-même sans toi mon ange !
Tant que commune ne seront nos langes. 

Ô Shirine !
Mon silence a besoin de ton écoute !
Ma solitude a besoin de ta compagnie !
Mes doutes ont besoin de tes mots !
Ne me laisse dans l’insupportable agonie !
Ô Shirine ! Tes absences sont mes maux !

Écoute le murmure du vent qui me porte,
je lui ai confié mes secrets de fragrance,
Écoute le murmure de la pluie,
je lui ai confié mes larmes,
Écoute le néant de ta présence,
Je lui ai confié mon tout sans arme,
Que peut Nezâmi  si le destin fuit.

Ô Shirine !
Quand est-ce que je vais te revoir ?
Quand est-ce que je vais t’effleurer ?
Quand est-ce que je vais t’étreindre ?
Quand est-ce que je vais t’embrasser ?

Mes lèvres réclament sa suave,
Pour sentir  l’étendu de ton ciel ,
Mes yeux réclament sa perle,
Pour céder à ton déhanché lascive,
Mes sens réclament son parfum,
Quand mon âme réclame son cœur,
Pour vivre son avenir sans peur,
Sais-tu que sans toi,
Je ne suis qu’un capharnaüm,
Sais-tu que sans toi,
Je ne suis un homme.    

Ô Shirine désir de mon corps,
Là où mon esprit n'éprouve,
Aucune crainte de te satisfaire,
Dans les cieux de la jouissance,
Tu es mon miroir de l’aisance,
Là où je me sens fort,
Tu es à mon âme cet infini plaisir.  

Ô Shirine,
Je briserai mille tabous,
Je gravirai mille épreuves,
Je lutterai mille préjugés,
Rien que pour mille et une nuit !
Afin de sentir ton souffle à mon cou.  

Ô Shirine,
Je n’ai que faire des « on dit »
là où je marcherai la tête haute
d'avoir une sublime entre les bras,
là où la connaissance du plaisir devient l’hôte
Pour un secret intime que l’on ne débat
Car le corps est libre au cœur de son lit,
là où le monde des fantasmes ne s'est incarné
Que dans ton visage  serti de perles étoilées,
je suis là où l'âme réclame une lutte,
Sans état d’âme,
Au corps,
À corps.

Tout en toi déroute mon esprit,
Pour avancer sur l'horizon
D'une sensualité aux mille parfums.
Tout en toi offre à élargir ma pensée
du virtuel vers l'action.
Dans ce havre de liberté des sens,
ô beauté de mes yeux,
Que mon pays des plaisirs s'éveille en toi.

Que tes dons infinis de douceur,
Se déposent dans ces mains mielleuses
Sur ma poitrine qui bat pour ton charme ensorcelant.
Les années passant
et toujours
tu verses dans l'inassouvie,
et toujours
tu trouves de la place
pour verser le désir intime.

Qui  ?
De toi ou de moi
Peut jamais toucher le fond
De l'espoir à nu
De nos souhaits à corps
De ce que dans l'âme
Comme dans l'amour
On ne peut qu'entrevoir ?

Cueille la folie de ma passion
à pleine dents,
Les fruits de mes secrets intimes;
don prodigue de mon printemps
qui te l'offre humblement,
sans bruit pour un rêve,
dans les draps de l'éros.
Emporte de moi, mon verger,
Mes fruits de la passion
endolori à l'offrande de ton entre,
Oui prends Ô Shirine, de mes rêves
Mon monde fait de sourire.

Ô Shirine,
Demain je serai à la fontaine,
Pour l'espoir ! 
Demain je serai à épier ta fenêtre,
Pour te voir !  
Demain je veux t'entendre,
Pour m'émouvoir ! 
Demain je serai sans peine,
Car je vais t'entrevoir. 

R.A

dimanche 23 juin 2019

Shirine & Nezâmi



(Scène 1/7)

Ô Shirine,
Qu'est-ce que tu attends ?
Éveille-toi Shirine !
Éveille-toi tu m’entends ? !

Ô Nezâmi,
Comment es-tu rentrée ?
As-tu perdu raison, es-tu fêlé !?
Ne crains-tu pas la mort ?

Ô Shirine,
Tu m’interroges souvent en émoi,
Que peux-tu attendre de la vie ?
Que peux-tu espérer des rêves au lit ?

Ô Nezâmi,
Notre union est la désunion de nos pères !
Contre vents et marées nous faisons la paire !
L'insolite est le lien de notre amour !
Nulle ne sait comment définir le pourtour.
N'as-tu donc pas eu écho de cette rose ?
Elle qui règne en splendeur dans les épines ?
N'as-tu donc pas eu vent de ce mythe à la p’rose ? 
Serais-tu devenu Majnûn ?

Ô Shirine,
Entre naissance et trépas, es-tu aveugle, es-tu sourd ?
N’entends-tu pas les fragiles battements de mon cœur ?
Dans ce monde à la réalité sans rêve,
Loin de toi en moi je n’ai de trêve, 
Sans toi je suis qu’une étoile filante,  
Ma vie est une trajectoire imparfaite.  

Ô Nezâmi,
Avec des attaches de joie,
Relie mon cœur à ta soie,
Je n’ai sans toi autre désire,
De jour  comme de nuit tout est pire.

Ô Shirine,
Oui ce soir je veux être égoïste !
Abattre les murs empêchant l’horizon de naitre !
Je veux détruire la retenue de nos maîtres !
Ils ne peuvent saisir ces alchimistes !

Ô Nezâmi,
Pourquoi chercher la délivrance ?
Quand mon but est la patience !
Pourquoi hâter notre échéance ?
Quand la tradition est une chance !

Ô Shirine,
Tu as beau te cacher au cœur des apparences de circonstance,
Tu nourris en moi jusqu'à la germination la semence,
Mon fantasme de te dominer jusqu'à l’éclosion de la jouissance,
Je rêve de déflorer la mûrissante de l'ivresse jusqu'à l'abondance,
Tu es ce fruit défendu que le ciel recouvre du voile de sa clémence.

Ô Nezâmi,
Depuis que ton regard m’a conquis !
Je te sens tel un parfum de voyage !
Depuis que tu as effleuré ma main !
Je n’ai de présent hors de ma cage !

Ô Shirine,
Tu es ce mystère à mon âme !
Suis-je dans la démence tel un infâme !
Laisse-moi te conquérir avant de flétrir !
Laisse-moi déchiffrer tes arabesques de soie !
Je n’ai trouvé chemin d’origan à mon dictame.

Ô Nezâmi,
Mon amour ! Tu es ce secret devenu fardeau !
Mon amour ! Tu es l’élixir au cœur de ma prison !
Une vie entière j’ai espéré ta venue tel un calice son l’échanson !
Sans tabous, je le dis ! Je suis ivre de ton visage si beau !
Mes pensées subliment ton charme en mélodie,
Me voilà en souffrance chaque fois que je le dis !

Ô Shirine,
Chaque fois que mon coeur saisi la profondeur de ton regard,
Je suis disposé à chevaucher l’horizon de ton corps pour hisser mon étendard,
Celui de ma passion indéfectible pour ton cœur attirant mes égards,
Quand bien même ma passion serait rétribuée par le justice du kandjar !  

Ô Shirine,
Tu es la beauté qui fait fondre le soleil,
Tu es le parfum qui déroute l’ascète,
Tu es la braise qui consume l’éternité,
Que puis-je ô Shirine face au miel,
Que puis-je ô Shirine face à ta sensualité,
Qui sait ce qu’il adviendra demain ?
Qui sait quel vent scindera les amants qui se tiennent la main ?
Ô Shirine offre-moi ce pourquoi ma folie renonce au paradis,
Ô Shirine, laisse-moi goûter au nectar de ta fleur interdite,
Si condamné je dois l’être !
Laisse-moi emporter un bout de ton paradis !
Si décapité je dois l’être !
Offre-moi ce champ vierge de toute impureté !
Que je puisse semer les graines avant que l’hiver ne chasse l’été.

Ô Nezâmi,
Quand bien même je suis éperdue de toi,
Quand bien même tu es éperdu de moi,
Par Allah ! Que vaut notre amour !
Si désobéissance à Allah il y a !?
Par Allah ! Que vaut l’éphémère !
Si désobéissance à Allah il y a !?
Par Allah ! Que vaut ici bas le bonheur !
Face à l’éternité qu’Il nous offre !?

Ô Nezâmi pardonne-moi !
D’être une épine lorsqu’il s’agit de me préserver !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
D’avoir une ligne lorsqu’il s’agit de ma foi !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
De n’être au rendez de l’inconscience, à l’idée de l’enfer !
Ô Nezâmi pardonne-moi ! 
D’être une énigme lorsqu’il s’agit de la Loi !

Patience mon amour ! 
Shirine est à toi !
Patience mon amant !
Shirine est à toi !
Patience mon prince ! 
Shirine sera ta Sabah !
Patience mon trésor !
Shirine sera toujours là !

Ô Nezâmi !
Si une poussière devait se mettre entre nous !
Ô Nezâmi que le céleste m’emporte avec toi !
Si le soleil devait briller à ma porte sans toi !
Ô Nezâmi que le zéphyr m’emporte avec toi !
Plutôt que de vivre sous un toit sans toi ! 
La mort m’est certes préférable entre nous.

Ô Shirine ! J’entends des pas ! Attends-tu de la visite ?
Même en ta présence ! Mon cœur souffre du doute !  
Ô Nezâmi ! Non ! Non ! Fui ! Va !  Pour l’amour du ciel ! Vite !
Avant que la morale te passe la corde au cou !
Avant que la médisance emporte ma virginité !
Avant que les sages deviennent des fous !
Avant que la jalousie n’immole par le feu la dignité !
Avant que la tradition ne tue les lendemains à l’espoir !

Je t’aime ô Shirine ! Que mon sang coule à tes pieds si tu doutes ! 
Je t’aime ô Nezâmi ! Que le malheur m’emporte loin de toi si tu doutes !

R.A

samedi 22 juin 2019

Chrysalide




Ô poète, le printemps t’attriste et tu as certes tes raisons, 
Toi qui verses les larmes de vers au-delà des saisons,

Ce qui fut jadis s’est envolé, ce qui est présent va voler,
Ainsi est l’œuvre du temps, à quoi bon pénitence t’imposer ?

Qu’elle est donc ce désir ? Crois-tu ordonner le la au destin ? 
Veux-tu geindre jusqu’au bout de la nuit céleste sans fin ?

Tes perles peuvent-elles racheter la jeunesse dérobée  ? 
Ton livre des comptes dispose qui sait des vierges feuillées ?

Que dire de ton silence à la rime et la prose fait de douleur ?
Peux-tu lui en vouloir qu’il s’acharne sur la faiblesse du cœur ?

Nulle n’est tenue à la fatalité de l’infortune,
Pas même l’astre royal des ténèbres, la lune !

Là où ton âme pose l’ancre,
Il y a l’éminence de ton encre,

La grandeur honore la constance ta valeur,
Sur le chemin de la vie toujours à l’heure...

R.A

jeudi 20 juin 2019

Dictame



Pareille à l’étoile filante de la nuit, qui t’en vas tu honorée ? 

Et cette prose de toute beauté, pour qui fut-elle destinée ?

De ton visage même triste, je languis le khôl qui ombrage ton regard sublime :

Voilée d’un bleu céleste, à qui donc vas-tu te dévoiler à l'intime ?

Dirai-je que tu es perle ? La perle est moins précieuse que toi,

Ou que tu enchantes les âmes ? Mais laquelle vas-tu embrasser sous ta loi ?

À présent tu es cet horizon vespéral et peu s’en faut que moi je ne rende l’âme :

Ô douleur de Nefsawi, de qui es-tu le dictame ?

R.A

lundi 17 juin 2019

Au Martyre Mohamed Morsi




ببالغ الحزن والأسى تلقيت نبأ وفاة أخي محمد مرسي أول رئيس منتخب ديمقراطيًا في مصر.

‏أدعو بالرحمة للشهيد محمد مرسي أحد أكثر مناضلي الديمقراطية في التاريخ.


‏إنا لله وإنا إليه راجعون.


With great sadness and sorrow, I received the news of the death of my brother Mohamed Morsi, the first democratically elected president in Egypt. I call upon the mercy of Mohammed Morsi, one of the most democratic activists in history. We belong to Allah and to Him we shall return. (Recep Tayip Erdogan) 

Le MAÉ turc : « Un coup d’état vous a retiré le pouvoir que vous aviez gagné de manière démocratique, mais votre mémoire sera à jamais gravée dans nos cœurs. La Oumma n’oubliera jamais l’homme que vous étiez. Que le paradis vous soit accordé.  #Morsi » #Egypte #Turquie

Darbe O’nu iktidardan uzaklaştırdı, ancak hatırası gönüllerimizden silinmeyecek. Ümmet dik duruşunu unutmayacak! Mekanın cennet olsun #Mursi

dimanche 16 juin 2019

Ô poète errant !



Ô poète,

Tes mots sont mes graines,
Tes larmes sont mes peines,

De tes vers voici les roses,
De tes rimes voici les bouquets,

De ta p'rose voici que tu oses
Le silence... tel un bosquet,

D'où je t'admire,
Là où, tu m'ignores.

R.A

Relève-toi !



Ô poète, Ne me demandes pas la lune,
lorsque je ne peux te toucher, Ne me réclames pas le soleil, Lorsque je ne peux t’étreindre, Ne me réclames pas la paix, Lorsque je ne peux t’oublier, Ô âme brisée relève-toi ! La vie t’attend, c’est le crépuscule du cœur... R.A

samedi 15 juin 2019

Chère amie



Chère amie, La vie n’a plus de saveur sans toi, Si ce n’est tes vers que je bois, La vie n’a plus de parfum ni de rose, Si ce n’est l’essence de tes p’roses, Viens, offre moi une rime, Qui de toi à moi rend l’estime, Que je puisse admirer votre charme ... R.A

lundi 10 juin 2019

Aujourd’hui


Aujourd’hui,
J’ai rêvé de ton parfum,
J’ai rêvé de ta douceur,
Sans toi depuis mon puits,
Les yeux loin du cœur, 
Mon âme est défunt.

Aujourd’hui,
J’ai senti ta présence, 
J’ai désiré ton essence,
Sans toi je ne suis depuis, 
Qu’un être sans ombre, 
Fuyant la lumière.

Aujourd’hui, 
Sans toi, je ne suis plus,
Sans toi, je me fuis,
Malgré l’enclume, 
Malgré que je fus, 
Mon esprit a la plume.

Aujourd'hui,
Je n'ai plus de mot,
Sur le rivage de mes maux.
Le céleste de mes vers luit
Tel un souvenir en moi,
Telle une once de toi.   

R.A


dimanche 2 juin 2019

L’hirondelle


Ô souvenir,

Elle est là l’hirondelle ! 
Au rendez-vous,
D’une saison immortelle, 
Qui de cesse te loue, 

En mon fort, tel ce miroir,
Reflétant le ciel de marbre,
Mon cœur est d'ambre, 
Exposé à la chaleur du soir.

Il est tien ce reposoir,
À la nuance pastel, 
À ton chevet, ce fidèle
Poète errant de l'espoir,

Qui de ta poussière s'enivre, 
Tel le printemps qui fait rêver ; 
Telle la passion qui fait aimer ; 
Telle la foi qui, de fait, délivre, 

Ô souvenir, 

Près du sol à toi mes murmures,
Là où l'espoir est écrin de lumière, 
Là où l'amour est fidélité à la douceur, 
Là où la foi en Allah est certitude, prière. 

Préserve ces trésors, ô voyageur, 
Au plus près de l'âme, la chère,
Pour entendre battre la vie au cœur,
Sans regret,  sans remord d'amour.  

R.A