(Scène 3/7)
Ô Shirine,
Te voilà enfin !
Rien ne rassasie l'œil de mon désire
Plus que ta présence, tu es ma mire
Mon être à besoin de t'admirer sans fin,
Jusqu’à ce que la poussière du tombeau
S’interpose entre nous tel un fléau.
Ô Nezâmi,
Les murs de nos traditions sont si épais,
Te voilà enfin !
Rien ne rassasie l'œil de mon désire
Plus que ta présence, tu es ma mire
Mon être à besoin de t'admirer sans fin,
Jusqu’à ce que la poussière du tombeau
S’interpose entre nous tel un fléau.
Ô Nezâmi,
Les murs de nos traditions sont si épais,
Comment les franchir ?
L’enceinte de nos préjugés sont si étendues,
Comment en venir à bout ?
Chacune de nos rencontres !
Tu le sais est un suicide !
Chacune de nos entrevues
Tu le sais est un risque mortel !
Ici même les pierres ont des oreilles,
Ici même les animaux savent parler,
Ne m’en veut pas je t’en supplie,
Je suis épiée par les gardiennes des mœurs,
Je suis jugée de haut sur mes faits et gestes !
Ô Shirine,
Quoi de plus éloquent que les maux du corps ?
Sais-tu que mon esprit cherche son pansement ?
Sais-tu que mon esprit cherche son pansement ?
Sais-tu que mon corps cherche son souffle ?
Tu es la liane à la quelle mon âme est suspendue,
Tu es la liane à la quelle mon âme est suspendue,
Dans ce monde de brut sans âme
Où l’art d’aimer est un crime !
Ô Shirine tes caresses sont mes douceurs !
Ô Shirine tes caresses sont mes douceurs !
Ô Nezâmi,
L’amour nous est-il prohibé ?
Regard je suis jalouse du rossignol !
La joie nous est-il interdit ?
Regard j’envie le bonheur des enfants !
La passion nous est-il proscrite ?
Regard admire les amants sentir les roses !
À quand notre lune ?
À quand notre horizon ?
À quand notre destin ?
Ô Shirine,
Viens ! Douce rose de mon jardin,
Je serais ton soleil !
Tu seras ma lune !
Mon cœur sera l’horizon de tes nuits !
Viens ! Ô belle rose de mon cœur !
Mon âme sera le ciel de ton destin !
Mon cœur sera l’horizon de tes nuits !
Viens ! Ô belle rose de mon cœur !
Mon âme sera le ciel de ton destin !
Je serais le rossignol de ton cœur !
Je serais la passion de tes libertés
Je serais ton bouclier là où tu auras des craintes !
Ô Nezâmi,
Ton regard est cet océan
Que nul ne peut comprendre
Si ce n'est mon amour,
Tes rêves sont ces étoiles,
Que nul ne peut saisir,
Si ce n'est ma folie.
Ô Shirine,
Entre toi et moi le ciel est notre miroir !
Un jour viendra de nos corps à nu,
Ô Nezâmi,
Ton regard est cet océan
Que nul ne peut comprendre
Si ce n'est mon amour,
Tes rêves sont ces étoiles,
Que nul ne peut saisir,
Si ce n'est ma folie.
Ô Shirine,
Entre toi et moi le ciel est notre miroir !
Un jour viendra de nos corps à nu,
S'entrelaceront pour une fusion de l'intime,
Un jour viendra de lèvre humide,
Un jour viendra de lèvre humide,
Nous toucherons le céleste d’ivresse !
Un jour viendra de nos âmes enchainées,
Nous voguerons sur l’océan des charmes
immortels !
Un jour viendra de notre amour coulera le miel,
Celui-là même qui me ravi plus que tout l’or du monde !
Celui-là même qui me ravi plus que tout l’or du monde !
Viens ma rose !
Que je puisse humer le parfum de mon paradis.
Viens ma rose !
Viens ma rose !
Que je puisse effeuiller ta sensualité avec
les mains de mes yeux.
Viens ma rose !
Viens ma rose !
Tu es la folie qui rend la vie à toute âme
desséchée au soleil !
Ô Nezâmi,
L’adhan montant au ciel est mon heure !
Ma prison m’appelle !
Pardonne-moi mon amour !
Je dois te laisser mon rossignol !
Demain j’écouterai le murmure du vent !
Tes mots me parviendront par le silence !
J’en ferai des bouquets et des couronnes !
Ô Shirine,
Douce et belle rose
Va !
Douce et belle rose
Va !
Tu es magnifique à mon cœur,
Va !
Va !
Tu es sublime à mon âme,
Va !
Tu es surtout unique à mon être
Va !
Tu es surtout unique à mon être
Va !
Tu es sur le chemin de ma vie.
Ô Nezâmi !
Ô Nezâmi !
Je t’aime mon prince !
Ô Shirine !
Je t’aime ma perle !
R.A
R.A