(Scène 1/7)
Ô Shirine,
Qu'est-ce que tu attends ?
Qu'est-ce que tu attends ?
Éveille-toi Shirine !
Éveille-toi tu m’entends ? !
Ô Nezâmi,
Comment es-tu rentrée ?
Comment es-tu rentrée ?
As-tu perdu raison, es-tu fêlé !?
Ne crains-tu pas la mort ?
Ô Shirine,
Tu m’interroges souvent en émoi,
Que peux-tu attendre de la vie ?
Que peux-tu espérer des rêves au lit ?
Ô Nezâmi,
Notre union est la désunion de nos pères !
Tu m’interroges souvent en émoi,
Que peux-tu attendre de la vie ?
Que peux-tu espérer des rêves au lit ?
Ô Nezâmi,
Notre union est la désunion de nos pères !
Contre vents et marées nous faisons la paire !
L'insolite est le lien de notre amour !
L'insolite est le lien de notre amour !
Nulle ne sait comment définir le pourtour.
N'as-tu donc pas eu écho de cette rose ?
N'as-tu donc pas eu écho de cette rose ?
Elle qui règne en splendeur dans les épines ?
N'as-tu donc pas eu vent de ce mythe à la p’rose ?
N'as-tu donc pas eu vent de ce mythe à la p’rose ?
Serais-tu devenu Majnûn ?
Ô Shirine,
Entre naissance et trépas, es-tu aveugle, es-tu sourd ?
N’entends-tu pas les fragiles battements de mon cœur ?
Dans ce monde à la réalité sans rêve,
Loin de toi en moi je n’ai de trêve,
Sans toi je suis qu’une étoile filante,
Ma vie est une trajectoire imparfaite.
Sans toi je suis qu’une étoile filante,
Ma vie est une trajectoire imparfaite.
Ô Nezâmi,
Avec des attaches de joie,
Relie mon cœur à ta soie,
Je n’ai sans toi autre désire,
De jour comme de nuit tout est pire.
Relie mon cœur à ta soie,
Je n’ai sans toi autre désire,
De jour comme de nuit tout est pire.
Ô Shirine,
Oui ce soir je veux être égoïste !
Abattre les murs empêchant l’horizon de naitre !
Je veux détruire la retenue de nos maîtres !
Ils ne peuvent saisir ces alchimistes !
Ô Nezâmi,
Pourquoi chercher la délivrance ?
Quand mon but est la patience !
Pourquoi hâter notre échéance ?
Quand la tradition est une chance !
Ô Shirine,
Tu as beau te cacher au cœur des apparences de circonstance,
Tu nourris en moi jusqu'à la germination la semence,
Mon fantasme de te dominer jusqu'à l’éclosion de la jouissance,
Je rêve de déflorer la mûrissante de l'ivresse jusqu'à l'abondance,
Tu es ce fruit défendu que le ciel recouvre du voile de sa clémence.
Ô Nezâmi,
Depuis que ton regard m’a conquis !
Ô Nezâmi,
Pourquoi chercher la délivrance ?
Quand mon but est la patience !
Pourquoi hâter notre échéance ?
Quand la tradition est une chance !
Ô Shirine,
Tu as beau te cacher au cœur des apparences de circonstance,
Tu nourris en moi jusqu'à la germination la semence,
Mon fantasme de te dominer jusqu'à l’éclosion de la jouissance,
Je rêve de déflorer la mûrissante de l'ivresse jusqu'à l'abondance,
Tu es ce fruit défendu que le ciel recouvre du voile de sa clémence.
Ô Nezâmi,
Depuis que ton regard m’a conquis !
Je te sens tel un parfum de voyage !
Depuis que tu as effleuré ma main !
Je n’ai de présent hors de ma cage !
Ô Shirine,
Tu es ce mystère à mon âme !
Suis-je dans la démence tel un infâme !
Tu es ce mystère à mon âme !
Suis-je dans la démence tel un infâme !
Laisse-moi te conquérir avant de flétrir !
Laisse-moi déchiffrer tes arabesques de soie !
Je n’ai trouvé chemin d’origan à mon dictame.
Ô Nezâmi,
Mon amour ! Tu es ce secret devenu fardeau !
Mon amour ! Tu es ce secret devenu fardeau !
Mon amour ! Tu es l’élixir au cœur de ma
prison !
Une vie entière j’ai espéré ta venue tel un calice son l’échanson !
Sans tabous, je le dis ! Je suis ivre de ton visage
si beau !
Mes pensées subliment ton charme en mélodie,
Me voilà en souffrance chaque fois que je le dis !
Ô Shirine,
Chaque fois que mon coeur saisi la profondeur de ton regard,
Je suis disposé à chevaucher l’horizon de ton corps pour hisser mon étendard,
Celui de ma passion indéfectible pour ton cœur attirant mes égards,
Ô Shirine,
Chaque fois que mon coeur saisi la profondeur de ton regard,
Je suis disposé à chevaucher l’horizon de ton corps pour hisser mon étendard,
Celui de ma passion indéfectible pour ton cœur attirant mes égards,
Quand bien même ma passion serait rétribuée par le
justice du kandjar !
Ô Shirine,
Tu es la beauté qui fait fondre le soleil,
Tu es le parfum qui déroute l’ascète,
Tu es la braise qui consume l’éternité,
Que puis-je ô Shirine face au miel,
Que puis-je ô Shirine face à ta sensualité,
Qui sait ce qu’il adviendra demain ?
Qui sait quel vent scindera les amants qui se tiennent la main ?
Ô Shirine offre-moi ce pourquoi ma folie renonce au paradis,
Ô Shirine, laisse-moi goûter au nectar de ta fleur interdite,
Si condamné je dois l’être !
Tu es la beauté qui fait fondre le soleil,
Tu es le parfum qui déroute l’ascète,
Tu es la braise qui consume l’éternité,
Que puis-je ô Shirine face au miel,
Que puis-je ô Shirine face à ta sensualité,
Qui sait ce qu’il adviendra demain ?
Qui sait quel vent scindera les amants qui se tiennent la main ?
Ô Shirine offre-moi ce pourquoi ma folie renonce au paradis,
Ô Shirine, laisse-moi goûter au nectar de ta fleur interdite,
Si condamné je dois l’être !
Laisse-moi emporter un bout de ton paradis !
Si décapité je dois l’être !
Offre-moi ce champ vierge de toute impureté !
Que je puisse semer les graines avant que l’hiver ne chasse l’été.
Que je puisse semer les graines avant que l’hiver ne chasse l’été.
Ô Nezâmi,
Quand bien même je suis éperdue de toi,
Quand bien même tu es éperdu de moi,
Par Allah ! Que vaut notre amour !
Si désobéissance à Allah il y a !?
Par Allah ! Que vaut l’éphémère !
Si désobéissance à Allah il y a !?
Par Allah ! Que vaut ici bas le bonheur !
Face à l’éternité qu’Il nous offre !?
Ô Nezâmi pardonne-moi !
D’être une épine lorsqu’il s’agit de me préserver !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
D’avoir une ligne lorsqu’il s’agit
de ma foi !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
De n’être au rendez de l’inconscience, à l’idée de
l’enfer !
Ô Nezâmi pardonne-moi !
D’être une énigme lorsqu’il s’agit
de la Loi !
Patience mon amour !
Shirine est à toi !
Patience mon amant !
Patience mon amant !
Shirine est à toi !
Patience mon prince !
Shirine sera ta Sabah !
Patience mon trésor !
Shirine sera toujours
là !
Ô Nezâmi !
Si une poussière devait se mettre entre nous !
Ô Nezâmi que le céleste m’emporte avec toi !
Si le soleil devait briller à ma porte sans toi !
Si le soleil devait briller à ma porte sans toi !
Ô Nezâmi que le zéphyr m’emporte avec toi !
Plutôt que de vivre sous un toit sans toi !
La mort m’est certes préférable entre nous.
Ô Shirine ! J’entends des pas ! Attends-tu de
la visite ?
Même en ta présence ! Mon cœur souffre du doute !
Ô Nezâmi ! Non ! Non ! Fui ! Va !
Pour l’amour du ciel ! Vite !
Avant que la morale te passe la corde au cou !
Avant que la médisance emporte ma virginité !
Avant que les sages deviennent des fous !
Avant que la jalousie n’immole par le feu la
dignité !
Avant que la tradition ne tue les lendemains à l’espoir !
Je t’aime ô Shirine ! Que mon sang coule à tes pieds
si tu doutes !
Je t’aime ô Nezâmi ! Que le malheur m’emporte loin
de toi si tu doutes !
R.A
4 commentaires:
C'était long mais ça valait le coup. J'aime trop, on dirait un peu une Roméo et Juliette dans la Perse ancienne, ça me rappelle l'univers d'Olya��. Ce ne sont que des mots mais ça me fait de la peine de lire ça^^ les tragédies ne se finisse pas bien en général.
Ta plume prend en maturité, elle s'adapte à plusieurs style. Very nice ! :)
Je viens de capter le "scène 1/7". Il y aura donc une suite, super ! Une vrai pièce de théâtre sous forme poétique.
C'est beaucoup trop beau !
C’est sublime !
Votre plume est d’une beauté divine ...
Quelle magnifique scène d’amour si simple mais si bouleversante entre deux âmes éternellement liées envers et contre tout...❤️
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