Ô poète, le printemps t’attriste et tu as certes tes raisons,
Toi qui verses les larmes de vers au-delà des saisons,
Ce qui fut jadis s’est envolé, ce qui est présent va voler,
Ainsi est l’œuvre du temps, à quoi bon pénitence t’imposer ?
Qu’elle est donc ce désir ? Crois-tu ordonner le la au destin ?
Veux-tu geindre jusqu’au bout de la nuit céleste sans fin ?
Tes perles peuvent-elles racheter la jeunesse dérobée ?
Ton livre des comptes dispose qui sait des vierges feuillées ?
Que dire de ton silence à la rime et la prose fait de douleur ?
Peux-tu lui en vouloir qu’il s’acharne sur la faiblesse du cœur ?
Nulle n’est tenue à la fatalité de l’infortune,
Pas même l’astre royal des ténèbres, la lune !
Là où ton âme pose l’ancre,
Il y a l’éminence de ton encre,
La grandeur honore la constance ta valeur,
Sur le chemin de la vie toujours à l’heure...
R.A
2 commentaires:
J'aime beaucoup ta nouvelle série de poème commençant par "Ô poète", c'est le premier que je vais commenter, je repasserais pour combler mon retard inchaAllah.
J'aime parce qu'il s'adresse à quiconque a effleuré la prose et en même temps elle reflète tout un chacun, comme beaucoup de tes écrits, j'arrive à m'identifier et ça me parle. Ta plume devient un peu nôtre, même si nous, n'avons pas forcement la capacité ou le don d'écrire ce que notre pensée souhaite exprimer. Tu y arrives avec brio alors bravo.
Rien ne dure éternellement... Le temps passe et emporte avec lui nos vies...
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