Comme très souvent lorsque l'obscurité envahissait ma chambre, je me réfugiais dans la lecture à lueur de ma chandelle qui m'offrait la lumière de son cœur pour m'accompagner le temps d'une solitude habituelle.
Mon coeur se desséchait, épuisé de ne trouver des larmes dans le puits de mon âme. Il me semblait que l'amour était façonné par des émotions que les marchants de sommeils bradés à volonté sans le souci d'une prose et encore moins de la beauté.
Épris de fatigue au cœur de la nuit, j'ai senti la lassitude abattre mes derniers souffles de résistance, j'ai soufflé la chandelle prenant la mesure du sacrifice de cette lueur qui se consume.
Comme un miracle, la pièce ténébreuse se remplit d'étoile tapissant l'espace autour de la lune majestueuse.
Ô sublime visage de l'amour, toi la pleine au mille grâce qui inonde le ciel de mes envies, comment peux-tu demeurer effacée derrière la petit flamme de ma chandelle ?
Comme une évidence, je me suis demandé comment de futiles mots alignés dans un recueil pouvaient s'interposer entre la brume de mes doutes et le voile de mes angoisses?
Comment ces lignes de proses et de vers pouvaient engendrer un calme ineffable au cœur de la terre?
Les yeux pleins de rêve au petit matin, j'avais les réponses à mes questions. Mon âme s'était réfugiée dans le livre de mon chevet, le temps d'une pause pour visiter les chemins célestes de mon coeur là où seul le silence offrait une hauteur de vue permettant d'accéder à la sérénité.
R.A
2 commentaires:
La solitude, un sentiment apaisant comme envahissant. Merci de le décrire avec cette délicatesse et précision. T’es ecris me redonne espoir. Continue comme ça.
C’est dans la solitude et le silence que l’essentiel se manifeste ... ��
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