Il y a comme un air d’indifférence,
Surement une forme de misère,
Dans ton amour fait de silence,
Je le sens en ce jour éphémère.
La voûte céleste qui nous enveloppe,
Par ses lumières et son étendue infini,
S’apparente plus en réalité à ma folie,
Qu’a ta charitable et ostensible pudeur.
Tu chéries certes ta personne en la vie,
Au point que ton élan en toi se maintient,
Moi par les constellations et par la voie,
J’atteins les sublimes myriades qu’il contient.
L’horizon qui s’étend et se perd,
Embrasserait de fait mon esprit,
Si le ciel m’entendrait battre le fer,
Et briser les chaines de mon cœur épris.
Mais toi, dans l’ignorance de ton bonheur,
Sais-tu d’où me vient ma sombre fureur,
Connais-tu la raison de mon égare à fleur,
Se liant à ta pétillante et profonde pâleur ?
Tu respires le grand air, radieuse
À exhiber ici et là de tes charmes
Malgré mon dévouement, tendancieuse
J’abhorre ma faiblesse face à tes armes.
Je ne supporte ma raison devenue si pâle,
Devant ton sublime désarmant mes principes,
De ta mélodie ; de ton déhanché nuptiale,
Toute ta candeur insolente qui t’émancipe !
La mort vaut bien mieux que ce jour
Où ma foi m’a abandonné dans tes yeux,
Comment pardonner mon cœur si sourd,
Cette capitulation de mon idéal si pieux !
Ô épine sans rose quitte-moi, afin
Que je puisse sentir le parfum de ta robe
Au-delà de ma peine, que je dénoue l’organsin
Me liant à ton souffle reposant dans la tombe.
R.A
2 commentaires:
Texte plein d'émotions...c'est beau💙
Belle plume!
Très beau ! La rose s’en va, l'épine demeure...
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