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jeudi 25 juin 2020

Diwan : Layla à fleur



Pourquoi me regardes-tu – ô Layla – je brûle sous le soleil de tes yeux, mon cœur n’est que cendre prise au vent !


Pourquoi me regardes-tu – ô Layla – je suis prisonnier de ton sourire, mon âme  est suspendue à tes lèvres ! 


Pourquoi me regardes-tu  – ô Layla – je suis l’esclave de tes caprices, mon corps embrasse tes ombrages !  


Et pourquoi me regardes-tu – ô Layla – puisque que tu as la clef de mon jardin, de ta main dépend ma rose en fleur ?


Et me diras-tu – ô  Hafez – quel jour Elif a déposé une flèche en plein cœur ?


Me diras-tu – ô Hafez – quel jour Elif fut honorée par tes lèvres complices ?


Me diras-tu la nuit où tes pas t’ont porté en toute liberté vers la source d’Elif  ?


Et me diras-tu – ô Hafez – quelle nuit ton âme a failli aux pieds d’Elif, occupée à se dévoiler ?


À quoi bon rafistoler un vase brisé sous le poids des supplices pleins de malices,


Sois rassuré – ô  Majnun – les étoiles dans les yeux, la lune en témoin,  tu caresseras ce soir, à souhait l’intime effeuillé de ton fantasme... 


Voyant la rougeur dans le blanc de l’innocence, Layla lui offrit ses paumes sur  ses joues inondées par le regret en lui déclarant : 


Par les cieux et par la terre,  nos larmes se mêleront au crainte des adieux à la source abhorrée.


Viens assieds-toi, ô mon Majnun, la vue de Layla est brouillée, ce n’est pas moi qui te pardonne mais bien son cœur par amour car le printemps ne peut attendre la saison des amants indécis. 


R.A


5 commentaires:

Unknown a dit…

Magnifique ❤

Hanane a dit…

Ô que C'est beau ! J'adore ❤

hedyan a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

j'adore

LayLa a dit…

Magnifique poème ! ❤️