Ô Mumtaz, écoute le chant du printemps ;
Les nuages nous saluent, ils ont fait grâce de la rosée,
Cette brume du matin, semblable à des perles argentées ;
Regarde, les fleurs habillent les prairies,
La nature s’épanouit, les bourgeons étalent leur beauté ;
La saison des amours est là,
Écoute les rossignols,
C'est le chant la joie, du plaisir, du renouveau,
L'air frais accompagnent des rayons de douceur ...
Les cyprès, les chaînes et les saule-pleureurs,
parés de leurs feuillages , offrent un ombrage,
Rafraîchissant et agréable, c'est le printemps !
Admire, la terre s'est couverte de verdure,
Les tulipes du Bosphore et les roses de Damas se sont entr'ouvertes,
La saison du printemps est là !
Viens, sens la rose, sur le frais narcisse :
N'est-ce pas semblable au parfum de l'amour,
Comme le musc, d'une jeune beauté à l'éclat de ses joues vermeilles.
Vois-tu, au bord du ruisseau,
Le cyprès se balance semblable à la taille élancée de la bien-aimée.
Partout l'ivresse de la vie invite le cœur à la joie et au plaisir.
Sors dehors ! respire la vie !
La terre s'est couverte de son plus beau vert,
Les tulipes et les roses se sont entr'ouvertes,
La saison du printemps est revenue,
Les rivières offrent le chant argenté,
L'amour t'attend, il t'ouvre ses bras.
Approche ! sens les fleurs du jardin,
Elles sont épanouies, les roses sont souriantes,
Chaque pétale est un fragment de désire.
Et de tous côtés, le rossignol,
en proie a l'amour le plus violant,
fait retentir l'air de sa plainte à sa muse.
Laisse-toi séduire par l'aspect de ces coquelicots,
de ces œillets fleurissant sur les sentiers de l'amour,
de ces narcisses et de ces jasmins feuillus,
Offrant une haie d'honneur menant aux cyprès.
O ma bien-aimée !
La pelouse de la vallée a des attraits enchanteurs :
Écoute les gémissements du rossignol à l'ombre des bosquets de rosiers !
La rose matinale éclose a rougi de confusion en voyant la couleur de tes joues ;
Regardez ! Regardez là bas, n'est ce pas trop beau, l'amour est là ! ...
Il faut se taire et ne point importuner davantage les amants passionnés,
car le printemps les invite à la fidélité.
C'est maintenant l'époque où, se réunissant au bord des ruisseaux,
on se livre à la gaieté et au plaisir ;
c'est maintenant qu'il faut prendre la coupe pleine d'absinthe qui épanouit le cœur ;
À toi, Mumtaz , viens !
Lis ces modestes vers, le destin est à la prose,
Car de prose elles sont de circonstances.
R.A
3 commentaires:
Waaouuuw! Tu m'emportes toujours dans un rêve avec tes ecrits machaALLAH. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux car j'aime pas la sensation que ça me procure lorsque je fini de lire tes ecrits, je me dit "c'est déjà fini?" C'est trop beauuuu!!!
--This is her (Z-V)
Ces mots d'amour me laissent un goût d'agonie dans le fond de la gorge, car si les roses de Damas s'éveillent au printemps, la saison de mon coeur reste pourtant l'automne...
Ô Jahan,
Quel magnifique peinture du printemps qui envahit nos cœurs..
Buvons à deux de ce filtre d’amour et oublions tous nos malheurs ...
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