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samedi 26 septembre 2020

Tapis de chagrin

 


Ô bulbul, 

Vois-tu ma douleur, 

Sens-tu mon coeur,

Ce silence bruyant,

Qui me rend fuyant, 


Ô bulbul, 

Va au confins de l’horizon, 

Et confie mon secret au vent, 

Et offre mes larmes à l’océan, 

L’espoir restera ainsi floraison,


Ô bulbul,

L’automne à Samarkand est là, 

Je n’ai entendu ses notes, ses pas,

Je n’ai senti le sublime, son parfum, 

Me voilà livide fané tel un défunt,


Ô bulbul, 

L’hiver à Samarkand est à ma porte, 

Je crains son manteau sera mon linceul,

Rappels au printemps que je l’ai aimé,

Embrasse la rose à la passion exhalée. 


Ô bulbul, 

Ici, depuis, à Samarkand tout est sombre,

Il n’y a ni saison, ni nuance, ni ficelle,

Le tisserand est un poète errant, ivre,

Tapis de chagrin en vers et en p’rose d’elle.  



R.A


1 commentaire:

Sephora a dit…

Il n'y a rien qui puisse faire de l'ombre quand le printemps est dans le cœur... 🙂