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jeudi 24 septembre 2020

Vers d’ivresse

 


Tel un miroir de vers inspirants,

Le désert a fini par m’offrir un verre,

Celui du vin de l’amour des amants, 

Mon âme d’ivresse a senti la terre. 


Au réveil pénible de ma conscience, 

Mes yeux brouillés ont embrassé le ciel,

Mon coeur serré a réclamé sa fragrance,

De sa rose il ne reste qu’un parfum de sel,


Les perles sur mes joues mouillées, 

Trahissent l’éclat d’un adieu impossible, 

Malgré la page que le vent a tournée,

Malgré la folie du souvenir paisible, 


Ce n’est pas ses pas que j’ai entendus, 

Ce n’est pas ses mots que j’ai ouïs, 

Mais bien ma douleur, mon coeur fendu,

Qui du désespoir émit une prière inouïe, 


Tel un gémissement effleuré par une lame,

Dans le silence déchiré par mon âme,

J’ai imploré le ciel, révélé ma jalousie,

Envers la poussière du désert sans bruit.


R.A

1 commentaire:

Sephora a dit…

Certes, y a pas mieux que la poésie turque 😉