Il a ces prisons avec vue sur le ciel,
Là où l’espoir s’inscrit dans la nuit sans étoile,
Il y a ces prisons avec l’horizon sans mur pastel,
Là où la liberté s’inscrit dans des choix sans
perspective,
Sans grille, ni serrure, est pourtant mon cœur est amarré,
Sans gardien, ni tortionnaire, est pourtant mon âme est ciselée,
Dans ce vide qui est moi, où celui que j’enferme pleure, en
prélude,
De nuit comme de jour, il égrène le temps fait de
solitude.
Et tandis que, cette paroi invisible s’élance vers les
cieux,
À ses pieds, proscris dans l’obscurité de son ombre,
Je perds de vue l’essence de mon être véritable,
Devenu si fébrile à l’écho des cents pas journalier.
Sans cesse, malgré moi, je m’attèle à entretenir ces parois,
Qui sans nul doute d’illusion, me réconforte dans mon aloi,
Par crainte de la moindre faille, je polis les apparences,
de sable,
Pour la quintessence du nom, au détriment de mon être
véritable.
R.A
3 commentaires:
Les poèmes comme cela sont difficiles à produire, très personnels, trop peut-être. J'en serais incapable bien que mon état ne soit pas bien différent^^ pour ce courage et cette façon d'embellir le laid, je te tire mon chapeau !
Cette lecture,subtilement mélancolique avec à la fois un désir de bataille contre son "soi négatif",me fait penser à une belle citation de Jean d'Ormesson,qui a dit :
"La littérature,c'est du chagrin dominé par la grammaire".
Le verbe employé,de "dominer" à là toute son importance d'élever la littérature quelle qu'elle soit.
Mon humble avis sur ma compréhension,qui je l'espère ne se trouve pas à l'ouest des intentions de l'auteur 🙂
Cher poète,
Vos vers sont bouleversants...
Nous construisons nous mêmes la prison qui nous enferme et nous entretenons ces murs qui nous rassurent...
La poésie est clairement votre échappatoire à notre plus grand plaisir...
Je vous souhaite d’atteindre la liberté qui vous permettra d’être enfin vous même...
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