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samedi 4 mai 2019

Décorum


Ô douce rose de mes nuits sans parfum,
Mon cœur ne cesse de te chercher à la belle étoile,
Mon corps te réclame comme la nuit réclame sa lune,
Mon âme te languie comme le jour languie son soleil, 

Je me vois encore admirer ces coteaux,
Mes yeux éblouis par sa blancheur,
Mon désir coiffé de bouton de rousseur,
Traversé d'une envie de ces fraîches couleurs,

Tes souvenirs sont un plaisir goutte à goutte,
Pour mon coeur implorant le ciel de mes pas,
Dans ce désert que tu as laissé sur ma nouvelle route,
Là où le ciel de ma douleur ne s'achève pas.

N'est ce pas futile de poursuivre,
Sur ces venelles qui mènent au cercueil ?
Quand l'espoir se lasse en vain à vivre,
N'est ce pas sagesse de s'arrêter sur le seuil. 

Telle une fatalité perdant ses distances,
Chaque épreuve a son chemin de douleur,
Chaque lueur est une graine semée pour l'espérance,
Tel un décorum embellissant le linceul de fleurs !

Et toi, mon âme, mon cœur à l'infinie souvenir si tendre,
Tu as perdu dans le silence la quiétude de la voie,
Toi qui sur la terre gelée n'es plus que poussière et cendre
Que le temps a recouvert d'une ombre au visage si froid,

Ah destin ! laisse moi ressentir encore,
Ces effluves uniques d'arrière-saison !
Ces nuits d'été au charme qui s'évapore,
Laissant un sentiment en offrande à l'horizon.

Ô mon âme, meurs au vent sans état d'âme, 
L'océan a besoin de l'écume des illusions,
Le céleste a besoin de l'astre éteignant sa flamme,
Comme ces vœux, ces étoiles filantes à l'éphémère rayons !

R.A

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours aussi inspirant. La destinée et l'âme semblent se disputer, laissant derrière elles un coeur souffrant.
Quel est donc ce dilemme ?

Anonyme a dit…

Bonjour, je n ai jamais vraiment porté mon attention sur la poésie, j y connais absolument rien mais y a une fluidité dans le texte et une grande profondeur . Ma seule question c est la personne parle de la destinée et l âme qui se disputent j aurais plutôt tendance à comprendre ici la quête de son double ?

Amelia a dit…

Un texte évoquant la quête de l’amour, la quête de la l’ultime. Continuez ainsi, c’est toujours un plaisir de vous lire et relire.

Hab a dit…

Captivant. J'ai l'impression de lire un monologue d'une pièce de théâtre du XVIe siècle.
Moi j'y vois le questionnement, le doute quant à se nourrir d'une réjouissance éphémère, qui penche finalement pour les saveurs de l'amour.

Est-il pertinent de tromper son âme par une "écume des illusions", "des éphémères rayons" ? Je ne pense pas.

La Plume Désinvolte a dit…

Tes poèmes sont toujours aussi prenant, aussi passionnant, tu a un vrai talent !

Et si c'est pas trop indiscret, pourquoi tu a supprimer ta page Instagram ?