Ô désirée, que les coups terribles du malheur donnent vie aux flammes de ma vie, que mon cœur, dans la douleur, offre une marche de victoire lorsque conquise tu me supplieras de recommencer...
Je caresserai à nouveau le velours de tes lèvres, tel un papillon je prendrai, sur le chemin de ton corps, mon envol pour atteindre la fleur inespérée à la cime des conquêtes honorant l’audace. Je déposerai mes ailes de soie à l’envie sur ta blancheur, sur le palier de ta vulve entrouverte, émoustillée telle une roseraie en éclosion. De là mes yeux savoureront avec la délicatesse, ce désir au bout de mes doigts, le lotus interdit, ce trésor qui ne se dévoile, sous la tente par pudeur, uniquement qu'à l’élu du cœur ayant sacrifié mille peines.
Ô désirée, les préliminaires de la langue de l’amour empliront notre espace, ils me donneront accès à la lumière de la gorge de la vallée, je traverserai le cœur de la nuit, pour entendre le sublime de ta voix qui percera les sept cieux par ces cris de jouissance céleste qui donneront les frissons à mes rêves !
Échaudé jusqu’au bout de mon épée de flamme, je taillerai dans ton corps le désir inassouvi jusqu’à faire jaillir les geysers jouissifs. Je finirai par te déguster frénétiquement tel un félin en furie, jusqu’à ce que mes yeux se révulsent dans l’ivresse de ce don du ciel que tu es pour mon corps épris par le torrent de la jouissance. Nul ne sera plus usé et froissé que tes draps témoins des amants retrouvés dans une lutte sans merci jusqu’au bout de la nuit sans peur et sans tabou...
Le champ de nos fantasmes est l'éternelle liberté que nous honorerons à deux pour vivre toujours sur l'extrême limite des jouissances nourries de danger.
Ô désirée, nuit après nuit, tu interrogeras, mon cœur, ton soleil levant, et tu trouveras limpide ton amour façonné et sculpté dans le miroir de ma vie empreint de mille et un désirs de nuances ...
Ô désirée, je repartirai exalté par le parfum de ton corps pour nourrir les trésors de mes souvenirs sous la plume de mon âme qui témoignera pour l’éternité de t’avoir aimée comme jamais sous la tente au cœur d’un désert que tu as rempli de bonheur et de tendresse aussi riches que le ciel étoilé d’un poète errant sur les sommets des dunes de la passion ...
R.A