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samedi 31 octobre 2020

Diwan : l'Ô de mes larmes

 




Ô Mumtaz !
Toi qui me voles mon sommeil,
Que puis-je te reprocher ?
Si ce n’est que ton charme est le soleil,
Que puis-je te rétorquer ?
Si ce n’est que ton sublime illumine Chiraz ...

Ô Mumtaz !
Toi qui me prives de ma paix même au Hijaz,
Que puis-je te demander ?
Si ce n’est ta jarre remplie de p’rose à vin,
Que puis-je te réclamer ?
Si ce n’est de remplir mes vers de ton extase divine ...

Toi qui me dérobes mes sages namaz,
Que puis-je te suggérer ?
Si ce n’est de m’offrir tes litanies en fleurs,
Que puis-je te susurrer ?
Si ce n’est de révéler mon amour au ciel de tes peurs ...

Ô Mumtaz,
Toi qui me réclames les roses d’Ispahan pour tes vases,
Sais-tu que j’ai humé ton essence incarnée,
Sais-tu que j’ai embrassé ta sensualité incarnée,
Sais-tu que j’ai trouvé le rossignol en chagrin esseulé,
Il se meurt d’impatience du printemps de sa bien-aimée ...

Ô impatience, ô ma folie éplorée, me voilà embrassé par ayaz,
Sans toi, ici ni jasmin ni rose ni onction ne m’inspirent autant,
Si ce n’est ces vers et ces rimes qui honorent ta grâce,
Sans toi, ici ni colonne ni coupole ne m’enivrent de vertige autant,
Si ce n’est ces p’roses qui honorent ta quintessence ...

Ô Mumtaz,

Fais de ma passion tes étoiles, de ma folie ta pleine lune,
Que ma chair, de douleur, soit l’huile de ta lampe,
Et brûle mon désir au cœur de tes nuits sur tes dunes,

Là où le vent et le désert te chanteront mon amour sur les cimes,
Tu contempleras depuis là-haut les blessures de mon âme,
Là où le silence céleste, de mes maux, te clamera l’Ô de mes « je t’aime ».
Là où tes opales turquoises pleureront de tendresse l’Ô de mes larmes ... 


R.A

 

1 commentaire:

Fatima a dit…

Salem aleikoum.
Tu sais très bien que les mots sont insuffisants pour exprimer la beauté de tes poèmes.
Tu es un vrai prodigue 🌺🌺🌺