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jeudi 29 octobre 2020

À l’orée de ta peau

 


J’aurais eu des rendez-vous avec l’océan de mes doutes, sur le rivage de mes écumes salées par la perle de mes yeux, je lui évoquerai mes secrets comme un aveu de faiblesse et de tendresse pour l’horizon qui se lève. Sur le chemin du retour le pas léger mais l’esprit toujours voilé par la mélancolie de mon spleen, je prierai les cieux au firmament de mon cœur pour une caresse désirée à l’orée. Sur les parchemins de mes ombres dansantes, j’écrirai quelques vers translucides pour les amants intouchables à la lumière de la passion des âmes que je viendrai affoler de mille et une p’roses envoûtantes.

Pour me consoler de ce trésor intouchable tombé du ciel telle une étoile de bonheur, je parlerai à la nuit de mes fantasmes pour que le jour se lève dans un espoir de prière. Je foulerai les venelles menant à la vallée des contes, je traverserai les forêts mystiques et afin de me rassurer je froisserai les roses dessinées sur mes feuilles noircies et embrassées par mes hésitations avant de les brûler pour recomposer et polir à nouveau la muse merveille qui se livre dans mon jardin secret sous le regard de la lune complice. Je traverserai monts et collines malgré le froid ténébreux de mes regrets qui tomberont tels des flocons recouvrant la plaine de mes peines endurées par la solitude de mon âme jusque-là.   

Je finirai par rêver sur un vers comme on rêve sur un corps, je finirai par embrasser une rime comme on embrasse un visage. Dans les lointaines déserts silencieux, là où la rose des sables se cristallise sous la voûte céleste, je confierai moi aussi mes larmes d’errance à la lumière d’une nouvelle prière pour un pardon de parfum. Bien des saisons viendront mourir sur le flanc de mes espoirs éphémères mais je respirerai les effluves de ton absence comme des heures qui ont exalté mes plaisirs cachés derrière les éclipses auréolées d’ombre et de lumière que j’ai tant rêvées depuis ce premier regard ...

Gagné par le sommeil du destin, je réciterai telle une prière Le chant de l’ardent désir de l’illustre Ibn Arabi.  

« Soleil son visage, nuit sa chevelure,
Merveille d'image du soleil et de la nuit réunis !

Nous sommes dans la nuit en pleine lumière du jour,
Et nous sommes à midi dans une nuit de cheveux ! »

R.A

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est très beau ��

Elif a dit…

Merci pour ce magnifique écrit... 🌹